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Etienne Nasreddine Dinet, peintre et romancier de Bou Saâda
Les lumières du Sud
Publié dans El Watan le 16 - 12 - 2004

La mémoire artistique algérienne, traversée par des parcours à la fois atypiques ou fulgurants, garde aujourd'hui un souvenir évanescent du grand peintre qu'est Etienne Nasreddine Dinet.
Ce fils de la grande bourgeoisie parisienne avait fait le voyage algérien, d'abord dans la tradition de ce tourisme colonial qui avait séduit des auteurs comme Flaubert ou Dumas, auxquels la beauté du pays conquis militairement par la France arracha des cris d'admiration universelle. L'auteur de Madame Bovary, qui s'y connaissait en matière de splendeur des sites, fut ravi par la splendeur magnifique de la Constantine de son époque. Dinet n'était pas dans la disposition d'un Delacroix auquel un voyage tout de même furtif permit de peindre son chef-d'œuvre, Femmes d'Alger dans leur appartement. Ce peintre, pas encore réellement établi, était le contemporain d'artistes qui s'étaient imposés de haute lutte sur le marché de l'art dans la France de l'époque, à l'image de Manet, Renoir, ou Degas. Le périple algérien le transforma, dès lors qu'il fût sous l'emprise définitive et saisissante du Sud sublime. La rencontre avec cet Eden,en réalité inespéré, était ce qui pouvait arriver de mieux alors à Dinet. Sans doute, n'aurait-il pas été homme à conduire les rudes batailles contre le conservatisme des institutions académiques dont pâtirent des génies tels Paul Cézanne ou Vincent Van Gogh. Gauguin s'en alla aussi, mais pour d'autres raisons que celles de Dinet dont la découverte de l'Algérie sera une passion et une initiation, un accomplissement identitaire en fait. Dinet fût lui-même à partir du moment où il découvre Bou Saâda. La ville, ses lieux les plus symboliques, sa population autochtone sont la révélation qui va accélérer chez lui le processsus de la création qui, peut-être, était en attente du coup de pouce du destin. Dinet s'installe à partir de ce moment-là dans une algériannité que confortera sa conversion à l'Islam. Cet esprit rationnel avait trouvé un chemin de lumière que la vieille Europe, austère et chagrine, ne savait plus offrir sauf à fabriquer la révolte humaine et sociale. Aujourd'hui, l'itinéraire de Dinet est exemplaire d'un raccord avec une actualité qui se focalise sur le dialogue des civilisations. Quelle est pourtant la place de cet artsiste dans le pays qu'il avait choisi et qu'il avait si admirablement décliné dans son œuvre peinte ou romanesque ? Nul hommage ne lui est rendu et cela conduit à une occultation d'un itinéraire que la mémoire collective est en droit de s'approprier. Il reste pourtant l'association intangible des noms d'un peintre et d'une ville. On ne peut citer Dinet que pour en reférer à Bou Saâda, cette cité où s'incarnent les vertus, familières aux Algériens, de l'hospitalité et de la tolérance. Bou Saâda accepta Dinet car sans doute l'artsiste ne posa pas sur la ville le regard de l'autre. Elle le reconnut comme l'un des siens.

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