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M. Réda Malek revient sur les péripéties des accords d'Evian : «Les contacts ont commencé déjà en 1955 mais n'avaient rien de sérieux»
Publié dans Horizons le 16 - 03 - 2011

M. Réda Malek, ancien Premier ministre, porte-parole de la délégation algérienne aux négociations algéro-françaises d'Evian, est revenu hier, dans une conférence de presse au Forum d'El Moudjahid sur les péripéties de ces accords et leur contenu. M Malek dira que ces accords comportent tous les attributs liés « à la souveraineté du pays, à son intégralité territoriale et à l'unité de son peuple ». Ils sauvegardent, dit –il, les principes de la Déclaration du 1er Novembre tout en admettant des concessions « destinées à faciliter le déroulement des négociations. »M Malek vise les bases navale de Mers El Kebir, celles de Regagne destinée à la « recherche scientifique nucléaire » et enfin de Bechar, plateforme de lancement de missiles. Ce polygone d'essai situé dans le Sahara était « difficile » parce qu'il engageait des investissements français alors que la présence militaire française, de son côté, obéissait à un calendrier, c'est-à-dire, un rapatriement sur trois ans du contingent et un bail de 15 ans pour la base navale... Les négociateurs français n'avaient qu'un objectif désarmer les éléments de l'ALN et « les contacts avaient bien déjà été engagés dès 1955 », une année après le déclenchement de la Révolution dira encore le porte- parole de la délégation algérienne. Ils n'avaient, cependant « rien de sérieux » si bien que le CCE, le comité de Coordination et d'exécution, instance de la Révolution « a dû les interdire dès 1957 ».Leur reprise était subordonnée à « un mandat clair et précis du gouvernement français et des propositions concrètes sur l'indépendance de l'Algérie», précise t-il Or, les délégations qui se sont succédé avec notamment les émissaires de Guy Mollet Mendès France qui avaient recours à des amis de l'Algérie- comme André Mandouze- n'avaient pour objectif que de « sonder les intentions». Ce sont de « simples échanges de points de vue».Les envoyés français ont ainsi pu prendre attache avec des grands responsables de l'époque tels Abane Ramdane, Khider, M'hamed Yazid, « les propositions n'avaient pas de signification » précise selon lui .A l'image de l'idée émise de la constitution d'un « gouvernement local, présidé par le gouverneur général français » que les négociateurs algériens trouvent ridicules. Ces contacts n'ont cependant pas été inutiles, elles prépareront les vraies négociations, qui dureront une année.Pour rappel, la sinistre organisation, OAS, alors que les accords étaient ficelés voulait elle aussi négocier sur l'avenir des pieds noirs en Algérie, après l'indépendance mais le Dr Mostefai leur répliqua que « tout est prévu dans les accords d'Evian qui garantissaient tout », allusion au statut de ces minorités. DE GAULE « NEGOCIAIT » EN… RENFORÇANT LE DISPOSITIF MILITAIRE EN ALGERIE
Il faut dire que les négociateurs français ont essayé de tout faire pour garder l'Algérie dont le Sahara qui avait des enjeux économiques certains. De Galle avait prévu un plan de partition qui sera vain, après son idée saugrenue de « paix des braves » lancée en octobre 1958.
Mais, même en s'ouvrant à la négociation officielle, le dirigeant français ne cachait pas son obsession première, celle de désarmer les combattants. Le cessez-le feu était un préalable pour lui alors que les dirigeants de la Révolution lui opposaient un refus catégorique « tant que les accords d'indépendance n'étaient pas signés ». Alors que commençaient les premiers contacts en juin 1960 à Melun, « De Gaule renforçait le dispositif militaire avec les opérations Jumelles en Kabylie, Pierres précieuses dans le Nord Constantinois », relève M Réda Malek qui voulait montrer par là que les Français n'étaient prêts. Les contacts ont duré « deux jours seulement », c'était « un scandale international pour la France » mais ils ont permis tout de même à l'Algérie de monter sa disponibilité à négocier et à la délégation de « réaffirmer sa représentativité au plan international » si bien que celle-ci fut reçue juste après par le dirigeant soviétique, de l'époque, M Nikita Khroutchev.En février 1961, à Lucerne, cette fois, c'est George Pompidou qui est envoyé par De Gaule avec « un faux passeport » précise M Malek. Cette rencontre sera suivie de celle de Neuchâtel. Ces deux contacts secrets prépareront Evian I (20 mai-13 juin 1961) .Les pourparlers dits de Lugrin seront suspendus, à cause de la question du Sahara.
C'est en septembre de la même année que De Gaule fait une déclaration qui s'avère intéressante où il parle de reconnaître la souveraineté de l'Algérie sur le Sahara « moyennant des accords de coopération » (pétrolière), ce qui ouvre la voie aux négociations ministérielles de Rousses et enfin la signature d'accords qui consacrent la souveraineté de l'Algérie et préparent son indépendance.


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