Alger- Le moudjahid Abdelkader Saâdouda, de la région de Hamrelaïne, région d'où était issu Mohamed Bounedjma, alias Mohammed Er-rahdj, père de Khaled Bounedjma, a précisé que le responsable des renseignements durant la guerre de libération au niveau de la wilaya quatre, à Hamrelaïne, plus précisément à Houche Aguettaf, l'avait informé en 1956 de l'existence de traîtres, collaborateurs de l'armée française dans la région. Ce dernier l'avait mis en garde sur la nécessité de prendre des mesures contre ces gens. Le Moudjahid Saâdouda, dans une déclaration faite à Ennahar, a précisé que le responsable des renseignements avait cité les noms des collaborateurs, entre autres Kara Abdallah, Mohammed Bounedjma alias Boudjemaâ Er-rahdj. Ce dernier a tenu a préciser dans ce contexte que le nommé Mohammed Heniche l'avait informé que dans la région activaient des collaborateurs. Et d'ajouter que des mesures devaient être prises dans ce sens. Il avait aussi insisté à ce qu'il ne reçoive pas les nommés Kara Abdallah et Mohammed Er-rahdj, qui avaient été la cause de la mort de trois Moudjahiddines, entre autres, le Moudjahid Guettaï au lieu dit « Djenane Etchina ». Le Moudjahid Saâdouda ajoute que suite à la trahison dont avaient fait l'objet les moudjahiddines de la région de la part du nommé Kara Abdallah et de Boudjemaâ Er-rahdj, un procès a eu lieu et les deux mis en cause avaient été condamnés par les responsables de la région Zoubir Laskri, alias Senassi ainsi que le nommé Bouslimani. Par ailleurs, les informations reçues par Ennahar, prouvent que les autorités algérienne dans les années soixante, avaient, par décret, introduit les noms des proches exécutés pour trahison envers la nation, sur la liste des ayants droits. Un pas des autorités supérieurs de la nation, à l'époque, pour rassembler le peuple et mettre fin aux rancunes et à la haine nés pendant la guerre de libération. Selon les informations reçues par Ennahar, l'introduction du nom de Bounedjma sur la liste des ayants droits est venu aux termes des dispositions prises par le défunt président Houari Boumediene afin d'éviter tout affrontement entre les deux parties. D'autre part, le démenti de Khaled Bounedjma du contenu du document publié par Ennahar dans une édition précédente, vient confirmer la collaboration de son père Boudjemaâ Er-rahdj avec l'occupant français. Khaled avait dit alors que son père était connu, avant sa mort, sous le nom de Boudjemaâ Mohammed, neuf ans après, son nom avait été changé par jugement délivré par le tribunal d'El Koléa pour devenir Mohammed Bounedjma. D'autre part, Khaled avait précisé que le document délivré par le ministère des moudjahiddines à son père, considéré comme Chahid selon ses termes, comportait le nom Mohammed Bounedjima, et que le nom de son père avant son exécution était Mohammed Bounedjma. Le nom a été changé neuf années après ce qui pousse à poser plus d'une question. Il y a anguille sous roche car, aucun des chouhada n'a vu son nom changé après sa mort. Le fait est que Khaled Bounedjma a recouru au changement du nom de son père afin d'éviter tout problème qui pouvait survenir dans le future. Ennahar/ Dalila B.