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Les raisons d'une désaffection
Le manque de main-d'œuvre freine le développement local
Publié dans Horizons le 08 - 06 - 2013

Les voyants dans ce domaine sont au rouge. Et pour cause, le manque de travailleurs constitue un frein pour le développement local. Qu'elles soient publiques ou privées, les entreprises algériennes, voire étrangères, ont du mal à honorer les engagements notamment dans l'habitat et l'équipement. « Le manque de main-d'œuvre a poussé de nombreuses entreprises à changer d'activité lorsqu'elles n'ont pas mis la clé sous le paillas-son », affirme le président de la chambre de commerce et de l'industrie de la wilaya de Tizi Ouzou. Une question se pose : pourquoi cette rareté alors que la courbe du chômage est importante ? Akli K., patron d'une entreprise de réalisation en bâtiment et travaux publics, pointe du doigt les différents dispositifs mis en place pour l'insertion des jeunes. « Certes c'est une bonne chose mais ces jeunes n'en n'ont pas du tout saisi la portée. En fait, ces dispositifs les ont déresponsabilisés en mettant entre leurs mains des véhicules neufs qu'ils n'ont pas tardé, pour bon nombre d'entre eux, à envoyer à la casse », estime-t-il. Et de préciser : « des centaines de plombiers, d'électriciens, de chauffagistes, menuisiers ont bénéficié des dispositifs de l'Ansej ou de la Cnac, et pourtant je n'en trouve pas pour mes chantiers. Tous préfèrent les bricoles domestiques qu'ils facturent outrageusement ».
Une chaîne à l'arrêt faute d'ouvriers
Même son cloche chez Kader A., un industriel, qui ne trouve pas d'employés pour faire tourner son unité de fabrication. « Nous sommes contraints de laisser une chaîne à l'arrêt faute d'ouvriers. Nous avons du mal à répondre à la forte demande de la clientèle », note-t-il. « Nous avions besoin de 270 travailleurs notamment des manutentionnaires et d'ouvriers sur machines qui ne nécessitent pas une grosse qualification. Pour ce faire, nous avions sollicité les 67 APC que compte la wilaya de Tizi Ouzou pour leur demander de la main-d'œuvre. Seules trois d'entre elles nous envoyé 7 jeunes dont trois travaillent toujours dans mon usine », raconte-t-il.
Qu'en pensent les concernés ?
Certains jeunes estiment qu'ils ne sont pas bien payés et non assurés au niveau des entreprises privées notamment dans le bâtiment. D'où leur refus de travailler dans des chantiers. « Les jeunes Algériens ne sont pas fainéants, ils ont envie d'être rémunérés comme le sont les Chinois soit entre 40 000 et 45 000 DA et non 15.000 DA que nous dorment les patrons du privé », signale Hacène, un jeune de Rouiba. Ce que Akli K., entrepreneur, dément. « Nous payons un manœuvre entre 1800 et 2200 DA par jour. Faites votre calcul et vous verrez que nos prix dépassent ceux des Chinois qui travaillent jusqu'à douze heures par jour sans que les 4 heures supplémentaires sur le volume horaire officiel ne leur soient payées », affirme-t-il. Pour lui, les gens ne veulent pas travailler dans des chantiers à plein temps. Ils veulent le faire chez des particuliers à la journée. « En travaillant de la sorte, ils imposent leur diktat aux particuliers en fixant leur propre prix. C'est aussi la même chose pour le plombier qui vous change un robinet pour 800 DA », peste l'entrepreneur. Si bien qu'il songe même à importer de la main-d'œuvre de Syrie ou de Turquie. « Toutes nos demandes à l'Agence nationale de l'emploi (Anem), passage obligé pour le recrutement, sont restées sans suite », indique-t-il.
L'Anem boudée
Au niveau de l'Agence locale de l'emploi, le tableau d'affichage est truffé d'offres d'emplois dans le bâtiment. Il est demandé des maçons, coffreurs, ferrailleurs, plâtriers, peintres, électriciens, manœuvres. Interrogé, un des employés de cette Agence étaye les propos de Akli K. « Nous avons toutes les peines du monde à répondre aux demandes des entreprises activant dans le BTP. Toutes les demandes d'emploi que nous recevons émanent plus de diplômés de l'université ou de techniciens ou techniciens supérieurs en bureautique et informatique », dit-il. Comme il signale que les placements dans le privé sont souvent rebutés par les demandeurs qui préfèrent plus lle secteur public avec la garantie de l'emploi. Hamid Messir, chargé de communication à la direction de la formation et de l'enseignement professionnels, révèle que les jeunes boudent les formations des métiers du bâtiment, voire toutes les formations où l'on se salit les mains. « Malgré les efforts de notre tutelle qui octroie des bourses mensuelles de 3000 DA aux 16-20 ans qui optent pour les formations dans les métiers du bâtiment, ces filières ne recueillent pas l'adhésion des jeunes qui préfèrent les mêmes formations standard en informatique et autre bureautique », précise-t-il.
Mentalités à changer
Face à cette situation, Ahmed Tessa, professeur en économie à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, estime que c'est la politique de l'emploi qui est à revoir et surtout les mentalités qui doivent changer. « On n'accorde pas des millions de centimes de crédit à un jeune muni simplement d'une attestation ou d'un diplôme sans aucune expérience ni dans son activité ni dans le management des micro-entreprises. On doit le préparer, faute de quoi, l'ivresse de tant d'argent en biens matériels entre ses mains lui montera à la tête avec au final aucun résultat », soutient-il Comme il ne manquera pas aussi de revenir sur la question des mentalités : « on doit remettre au goût du jour la noblesse de certains métiers, notamment ceux du BTP, que l'on a dévalorisés depuis au moins trois décennies alors qu'ils constituent une valeur sûre dans les autres pays. Ce n'est pas une honte d'être maçon ou plâtrier. Les jeunes doivent le comprendre et saisir cette opportunité qui s'offre à eux. Les pouvoirs publics doivent accentuer leurs efforts sur plus de communication allant dans ce sens », recomande-t-il


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