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Les cabarets d'Oran...le chemin du plaisir...et de Satan
Publié dans Ennahar le 26 - 12 - 2008

On y vient de toutes les régions d'Algérie et même de l'étranger pour le même objectif, la recherche du plaisir. Un plaisir total, sans conditions ni lois qu'on vient chercher dans la région de la corniche oranaise au c'ur d'El Bahia. Les nombreux cabarets d'Oran deviennent, la nuit tombée, un « empire » avec ses propres lois, où les valeurs morales tombent et sont remplacés par d'autres valeurs propres à ce monde de la nuit.
* Câ€TMétait un dimanche lorsque nous avons décidé de visiter quelques boites de nuit, afin de voir une des facettes de la société algérienne. OÃ1 le cà ́té animal prédomine et les instincts remplacent la conscience.
* Nous nous sommes arrangé avec quelquâ€TMun pour nous accompagner dans cette aventure nocturne.
* Nous avons quitté notre hà ́tel vers les coups de 21 heures. Nous devions attendre jusquâ€TMà onze heures du soir, heure à laquelle les clients commencent à arriver. Des vendeuses de plaisir high class qui, dà ̈s que les rues du front de mer sont vides, elles sortent comme des abeilles et se dirigent vers les boîtes de nuit.
* Nous ne savions pas si on allait nous permettre dâ€TMentrée avec le voile. Notre accompagnateur nous informa quâ€TMil était impossible dâ€TMy accéder avec cet habit et que ceci pourrait mÃame Ãatre fatal pour notre mission secrà ̈te. Il nous demanda de ne pas y entrer et quâ€TMil allait nous relater tout ce qui se passe à lâ€TMintérieur. Nous refusâmes et effectuâmes des changements dans nos habits sans enlever le voile (Khimar).
* Lâ€TMaventure commença alors par notre entrée dans une boîte de nuit oÃ1 nous nous dirigeâmes directement au bar. Nous eûmes peur un instant en voyant un homme, dépassant la cinquantaine, les cheveux grisonnant, élégamment habillé, donc aisé, sinon de la catégorie des responsables. Une jeune serveuse, petite de taille, les cheveux teints en blond, portant à peine des habits qui lui couvrent quelques parties du corps sâ€TMapprocha de lui et lui dit avec un accent oranais « Vous Ãates chez vous khouya (mon frà ̈re) matahâ€TMchamch (ne soit pas timide), nous allons vous régler comme il faut…mais revenez dans une heure ». Lâ€TMhomme lui répond à voix à peine audible, la tÃate baissée. Nous nâ€TMavions pas pu lâ€TMentendre. Lâ€TMhomme sorti du bar et nous eûmes encore plus peur. Nous crûmes que nous nâ€TMallions pas sortir de ces lieux indemnes si on découvrait qui nous étions. Mais notre curiosité de journalistes nous donna le courage de défier la peur et de poursuivre notre aventure dâ€TMun bar vers un cabaret. Nous vîmes des filles de mascara, de Sidi Belabà ̈s envahir les boîtes de nuit oranaises.
* Ce sont des filles de différents âges, venues de différentes wilayas du pays à la recherche dâ€TMun travail et qui se sont retrouvées à pratiquer le plus vieux métier du monde dans des boîtes de nuits et des cabarets. Nous essayâmes de connaître lâ€TMorigine des filles qui travaillent la boîte de nuit « El Hadef » dans laquelle nous avions passé quelques heurs. Un serveur, que notre accompagnateur nous présenta, nous dit que ces dernià ̈res venaient essentiellement de Mascara, Sidi Belabà ̈s, Tiaret et mÃame de Blida, et quâ€TMelles sont plus nombreuses que les oranaises. Elles font tous les cabarets dâ€TMOran à la recherche de clients potentiels. A une question sur leurs situations sociales et intellectuelle, celui-ci nous dit que la majorité ne sont pas cultivées et vivent dans des conditions sociales trà ̈s difficiles, chose qui les a poussé à rentrer dans ce monde. Il y a des divorcées abandonnées par leurs époux et qui se sont retrouvées dans la rue. Dâ€TMautres on été violées et donc rejetées par leurs familles et par la société. « La vie est trà ̈s difficile. Elles essayent de gagner leur pain quotidien. Il y en a mÃame qui travaillent pour nourrir des familles » nous dit le videur. Et dâ€TMajouter « moi-mÃame, je travaillait dans une société, je me suis retrouvé sans travail. Jâ€TMai accepté de travailler ici. Câ€TMest mieux que dâ€TMaller voler et tuer »
* Le videur nous informa que les mineures ne sont pas autorisées dans cette boîte de nuit. « Nous ne voulons pas avoir de problà ̈mes avec les services de sécurité. Le cabaret est connu dans Oran »
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* Dà ̈s que nous rentrâmes dans le bar El Hadef, tous les regards se tournà ̈rent vers nous. Nous crûmes que nous étions indésirables dans ces lieux. Nous nous sommes installés avec notre accompagnateur et avons essayé de nous adaptés à ce milieu qui nous paraissait bizarre. Nous parlions dans notre accent algérois. Une serveuse qui nous a entendue dit à son amie « ça se voit quâ€TMelle est nouvelle dans le milieu ». De notre cà ́té, nous essayons de trouver un moyen de nous approcher dâ€TMune de ces filles de joie et de lui parler sans se faire découvrir. Des groupes de « filles du milieu, habillées en décolleté, mettant en évidence les parties sensuelles de leur corps pour chasser des clients. Des clients, il y en a, mÃame des étrangers. Des espagnoles, des portugais qui, le jour investissent des projets et la nuit des corps.
