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Violence historique et enjeux idéologiques de l'écriture de l'histoire chez les auteurs algériens
Colloque « Littérature et Histoire » en marge du Sila
Publié dans Horizons le 01 - 10 - 2012


L'impact de la violence historique sur les individus et les enjeux idéologiques présents dans l'écriture de l'histoire abordés par les écrivains algériens depuis la guerre de libération, ont été mis en évidence lors d'un colloque organisé en marge du 17e Sila. Durant deux jours, les intervenants du colloque « Littérature et Histoire » ont analysé l'utilisation de la matière historique par des écrivains algériens (Dib, Boudjedra, Kateb, Ouettar, Laâredj...) pour témoigner de la violence coloniale, de la contre-violence libératrice de la guerre d'indépendance ainsi que de la violence intégriste qui déchire le tissu social depuis son irruption dans les années 1990. Ces écrivains, soulignent les intervenants, ont également apporté un « regard subjectif, mais critique » sur l'écriture de l'histoire et les « enjeux politiques » qu'elle représente. Reprenant la postface de « Qui se souvient de la mer » de Mohammed Dib (1962), Nourredine Saâdi a évoqué la « nécessité de témoigner autrement » de la violence de la guerre qui a conduit l'écrivain à aborder l'histoire, par le biais du roman fantastique, afin « d'éviter l'enfer de la banalité », résume-t-il. Pour le conférencier, la démarche de Dib constitue « un surgissement de la subjectivité au sein du déterminisme historique ». Une tentative de la part de l'auteur de « l'Incendie » de vaincre le traumatisme de la guerre par la « sublimation » littéraire et la mise en scène de « destins individuels » en prise avec l'histoire, dit-il. Dans le même sillage, Naget Khadda analyse les personnages féminins chez Mohammed Dib et Kateb Yacine et la manière dont l'histoire a influé sur la représentation de la féminité dans leurs œuvres. Ces personnages apparaissent d'abord, analyse-t-elle, comme des individus « aliénés » par la colonisation, enfermés dans « le patriarcat » (La grande maison, 1952), avant d'être des témoins de « la prise de conscience politique » et « porte-voix du discours nationaliste » dans « Qui se souvient de la mer », jusqu'à devenir le centre du drame » comme dans « Nedjma » (Kateb Yacine,1956). L'intervenante relèvera à propos du personnage de Nejdma que cette dernière « d'abord prisonnière dans le roman », se libère « à travers le théâtre » pour devenir « acteur de la guerre » dans « Le cadavre encerclé », du même auteur. Selon l'universitaire, cette évolution indique que la femme « gagne ses galons de sujet par la guerre » et témoigne, d'une manière directe, de l'influence des évènements historiques sur la production littéraire de l'époque. En revanche, l'utilisation du référent historique témoigne dans l'œuvre de Rachid Boudjedra d'une « dimension politique » de littérature, ainsi que l'ont relevé plusieurs intervenants. L'auteur du « Démantèlement » (paru d'abord en arabe 1982) a, en effet, mis en scène des épisodes de la guerre de libération, que « l'idéologie dominante du pouvoir après l'indépendance a totalement occulté », dira le romancier et traducteur Sari Mohammed, en prenant exemple sur la participation des communistes à la guerre d'indépendance algérienne, évoquée aussi chez Tahar Ouettar dans « L'as » ( 1974). Ainsi, rappelle Sari, l'écriture de l'histoire ayant été « soumise à l'idéologie », ce sont les écrivains qui ont tenté d'apporter une autre version à cette dernière. Sans « se substituer aux historiens », ajoute-t-il, les écrivains ont tenté d'établir une « historicité de la littérature », en révélant « l'ambiguïté » de son écriture, ainsi que le rappelle l'universitaire Afifa Brerhi, reprenant le dernier mot dans « Les figuiers de Barbarie » de Boudjedra (2010). D'autres conférenciers comme Mourad Yelles, enseignant à l'Inalco (Insitut national des langues et civilisations orientales, Paris), ont rappelé, de leur côté, que la présence de l'histoire chez les romanciers algériens n'excluait pas une dimension « métahistorique », à l'exemple des références mystiques et anthropologiques chez Mohammed Dib dans « Le désert sans détour » (1992) ou dans « Simogh » (2003). Cette dernière dimension permet, selon Yelles, de replacer la littérature algérienne dans un contexte plus universel, à travers les interrogations posées par Dib à propos de la violence intégriste sous le prisme du « sens métaphysique de la violence historique ». Ce dernier point révèle, ainsi que l'a rappelé Rachid Boudjedra dans sa conférence inaugurale, que la « question de la violence historique » qui s'est tant posée chez les écrivains algériens, se retrouve dans les premiers textes qui ont utilisé l'histoire comme matière littéraire depuis « Les mille et une nuits » jusqu'aux écrivains modernes comme l'Irlandais James Joyce ou l'Américain William Faulkner.

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