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Salah Hamouri, est-il moins français que Gilad Shalit ?
Publié dans Ennahar le 28 - 09 - 2009

Qui a déjà entendu parler de Salah Hamouri ? Pas grand monde, il faut croire. Salah Hamouri est le fils d'un Palestinien de Jérusalem-est et d'une Française, c'est-à-dire qu'il est aussi Français que Gilad Shalit, le jeune soldat franco-israélien prisonnier d'un groupe armé de Ghaza. Depuis trois ans et demi, Salah Hamouri est prisonnier d'un autre groupe armé : les Forces de Défense Israéliennes. Après trois ans de détention sans jugement, Salah Hamouri a eu le choix entre reconnaître les faits qui lui étaient reprochés et être condamné à sept ans d'emprisonnement ou ne pas les reconnaître et être condamné à quatorze ans d'emprisonnement.
Bien qu'il ait toujours nié, bien que l'armée israélienne ait été incapable de produire un seul témoin ou le moindre début de preuve, confronté à ce choix (pour autant que c'en soit un), Salah Hamouri a finalement reconnu les faits. Il est donc aujourd'hui considéré comme un terroriste et doit purger le reste de sa peine.
Quels sont au juste les faits qui sont reprochés à Salah Hamouri qui justifient une telle rigueur ? D'être passé devant le domicile du rabbin Ovadia Yossef (figure éminente du parti Shass, extrême-droite religieuse) en voiture accompagné d'amis qui sont (ou seraient) militants du FPLP (Front de Libération Populaire de la Palestine). Le rabbin Ovadia Yossef est célèbre pour ses diatribes anti-arabes et son domicile est donc sous surveillance constante.
Trois mois plus tard, lors d'un contrôle, Salah Hamouri est arrêté. On lui reproche d'être membre du FPLP (ce que lui et le FPLP nient) et d'avoir eu l'intention de commettre un attentat contre le rabbin Yossef. Vous avez bien lu : d'avoir eu l'intention. Depuis, Salah Hamouri fait partie des milliers de prisonniers palestiniens parce qu'il aurait eu une intention.
Et quels sont les faits que reconnaît Salah Hamouri ? D'être passé devant le domicile du rabbin Ovadia Yossef sur la suggestion d'un ami, Moussa Darwish. Lea Tsemel, avocate et militante israélienne des droits humains, raconte :
« Ils ont roulé au ralenti, vu une caméra, fait demi-tour et n'en ont plus parlé après. Les enquêteurs n'ont trouvé aucune arme et aucun élément susceptible de prouver qu'ils étaient décidés à passer à l'acte. Il s'agit d'un acte stupide, une bravade, rien de plus. »
Fin des velléités d'assassinat, début du complot selon la justice militaire israélienne.
Israël a décidé, dans le cadre du soutien politique à Mahmoud Abbas, de libérer 227 prisonniers palestiniens. Salah Hamouri n'en faisait pas partie.
Gilad Shalit et sa famille bénéficient de toute la sollicitude de la Présidence de la République et du Quai d'Orsay, ce qui est tout à fait normal. Salah Hamouri et sa famille bénéficient de l'indifférence des mêmes, ce qui me paraît déjà moins normal. Gilad Shalit est citoyen d'honneur de la Ville de Paris. Salah Hamouri n'est citoyen d'honneur de nulle part.
Il ne s'agit pas de s'indigner des soutiens dont bénéficient Gilad Shalit et sa famille. En revanche, on est en droit d'attendre une action plus vigoureuse en faveur de Salah Hamouri.
La justice militaire israélienne ne vaut ni plus ni moins que toutes les justices militaires, c'est-à-dire pas grand chose, particulièrement dans un pays soumis alors à une réelle pression terroriste. Mais enfin, le dossier est particulièrement vide : encore une fois, c'est une intention qui est reprochée à Salah Hamouri.
On a connu la diplomatie française plus enthousiaste, par exemple lorsqu'il s'est agi de secourir les infirmières bulgares et un médecin palestinien, pourtant condamnés par la justice libyenne dans des circonstances étonnamment similaires. Eux aussi avaient reconnu les faits parce qu'ils étaient soumis à ce qu'on peut sans exagération appeler un chantage judiciaire. Ou même lorsqu'il s'est agi d'aller libérer les membres de l'Arche de Zoé, pourtant condamnés pour des faits autrement consistants.
Chacun de nous a des positions, des préférences ou des soutiens divers. Pourtant il ne s'agit pas d'être sioniste ou anti-sioniste, pro-israélien ou pro-palestinien : j'ai la faiblesse de croire que les pro-israéliens seront suffisamment attachés à ce pays qui leur est cher et aux valeurs qu'il prétend promouvoir pour s'associer à tous les défenseurs des droits humains.
Après trois ans de détention préventive, son avocate israélienne lui suggère sur proposition du procureur militaire israélien de plaider coupable à son procès, au risque d'encourir 14 années de prison. Suivant ses conseils, Salah accepte cette procédure et la condamnation est ramenée à sept ans d'emprisonnement par le Tribunal militaire israélien de Judée, à Ofer en Cisjordanie, le 17 avril 2008, sans possibilité d'appel.
Salah Hamouri est désormais détenu à la prison de Guilboa.
Ennaharonline/ Rue89/Wikipedia


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