Les forces de l'armée nationale populaire (ANP) traquait toujours lundi un groupe terroriste responsable d'un attentat qui a coûté la vie à 11 soldats samedi soir dans les montagnes de Kabylie, a-t-on a appris de source sécuritaire. "Les opérations de ratissage des forces militaires parmi lesquelles des parachutistes se poursuivaient. D'importants renforts ont été dépêchés vers Iboudrarène", à une cinquantaine de kilomètres au sud-est de Tizi Ouzou, a précisé cette source. Des tirs d'artillerie retentissaient dans la montagne, selon des habitants des villages environnants joints par téléphone depuis Alger. Samedi soir, 11 militaires et trois assaillants ont été tués à Iboudrarène, selon le ministère de la Défense. Les militaires revenaient "d'une mission de sécurisation de l'élection présidentielle". "Il n'est pas normal qu'un dispositif militaire soit levé ou déplacé de nuit, à bord de camions dans une région comme Iboudrarène, où l'activité terroriste est récurrente", a estimé l'ancien chef de la première région militaire, qui englobe les régions du centre de l'Algérie, dont la Kabylie, Abderrezak Maïza. "Il y eu une erreur d'appréciation, une confiance extraordinaire et un manque de vigilance", a-t-il déclaré au quotidien El Watan, en estimant que l'attentat avait pu être commis par un petit nombre d'assaillants lourdement armés. En raison de son relief accidenté avec des montagnes boisées et creusées de grottes, la Kabylie reste un terrain d'opérations pour Al-Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi), qui s'en prend généralement aux forces de sécurité.
