Une défaite que les coéquipiers de l'excellent Guedioura ne méritaient guère, compte tenu de leur prestation face à une équipe tunisienne timorée mais qui a tout de même su attendre son heure pour réaliser un véritable hold-up, grâce à un coup de génie de sa star, Youssef Msakni, dans le temps additionnel (90'+1). Manque de réussite ou naïveté ? En tout cas, nos capés ne doivent s'en prendre qu'à eux-mêmes tant ils avaient largement la possibilité de remporter cette empoignade. Les hommes de Halilhodzic se sont procurés les plus belles occasions par Mesbah et Slimani, ce dernier ayant notamment, trouvé la barre transversale sur une tête à bout portant (30'). La seule chose qu'on peut reprocher aux Fennecs, c'est le fait d'avoir joué avec le frein et d'avoir trop respecté un adversaire, pourtant, à sa portée. Dans les moments forts de sa domination, le onze national n'a pas véritablement osé, notamment en attaque, où Slimani manquait cruellement de soutien. Pour preuve, l'entrée de Hilal Soudani à la place de Cadamuro (73') a donné un tout autre visage, plus fringant, au compartiment offensif. On arrivait à inquiéter davantage l'arrière garde des Aigles de Carthage. Il faut dire aussi que le schéma tactique adopté par coach Vahid pour la circonstance, avec trois milieux récupérateurs (Lacen, Guedioura et Mostefa), dénotait d'une certaine prudence dans le camp algérien. A présent, et avec zéro point au compteur, les Belkalem and co sont plus que jamais dos au mur. Ils ont intérêt à réagir, dès ce samedi, face au Togo d'Emmanuel Adebayor, battu, lui aussi, par la Côte d'ivoire, s'ils ne veulent pas quitter cette CAN sud-africaine prématurément. Halilhodzic : « Cruel » Pour Halilhodzic, qui semblait accuser le coup, cette défaite face à la Tunisie concédée sur le fil, est cruelle. « C'est une énorme déception pour moi et mes joueurs. Est-ce qu'on mérite cette défaite ? Je ne sais pas. Je ne peux reprocher à aucun des joueurs sa prestation de ce soir. Ce but, arrivé à la fin, est cruel, mais c'est le football. Deux tirs de l'adversaire, et un dedans... Mon équipe a dominé et s'est créé beaucoup d'occasions. Ils ont eu la réussite. A la mi-temps, j'ai averti mes joueurs : « Attention les gars, le N° 7 peut nous faire mal avec son pied droit. Il va dribbler à droite et frapper ». On a été un peu naïf par moments. Pourquoi ne pas avoir fait faute tout de suite lorsqu'il a entamé son dribble ? Prendre ce but à la 91e minute, c'est un peu de la malchance, mais le but est vraiment magnifique, on ne peut pas dire autre chose », a-t-il lâché en conférence de presse. Mais le driver des Verts garde, toutefois, espoir pour la suite du tournoi. « Il reste encore deux matches, l'espoir demeure. L'autre espoir, c'est notre qualité de jeu. Je n'ai vu aucune autre équipe créer du jeu et des occasions comme nous, mais la réussite nous a manqué » a-t-il déclaré.
