Le Premier ministre de Libye Ali Zeidan, en visite au Maroc, a affirmé mardi que les citoyens libyens devaient être jugés dans leur propre pays, quelques jours après que les forces américaines eurent arrêté un chef présumé d'Al-Qaïda à Tripoli. Lors d'un raid samedi, les Etats-Unis ont capturé Abou Anas al-Libi, un ressortissant libyen figurant sur la liste des personnes les plus recherchées par le FBI, qui offrait "jusqu'à 5 millions de dollars" pour toute information permettant son arrestation ou sa condamnation. "Les citoyens libyens doivent être jugés en Libye, et la Libye ne livrera pas ses citoyens pour qu'ils soient jugés à l'étranger", a déclaré M. Zeidan aux journalistes lors de sa visite au Maroc. Le Premier ministre libyen a parallèlement insisté sur "l'importance" des relations entre la Libye et les Etats-Unis, "qui nous ont aidés depuis le début de la révolution". "Notre préoccupation au sujet de nos citoyens est une autre responsabilité et un autre devoir", a-t-il précisé. Après sa capture, Abou Anas al-Libi a été transporté à bord d'un navire de guerre de l'US Navy se trouvant dans la région, où il est actuellement interrogé. De son vrai nom Nazih Abdul Hamed al-Raghie, Abou Anas al-Libi était recherché par les Etats-Unis pour son rôle dans les attentats meurtriers de 1998 contre les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya qui avaient fait plus de 200 morts.