L'appel à la grève nationale lancé par les syndicats autonomes des professeurs et enseignants a été relativement suivi dans les différents établissements éducatifs de la capitale. Les élèves du Lycée Arroudj-Kheireddine (ex-Barberousse) d'Alger-Centre, n'ont pas hésité à manifester, hier, leur joie à l'annonce de ce mouvement. Ils ont affiché clairement leur « jubilation » de sécher les cours. Certains d'entre eux affirment qu'ils ne croient ni aux études ni à leur réussite scolaire. « Une grève d'un jour, d'une semaine, d'un mois ou d'une année, qu'est-ce que ça peut changer ? », lance un lycéen. La majorité des potaches a investi le jardin de l'Horloge florale, à quelques encablures de la Grande Poste. Deux jeunes affichent leur satisfaction quant à cette grève en ce moment : « Nous avons besoin de temps pour les révisions », diront-ils. Même ambiance autour du CEM pasteur : les collégiens ne sont nullement dérangés par cette grève. « Cela ne nous dérange pas. Ça va nous permettre, au contraire, de réviser tranquillement nos cours », lancent un de ces élèves. « En toute sincérité, ce beau temps m'encourage à ne rien faire », déclare Nassim, en classe d'examen. Au niveau des écoles primaies, l'ambiance est toute autre. Là, ce sont les parents qui s'insurgent contre les responsables de certains établissements qui ne les ont pas informés de ce mouvement. « J'étais obligé d'attendre une heure avec mes enfants avant de rebrousser chemin », dira un parent d'élève habitant la Basse-Casbah. La même situation est vécue par d'autres parents. Ils trouvent aberrant de déclencher une grève en cette période très sensible de l'année. « Les compositions, c'est dans un mois et ce sera très difficile pour les enfants de reprendre. Il y a différentes manières de protester. C'est inadmissible de prendre nos enfants en otage », lance cette dame.
