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Ahmed Chawki Taleb, directeur général de la CNAC : «Nous essayons par tous les moyens de faire face à la bureaucratie»
Publié dans Horizons le 29 - 05 - 2010

Pour ce qui est des entreprises créées, nous sommes passés de 2 500 en 2004 à 8 000 en 2009, soit plus de 195% d'augmentation. Il y a tout de même quelques réticence de certaines banques, mais cela reste insignifiant par rapport à celles qui répondent fa Le dispositif de la Caisse nationale d'assurance chômage (CNAC) va, à partir de la prochaine rentrée sociale, améliorer son dispositif pour faire bénéficier les chômeurs promoteurs souhaitant créer des activités. Ainsi, les aides vont aller jusqu'à 10 millions de dinars. Dans cet entretien, le directeur général de la CNAC, Ahmed Chawki Taleb, est revenu sur les difficultés qui entravent le bon déroulement des dispositifs mis en place en vue de la création d'emplois. Il a affirmé qu'en 2010, le mécanisme d'aide aux chômeurs a permis la création de plus de 3 000 micro-entreprises.
L'âge minimal des bénéficiaires du dispositif CNAC est ramené à 30 au lieu de 35 ans et ce à partir de la prochaine rentrée sociale. Peut-on savoir le pourquoi de cette évolution ?
La Caisse nationale d'assurance chômage s'est intéressée au départ, aux personnes qui ont été licenciées pour des raisons économiques réellement à partir de 1996. Huit ans après, les pouvoirs publics ont décidé de faire bénéficier, au même titre que l'Ansej, les jeunes dont l'âge se situe entre 35 et 50 ans, pour la création de leurs activités.
A partir de 2004, beaucoup de jeunes ont créé leurs propres entreprises et ont créé à leur tour des postes d'emploi. Aujourd'hui nous avons baissé la barre à 30 ans car le nombre est assez conséquent. Ce dispositif est une complémentarité à ce qui se faisait à l'Ansej. A travers ces différents dispositifs, les pouvoirs publics favorisent l'entreprenariat et dégagent des milliards de dinars pour la cération d'entreprises.
L'expérience algérienne est en train d'être calquée dans un grand nombre de pays africains, d'Orient et d'Amérique Latine. Ces pays s'inspirent de l'expérience algérienne dans le domaine de la création d'entreprises.
Quelles sont les difficultés rencontrées par les promoteurs sur le marché ?
Nous essayons par tous les moyens de faire face à la bureaucratie au niveau de certaines administrations. Malgré la bonne foi de l'ensemble des cadres de la CNAC, particulièrement le conseiller animateur et l'accompagnateur, nous éprouvons encore une certaine réticence de certaines administration par rapport à la rapidité de l'opération. Nous sommes en train d'insister auprès de ces administrations pour faciliter la tâche aux futurs promoteurs.
Grâce au conseil interministériel du 6 juillet dernier et conformément aux instructions du Premier ministre, nous avons enregistré un bond important de notification de crédits. Et là je peux vous assurer qu'on est parvenu à des statistiques plus importantes en six mois, alors qu'auparavant ces notifications se faisaient en une année et demie parfois. Maintenant, il y a même des wilayas, comme Tizi Ouzou, où les notifications ont été délivrées au bout d'un mois. C'est dire la rapidité de l'opération.
Combien d'entreprises le dispositif CNAC a permis de créer ?
D'abord en termes de réception de dossiers déposés, nous sommes passés de 4 500 à 7 000 au 31 décembre 2009. Pour ce qui est des entreprises créées, nous sommes passés de 2 500 en 2004 à 8 000 en 2009, soit plus de 195% d'augmentation.
Sur l'exercice du 1er janvier au 30 avril 2010, nous sommes à plus de 3 000 entreprises créées. En termes d'emplois, nous avons réussi à en créer plus de 1 000 durant les quatre premiers mois de 2010.
Qu'en est-il de la formation des jeunes porteurs de projets ?
Lorsque le porteur de projet se présente à la CNAC, nous nous intéressons en premier lieu à la faisabilité du projet et aux capacités réelles de ce jeune par rapport à l'activité. Plus de 60 % des porteurs de projets sont détenteurs d'une seule activité et un seul document : le permis de conduire. La majorité de ces personnes veulent investir dans le transport de voyageurs et de marchandises. Maintenant nous les orientons vers le transport sanitaire dans les zones désenclavées.
Et depuis la fin 2009, nous les orientons vers d'autres activités. Il y a aussi une formation pour leur expliquer le management, un tableau de résultat, et la manière d'établir sa déclaration d'existence. Dans ce sens, la CNAC et le ministère de l'Enseignement supérieur vont lancer, incessamment, des modules pour développer la notion d'entreprenariat chez le jeune Algérien. Nous avons des salles spécifiques dans chaque wilaya pour ces cours de formation dispensés par des conseillers animateurs. Nous essayons de les sensibiliser pour la création d'activités génératrices d'emplois en sept jours. Nous recevons aussi des jeunes qui maîtrisent certains métiers mais qui n'ont pas de diplôme. Cette catégorie est dirigée, aux frais de la CNAC, vers des centres de formation pour la qualification.
