Les membres du bureau fédéral du Syndicat autonome des fonctionnaires de la justice observent, depuis un mois, un mouvement de grève de la faim à la maison des syndicats de Dar El Beïda (Alger). Le comité de soutien aux greffiers grévistes, né au lendemain de l'entame du mouvement (6 mai) a observé, hier, un énième sit-in de protestation à quelques mètres du palais de justice de Sidi M'hamed. M. Nadjib, membre du comité, affirme que « ce sit-in se veut, comme les précédents, un message aux pouvoirs publics pour prendre en considération l'état de santé de nos collègues qui ne cesse de se dégrader. On frôle la ligne rouge. Avant-hier, deux grévistes ont été évacués vers l'hôpital dans un état jugé très critique ». Selon M. Nadjib, les grévistes observeront d'autres sit-in « tant que les autorités refusent de nous écouter ». Et de poursuivre : « nos revendications sont légitimes et réalisables. Il s'agit, en premier lieu, d'une intervention urgente pour une prise en charge de nos collègues, l'ouverture d'un dialogue franc et constructif avec la tutelle, la réintégration de tous les fonctionnaires suspendus et l'arrêt de toutes les intimidations et harcèlement ». Le comité de soutien, affilié au Snapap, a adressé récemment une lettre à la commission des droits de l'Homme de l'ONU « en vue d'une intervention auprès du gouvernement pour sauver le vie des grévistes de la faim », pouvait-on lire dans ladite lettre.