Le SG du Front de libération nationale, Abdelaziz Belkhadem, a affirmé, hier, à Bouira, que son parti ne croit pas à une rupture entre les générations, mais plaide pour une complémentarité des forces. « Au FLN, nous ne croyons pas au conflit de générations, mais à une mise en synergie de l'expérience des « grands » avec l'énergie et la fougue de la jeunesse, dans le but de garantir la continuité du message de Novembre », a souligné M. Belkhadem, qui s'exprimait dans une salle archicomble de la Maison de la culture de la wilaya de Bouira, où il a animé un meeting pour le compte de la 3e journée de la campagne électorale des élections locales. « La rupture, telle que nous la concevons au FLN, doit se faire avec la corruption, les passe-droits, la gabegie, dont nous devons nous débarrasser », a-t-il insisté, tout en plaidant pour « l'avènement d'une culture d'alternance à des postes de responsabilité, ainsi que la dépénalisation de l'acte de gestion en vue de libérer l'esprit d'initiative et d'entreprise chez les jeunes ». Le SG du FLN, qui a considéré, par ailleurs, qu'il est « temps d'ouvrir la voie à la jeunesse pour lui permettre d'accéder à des postes de responsabilité et acquérir, par la même, l'expérience requise par la gestion des affaires publiques », a fait observer qu'il faut pour cela que « les « grands » fassent confiance aux jeunes, et cessent de les traiter en éternels mineurs, sous prétexte qu'ils sont immatures ». Abordant le déroulement de la campagne électorale, M. Belkhadem s'est dit « tout à fait acquis à une compétition (électorale) loyale, basée sur la confrontation des programmes, loin de toutes invectives et surenchères contreproductives », car, a-t-il avancé, « ceux qui s'en prennent à nous n'ont pas de programme, et n'ont pas, en vérité, digéré le fait que le FLN ait raflé la majorité des sièges lors des dernières législatives ». Sollicitant la confiance des électeurs en les listes de son parti, l'intervenant a assuré que « la majorité des candidats sont des jeunes et méritent d'être plébiscités pour écrire une page blanche avec vous, sachant qu'ils n'ont jamais géré auparavant ». « Les futurs élus aux assemblées locales doivent gérer autrement et mieux qu'avant leurs communes, en adaptant les programmes de développement et leurs méthodes de prise en charge des préoccupations des citoyens aux spécificités de chaque circonscription », a-t-il conclu.
