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Anniversaire de la mort de Matoub : Un disque mémoire
Publié dans El Watan le 07 - 07 - 2008

On oublie souvent l'artiste caché derrière le militant. On ne va donc parler ici que de l'artiste. Il est vrai qu'il est difficile de séparer l'un de l'autre. Mais Lounès Matoub n'était pas que militant.
Paris : De notre bureau
On a longtemps sous estimé son apport artistique. Très vite, alors tout débutant, il a trouvé la note juste, le ton juste. Sans chambouler la musique kabyle, comme un paysan, avec beaucoup de patience et d'acharnement, il avait su trouver le son Matoub. Même dans sa période olé olé, il avait gardé son authenticité. Fluet, timide mais déjà rebelle, avec une voix haut perchée, qui s'amusait dans les aigus, il s'est, dès son premier album (à l'époque, on disait cassette), frayé un chemin entre les montagnes Idir et Aït Menguellet. De la fraîcheur, du sang neuf. Il avait le côté festif du premier et les textes du second. Avant d'imposer sa marque. Originale, indépassable. Aztèque music et Akfadou ont eu l'heureuse initiative de sortir un album anniversaire qui retrace la carrière de Matoub. L'on (re)découvre avec bonheur un chanteur complexe, profond, un peu masochiste. Un homme qui a beaucoup souffert, à qui rien n'a été épargné, même pas la mort malheureusement, assassiné lâchement. Car Matoub était un écorché, il portait sa, ses douleurs comme un fardeau lourd, très lourd mais fatidique. Rares sont ses chansons gaies. Ses meilleurs morceaux sont puisés dans sa vie chaotique. Poète maudit. De ses malheurs, il en a fait un chef-d'œuvre. C'est sûrement grâce (ou à cause) de ses tourments que ses fans se sont identifiés à lui. Sur le plan purement musical, son évolution a été le fruit d'un long travail. Durant sa période Azwaw, il était dans la variété, légèreté, avec talent d'ailleurs. Il était encore sous l'influence de ses prédécesseurs. Il leur avait d'ailleurs rendu hommage dans une chanson qui était devenue un tube (Ravaa ifananène, les 4 artistes).
Et comme pour fermer la parenthèse (prémonition ?), il s'est tourné vers ceux qui l'avaient marqué, ceux qui avaient permis de donner vie au Matoub mûr, au Matoub apaisé. Au Matoub chaâbi. El Hadj El Anka et Cheikh El Hasnaoui. Ses deux idoles. Et on le néglige souvent, Matoub était un cheikh dans ses dernières années. Ses plus belles années. On n'a pas fini de mesurer tout le vide qu'il a laissé derrière lui. Avec sa disparition, ce n'est pas seulement la musique kabyle qui est orpheline ni même le chaâbi, mais aussi l'Algérie. Sans faire dans l'exagération, nous sommes tous orphelins de Matoub Lounès. Génération Matoub, générations perdues.


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