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« Le dossier du Sahara a prolongé la guerre en Algérie »
Réda Malek à propos des accords d'Evian
Publié dans Horizons le 16 - 03 - 2013

L'ancien Premier ministre, porte-parole de la délégation des négociateurs algériens à Evian, a expliqué que ce n'était pas facile pour la France de se séparer du Sahara, où l'on venait de découvrir du pétrole en 1956 et où, également, la France avait décidé de créer le centre d'essais spéciaux, à Béchar, pour entamer ses expériences nucléaires. Il faut rappeler que les contacts avec les dirigeants de la Révolution avaient déjà commencé en 1955, une année après le déclenchement de la révolution de Novembre, mais c'était uniquement pour « sonder l'esprit des insurgés », dira le conférencier. Les tentatives d'imposer aux Algériens des solutions « d'autonomie interne » ou encore la création d'un « gouvernement algérien », mais présidé par le gouverneur français (sic) n'ont pas manqué. Sur la question du Sahara, les négociateurs français usaient de toutes sortes de subterfuges et de manœuvres. Ils voulaient, pour l'amputer à l'Algérie, en faire « une mer intérieure » qui constituait donc « une fenêtre pour les riverains », une idée qui avait réussi à séduire le gouvernement tunisien de Bourguiba qui la défendait. Plusieurs erreurs commises par la France, à l'image du bombardement du village de Sakiet Sidi Youssef en Tunisie, de l'acte de piraterie aérienne contre une délégation du FLN, ont soulevé une réprobation internationale, y compris parmi les alliés. Les USA refusaient, par exemple, de voter pour la France à l'ONU, sans oublier, bien entendu, les actes de résistance et les immenses sacrifices des Algériens devant les expéditions punitives des généraux de De Gaulle ramenés d'Indochine. Tout cela a poussé les Français à se mettre autour de la table des négociations. Celles-ci commencent donc officiellement le 21 mai 1961 à Evian. Elles dureront jusqu'au 12 juin, mais ne se solderont par aucun résultat. « Cela nous a permis de parler de l'Algérie », dira Réda Malek. Elles reprendront dix jours après, à Lugrin, mais seront cette fois-ci suspendues à l'initiative de la délégation algérienne qui a refusé de discuter de l'intégrité territoriale de l'Algérie. En octobre, le général de Gaulle accepte enfin la souveraineté de l'Algérie moyennant « un accord général sur la coopération au Sahara ».
LES NEGOCIATIONS, UNE STRATEGIE DE FERMETE SANS CONCESSION
Quant à la manière dont avaient été conduites les négociations, Réda Malek explique que la délégation avait une ligne de conduite, une stratégie : « La fermeté et ne pas faire de concessions. » Cela voulait dire, aussi, opérer un « discernement entre ce qui est fondamental et ce qui est accessoire » entre « l'essentiel et le transitoire », ce qui va servir lorsqu'il sera question de certaines concessions sur la poursuite des essais nucléaires, les facilités sur le rapatriement des troupes françaises (800 000 hommes) qui demandait du temps. Pour Réda Malek, la présence des forces françaises à Mers El Kebir, que l'on voulait, côté français, comme leur « Gibraltar », a été ramenée à un délai de 15 ans. Idem pour le statut des Français, appelés à rester en Algérie, après l'indépendance. Les négociateurs leur ont seulement proposé de « bénéficier de la citoyenneté algérienne (et non de la nationalité) pour trois ans ». Ceux-là ont longtemps défendu la France coloniale et sont partis juste après, « refusant de voir la réalité d'une Algérie indépendante », selon M. Malek qui a mis en garde sur la fragilité des indépendances de nos pays, allusion à la crise au Mali. Pour lui, le colonialisme n'est pas parti, « il s'est retiré et risque de revenir ».


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