Le Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) estime, d'ores et déjà, impératif de prendre en compte au moins trois principaux volets. Il s'agit du manque d'encadrement, la prise en charge des revendications socioprofessionnelles ainsi que l'éventuelle surcharge des classes de la première année secondaire, Dans ce sens, son chargé de communication, Messaoud Boudiba explique que le nombre important des élèves ayant obtenu cette année le BEM aura certainement pour effet de créer une surcharge des classes, « surtout si les choses restent en l'état en terme de réception de nouvelles installations ». C'est pourquoi, il demande l'ouverture de nouveaux établissements scolaires et annexes capables de contenir dans les meilleures conditions pédagogiques possibles les élèves. Quant au problème de manque d'encadrement, il peut trouver une partie de la solution et ce, à « travers le concours qui se déroulera le 12 août ». Reste que M. Boudiba a mis l'accent sur la nécessité de programmer des formations pour les enseignants pour une « parfaire assimilation » du programme. Il plaide aussi pour l'allégement des programmes. Certes, il a été procédé l'année dernière à un allégement partiel, il n'en demeure pas moins que « la problématique n'est toujours pas résolue d'une manière définitive », relève-t-il. Le chargé de communication du Cnapest a évoqué le volet socioprofessionnel. Il indique que les enseignants attendent toujours le versement de la deuxième tranche de leur rappel de 2009 prévu pour juillet avant qu'il ne soit reporté pour la fin du Ramadhan. Même son de cloche chez le chargé de communication du Syndicat national des travailleurs de l'éducation (Snte), Abdelhakim Aït Hamouda. « Il faut en finir avec la surcharge des classes qui devient de plus en plus immaîtrisable ce qui n'est pas sans conséquences sur les capacités d'assimilation des cours pour les élèves », note-il. Il estime judicieux de réduire le volume horaire et trouver une meilleure adéquation entre le facteur temps et le programme. Comme il juge utile de procéder à l'allégement des programmes scolaires qui deviennent de plus en plus « suffocants » pour ne pas dire « insupportables » pour les élèves et les enseignants. Les premiers trouvent des difficultés à suivre les cours alors que les enseignants ont toutes les peines à terminer le programme à temps. Le chargé de communication du Snte regrette que le ministère « n'ait pas tenu ses engagements » sur ces points bien que des promesses ont été faites. L'encadrement est, en outre, un volet à prendre « très au sérieux », notamment dans les régions du Sud pour les enseignants de français, soutient M. Ait Hammouda. Celui-ci ne s'explique pas trop « les tergiversations » du département de M. Benbouzid à prendre en charge ce volet en dépit des promesses. Sur le plan socioprofessionnel, le Snte remet sur la table les revendications des adjoints de l'éducation, le versement du rappel ainsi que l'application du nouveau statut particulier. Pour sa part le Conseil des lycées d'Algérie (CLA) indique que le secteur fait toujours face au manque d'enseignants. Pour son secrétaire général, Achour Idir, le concours de recrutement prévu pour le 12 du mois courant est une initiative salutaire mais reste insuffisant pour combler le déficit. Tout comme le Cnapest, le CLA appréhende cette année une surcharge des classes, notamment les élèves de la première année secondaire. L'allégement des programmes, le versement des salaires de la deuxième tranche du rappel des enseignants, la création de nouveaux postes budgétaires figurent parmi les recommandations du CLA pour une année scolaire sereine.
