Il était temps ! La Direction de l'environnement d'Oran vient, enfin, de sévir en ordonnant la fermeture d'une quinzaine de stations de vidange et graissage pour atteinte à l'environnement. Cette décision salutaire de la direction chargée de protéger l'environnement oranais intervient à la suite d'une large campagne de contrôle qui a, également, donné lieu à une cinquantaine de mises en demeure pour des motifs moins dangereux. Encouragé par le laxisme des contrôleurs de l'environnement, certains propriétaires de stations de lavage et de graissage automobile s'étaient crus libres d'agresser l'environnement en déversant tranquillement les huiles usées dans la nature. Ainsi les différentes pollutions causées par des stations de lavage et de graissage et d'autres unités industrielles ont fini par agresser la nature et par détériorer le cadre de vie des citoyens. La plupart des stations de lavage et de graissage de véhicules étant dépourvues d'équipements spécifiques pour le traitement des lubrifiants nocifs, elles ne se gênaient pas de les déverser dans la nature ou dans le réseau d'assainissement domestique. Et quand on sait qu'un litre de lubrifiant peut couvrir 1.000 m2 d'étendue d'eau visible à l'œil nu, on peut facilement imaginer les dégâts que de telles pratiques peuvent causer à la nature. Pour se dédouaner, certains gérants de stations qui stockent leurs huiles usagées dans des fûts ou dans des fosses de récupération, se plaignent de la faiblesse de la collecte de la part de Naftal. Selon nos sources, cette dernière n'arrive à récupérer que 10% seulement des huiles usées et uniquement les siennes. A sa décharge, Naftal argue qu'elle ne peut faire plus dans le domaine de la récupération des huiles de vidange automobile dans ses stations, dans celles des privées et même dans les usines concernées, car avec l'entrée sur le marché de nombreuses marques de lubrifiants, la collecte est devenue problématique. C'est dire que le secteur privé ne s'est pas, non plus, beaucoup engagé.