Le procès de quatre accusés, bras droit du chef terroriste en détention, Amari Saïfi alias Abderrazek El Para, a été reporté, hier, par le tribunal criminel près la Cour d'Alger à la prochaine session criminelle en raison de l'absence de la défense des accusés. Les quatre mis en cause, qui se sont présentés à la barre, sont poursuivis pour le rapt de touristes étrangers dans le Sahara algérien et pour l'attaque contre la prison de Tazoult dans la wilaya de Batna, ce qui a engendré l'évasion de 1.200 prisonniers. Les accusés ont été arrêtés au Niger, au Tchad et au Mali avant d'être extradés vers l'Algérie. Ils activaient depuis 1995 au sein du groupe terroriste GIA avant de rejoindre le GSPC. Lors de l'instruction judiciaire, N. Attia alias Salah Abou Yacoub et K. Abdelamdjid alias Assam Abou Okba ont avoué avoir enlevé des touristes allemands sur ordre d'El Para avant de les conduire à la frontière algéro-malienne où ils ont assisté aux négociations d'El Para avec les autorités allemandes sur le territoire malien, qui ont abouti à la libération des touristes, en contrepartie d'une rançon qui servira plus tard à l'achat d'armes et d'explosifs. Selon les aveux de ces deux principaux collaborateurs d'El Para, le groupe terroriste, qui s'est ensuite rendu au Tchad pour y acquérir des armes, est tombé dans une embuscade tendue par les forces militaires tchadiennes. Les deux accusés ont reconnu qu'ils avaient mené, aussi, une attaque contre la prison de Tazoult à Batna ce qui a provoqué l'évasion de 1.200 détenus, dont des chefs terroristes.