Mais même avec ces formations, les jeunes rencontrent des difficultés au niveau des banques
Aujourd'hui il n'y a plus de blocage comme auparavant. Avant le conseil inter ministériel de juillet 2008, les réponses des banques aux projets s'étalaient en moyenne entre 10 et 14 mois. Actuellement, on présente le dossier au niveau du comité de suivi de validation et de financement. La différence réside actuellement dans le dépôt du dossier, ce n'est pas le promoteur qui dépose son dossier au niveau des banques mais la CNAC. Actuellement, lorsque le dossier du porteur du projet passe au niveau du comité de suivi de validation et de financement, la banque a un délai de deux mois pour la mise en place du crédit.
Cela sous-entend que les rejets des dossiers se font actuellement au niveau du comité ?
Tout à fait. Et pour précision, ce comité est composé de banquiers, des membres de la chambre des métiers, certaines directions, la CNAC...A travers la ratification de la convention triangulaire Fonds de garantie-CNAC-banques en février 2009, la situation n'est plus la même.
Il y a tout de même quelques réticence de certaines banques, mais cela reste insignifiant par rapport à celles qui répondent favorablement. Nos conseillers animateurs étudient les dossiers des porteurs de projets. Les rejets ont chuté de plus de 90%.
Je peux vous dire que le nombre de rejets est minime. Si cela représente un maximum de 2%, c'est déjà beaucoup. Car, actuellement la mise en place des comités de suivi de validation et même de financement a beaucoup arrangé les choses. Dès que ce comité donne son accord, cette attestation d'éligibilité est une voie de financement. Elle est automatiquement acceptée par les banques.
Le problème du choix de l'activité se pose pourtant avec acuité
Pour réussir les projets, l'autorité locale doit connaître la monographie des métiers. Quels sont les métiers à favoriser dans l'urgence et quelles sont les activités qu'il y a lieu d'éviter ?
Pourtant nous avons transmis dans chaque région les monographies que nous avons élaborées. L'autorité locale, que ce soit au niveau de la wilaya, de la daïra ou de la plus petite commune, doit savoir ce qu'elle veut réellement. Récemment le wali de Sétif et celui de Annaba ont commencé à recenser toutes les entreprises de nettoyage. Ce recensement va nous permettre de voir mieux notre plan de charges par le biais des wilayas.
Il faudrait que chacun prenne ses responsabilités. Le ministère du Travail et de la Sécurité sociale n'est qu'un soutien à l'activité. La création d'emplois est l'affaire de tous, elle concerne l'ensemble des institutions dans le cadre de la création de trois millions d'emploi d'ici 2014.
Depuis la création de ce dispositif en avril 2004, il y a des jeunes qui ont réussi. Pouvez-vous nous citer des exemples ?
Nous avons beaucoup qui ont réussi dans les travaux publics. Je peux citer celui de Jijel qui possède une entreprise d'emballage d'anchois sous vide.
Il m'a rendu visite la semaine dernière et il n'a aucun stock, tout est vendu. Il y a également une dame qui a créé une entreprise de fabrication de clous. Elle a commencé avec trois employés et maintenant elle emploie dix personnes.
Quelle est la moyenne annuelle de création d'entreprises au niveau de la CNAC ?
Une moyenne environ de 8 500 à 10 000 par an. Le message que je voudrais transmettre, c'est de travailler pour sortir du chômage en aidant d'autres à s'en sortir aussi.
Il y a aussi les faillites
Contrairement à ce qui se dit çà et là, depuis la création de ce dispositif au niveau de la CNAC, le comité de garantie a enregistré 350 entreprises en difficulté. Certaines bénéficient d'échéances pour résorber leurs déficits. Réellement ce phénomène ne dépasse pas les 1,5 % des entreprises créées.
Cela veut dire que l'entreprenariat a un avenir ?
L'entreprenariat dans un grand nombre de pays a donné réellement ses fruits. Ces expériences vont pousser les jeunes à se prendre en charge. Il faudrait changer les mentalités.
La ressource humaine est l'élément le plus important. L'universitaire doit se faire à l'idée de se prendre en charge seul avec ses compétences. Quand on implante un site industriel, cela appelle à des sous-traitants qui sont ces promoteurs. Mon souci, et je l'ai toujours dit, c'est d'inculquer au jeune que demain c'est lui qui devient le patron.
D'aucuns pensent que la CNAC est venue pour concurrencer certains dispositifs comme l'Ansej...
Pas du tout,. Tous les dispositifs conçus pour réduire le chômage en Algérie travaillent dans la complémentarité. La différence c'est dans l'accueil et il y va de la réception et de l'accompagnement. Ce créneau est un marché et que chaque institution démontre réellement son savoir-faire.


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