La Fondation Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme (RFK), qui a honoré, il y a quelques années, la militante sahraouie, Mme Aminatou Haidar pour sa lutte pour le droit du peuple du Sahara Occidental à l'autodétermination et à l'indépendance, a envoyé hier une délégation dans les camps de réfugiés sahraouis à Tindouf pour s'enquérir de la situation des réfugiés sahraouis contraints à l'exil depuis l'invasion militaire marocaine de leur territoire en 1975. Conduite par Mme Kerry Kennedy, elle a rencontré quasiment tout le monde. Première étape : le siège de la Commission sahraouie pour l'autodétermination situé au camp Chahid El Hafed. Elle y a reçu des explications sur la délivrance des cartes d'identité biométriques au profit des citoyens sahraouis. Deuxième étape : le camp des réfugiés de Smara pour s'enquérir des conditions de vie des Sahraouis et discuter avec les représentants des familles des disparus et des victimes de violations des droits de l'homme commises par l'occupant marocain dans les territoires occupés du Sahara Occidental. Troisième étape : le siège de l'Union des femmes sahraouies où elle a eu droit à un accueil chaleureux. « Il est très émouvant de voir des femmes qui ont des histoires aussi terribles sur les violations et les atrocités commises contre elles ou leurs proches garder toujours cette force et cette volonté de bâtir des institutions solides de la société sahraouie », a déclaré Mme Kennedy avant d'exprimer son « bonheur » de se retrouver parmi les femmes sahraouies. Dans la soirée, la délégation a rencontré entre autres, la mission de la Minurso, des représentants d'agences onusiennes et le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz. Grosse promesse de la fille du sénateur Robert Kennedy, frère du président John Kennedy : attirer l'attention de la communauté internationale sur la question les droits de l'homme et appuyer la demande d'inclure dans les prérogatives de la Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum d'autodétermination au Sahara occidental, un mécanisme de surveillance et de protection des droits de l'Homme. Avant de visiter les camps de réfugiés sahraouis, la délégation s'était rendue vendredi dernier dans les territoires occupés du Sahara Occidental où elle avait eu une série d'entretiens avec des représentants d'associations sahraouies des droits de l'homme au domicile de Mme Aminatou Haidar, à El Ayoun, la capitale occupée du Sahara Occidental.
