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Les derniers tanneurs de la ruelle
Zenqet Eddebaghine à Constantine
Publié dans El Watan le 08 - 07 - 2008

Le rebord de la falaise abrupte, qui surplombe d'une centaine de mètres le niveau de l'oued Rummel, abrite encore les trois derniers « debbaghine » ou artisans-tanneurs.
Les derniers tanneurs de la rue Eddebaghine de Constantine sont là avec pour seule raison de perpétuer la pratique de ce très ancien métier, transmis de père en fils.
Les trois derniers successeurs d'un métier qui se meurt sont réunis en associés au cœur de l'un des plus vieux espaces où s'exerce encore, dans la pure tradition ancestrale cette profession, en contrebas de la medersa, au lieudit « Chatt », qui longe la berge droite de l'oued millénaire. Unis par les liens du sang, quoique de patronymes différents (Benaïssa, Boukhobza et Zeghad), ils sont les ultimes détenteurs du legs familial et bravent courageusement le temps, en maintenant encore « vivante » cette activité.
Souika, la partie basse de la médina, qui se vide au fil des jours de ses riverains dont les maisons menacent ruine, s'enorgueillit encore de ce vieux et beau métier qui a donné son nom à Zenqet Eddebaghine (la venelle des tanneurs). Aux heures d'ouverture, qui s'effectuent souvent en fonction des commandes de la clientèle et de la disponibilité de l'eau, le travail de ces maîtres-artisans impose le respect, tant sont surprenants l'habileté et la dextérité dont ils font montre en tannant les peaux brutes. Ce sont généralement des téguments de chèvres et de moutons qu'il faudra ensuite traiter en les enduisant d'ingrédients et de produits « secrets », qui les rendent plus maniables, plus élastiques, résistants, colorées et prêts à l'emploi.
Ces tanneries étaient toujours implantées dans les environs immédiats des sources d'eau, afin que les bassins de trempage soient toujours pleins. Au cours de la préparation des peaux, l'artisan-tanneur se sert d'un certain nombre d'ingrédients (sel, son, chaux, alun et tan), a indiqué, « trahissant le secret », Bennamer Riad dit « Bounina », un artisan-tanneur de 38 ans, actuellement au chômage, mais à qui on fait immanquablement appel à chaque commande. L'emplacement de la tannerie permet aux eaux de vidange un écoulement facile sur la roche abrupte, ce qui facilite davantage le travail artistique de la peau qui aura eu tout le temps de sécher à plein vent, sur des cordes ou à même le rocher.
Selon certaines recherches, les métiers du cuir ont toujours été florissants dans la région de Constantine ; mais aujourd'hui, l'apparition des matières synthétiques bon marché les font disparaître à petit feu. Le produit en toc « ne remplacera jamais la vraie broderie sur cuir, les outres authentiques et la sonorité pure de certains instruments de musique à percussion, comme le bendir, le tar, la derbouka », souligne Bounina entre deux soupirs qui en disent long.


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