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* Au cabaret « El Hadef », situé dans la rue Larbi Tebessi, je fus surprise de voir une fille de joie offrir son corps à toute personne qu entrait, à la recherche de plaisir.
* Les étrangers, nombreux dans ces lieux, travaillent le jour dans leurs projets de développement, et le soir se ils faufilent dans les boîtes de nuit et les cabarets quâ€TMils envahissent surtout en hiver. Ils cherchent à assouvir leurs désirs sexuels à des prix fixés par les filles de joie qui, parfois dépassaient les 3 millions de centimes la nuit.
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* Des discussions politiques, économiques et Khalida Toumi.
* Oui, mÃame Khalida Toumi, Ministre de la culture, était présente dans le cabaret « El Hadef » pas de son corps mais à travers les ses décisions de fermeture de 14 boîtes de nuit à lâ€TMoffice Riad El Feth, aprà ̈s que ce dernier soit devenu un lieu de boîtes de nuit. Une fille de joie était trà ̈s intéressée par le sujet. « La décision de Toumi nous intéresse toutes »
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* Il ne mâ€TMa pas été facile de mâ€TMapprocher de lâ€TMune dâ€TMelle. Notre accompagnateur me conseilla une astuce. Je me suis dirigé vers deux jeunes filles et je leurs ai demandé si je pouvais me joindre à elles. Elles acquiescà ̈rent sans mÃame me poser de questions. Je me présenta et aprà ̈s quelques instants, je leur raconte que jâ€TMétais venue à Oran à al recherche de stabilité et que je fuyais mon frà ̈re qui a voulu me violer à plusieurs reprises et que je préférais travailler ici plutà ́t que de rester parmi ses sauvages. Lâ€TMune dâ€TMelle a alors commencé à raconter sa vie puis mâ€TMa promis de mâ€TMaider. Elle me donna son numéro de téléphone et me proposa de passer la nuit chez elle. Elle était trà ̈s belle, âgée de 23 ans. Elle sâ€TMétait mariée à lâ€TMâge de 15 ans (mariage coutumier) et aprà ̈s trois mois, elle découvre que son mari la trompait dans sa propre maison et sur son propre lit. Ce dernier la jette dans la rue aprà ̈s avoir divorcé. Son pà ̈re ne lâ€TMa pas aidé et elle se retrouva abandonnée par tous. Elle rentra alors dans le monde de la prostitution. Elle fit la connaissance dâ€TMun jeune homme avec qui elle eue une fille, aujourdâ€TMhui âgée de six ans scolarisée mais sans dossier car nâ€TMayant pas été enregistrée.
* Elle nous raconte quâ€TMelle travaille dans un salon de thé. A notre question, elle nous confie quâ€TMelle gagne entre 2 et 3 millions de centimes. Le jour, elle pratique « le passe » ou « le passe vite » qui lui rapportent jusquâ€TMà 300 milles centimes. Le soir, elle chasse ses clients au bar ou au cabaret oÃ1 elle passe des nuits blanches moyennant 3 millions de centimes. Jâ€TMai ensuite essayé de parler à son amie mais celle-ci ne mâ€TMignorait complà ̈tement. Elle me dit alors que son amie est ivre et quâ€TMelle avait bu une grande quantité dâ€TMalcool.
* Jâ€TMai quitté le cabaret laissant derrià ̈re moi les filles de joie attendre leurs clients afin de gagner leur pain quotidien.
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* Ennahar/ Reportage de Nachida Kouadri


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