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Le cinéma c'est aussi des ego, des névroses, un marché et une compétition
7e Festival d'Oran du film arabe - dernière journée de projection
Publié dans Horizons le 30 - 09 - 2013


Dernier round du Festival d'Oran du film arabe (Fofa). Et cet ultime virage est amorcé d'abord par « A portée de vue ». Ce film jordanien nous emmène dans la vie de Leïla, une jeune femme qui doit revisiter ses propres choix, suite à un affrontement avec un voleur de voitures, qui, lui aussi, a fait des choix inhabituels. Leïla, elle, est troublée par les arguments de celui qui tente ainsi de la dépouiller. Une relation étrange et imprévue naît alors entre les deux personnages. En étalonnage, l'équipe de réalisation a travaillé sur scratch avec trois axes de narration : l'un granuleux et sobre, l'autre plus sombre encore, contrasté, bleuté, et enfin le troisième plus chaleureux et saturé. L'équipe a œuvré à creuser l'image d'origine, et à lui donner du corps. On croirait presque que le réalisateur s'est référé aux films de vampires. Le film, léger, gracieux et court avec la fluidité d'un sable nous glissant entre les doigts. L'absence, en fin de course, d'une vraie résolution à l'intrigue policière paraît au fond. Quant au premier long métrage du réalisateur Fouad Alaywan, « Asfouri », il nous parle d'oiseaux, du parc de Sanayeh, de Beyrouth, de la guerre, avec pour personnage principal : un immeuble des années 1920. Un bâtiment menacé de destruction, comme il en existe tant à Beyrouth, un immeuble où vivent des familles parfois depuis des générations. Fouad Alaywan nous invite à partager la vie de ces familles et de cet immeuble. Une première fiction pour ce Libanais formé à l'école de Fine Arts de l'Université du Montana aux Etats-Unis, dont il dit d'ailleurs qu'elle lui a appris à faire « de bons films, et des films bons pour le box-office ». A deux pas du parc de Sanayeh, sa maison de production est aussi le lieu des tournages de « Asfouri ». Le vieil immeuble où Fouad Alaywan est né et a grandi, tient encore debout. Derrière, un autre n'a pas résisté. Une situation qui a inspiré le réalisateur. Au sujet de l'appellation de son film, le réalisateur s'explique : « Asfouri, c'était un langage codé utilisé dans les années 1980. Créé pour s'amuser, les barbiers l'utilisaient par exemple pour transmettre un message à un client sans se faire entendre des autres. Il s'agissait de rajouter un ‘‘z'' avant les voyelles. Ce qui peut parfois faire penser à des oiseaux qui parlent. Enfin, « Asfouri » veut dire maison de fous, un parallèle avec la vie de cet immeuble. » Ce film s'attache à la préservation de la mémoire collective nationale. Pourtant, « Asfouri » n'est pas une énième fiction sur la guerre civile, explique Fouad Alaywan avant d'ajouter : « Je suis marqué par cette époque, elle est en moi mais je ne parle pas seulement de ça, c'est un background pour l'histoire principale. » Les personnages sont nombreux, montrant chacun une facette de ce Liban perdu entre modernité et préservation de sa mémoire. Le film a été produit par Fouad Alaywan et sa partenaire Rosy Abdo avec leur société « Exit Films Production ». Il a reçu l'aide de la commission cinéma du fonds francophone. « Nous avions un budget serré mais une équipe soudée », souligne le réalisateur. Une situation révélatrice du parcours du combattant que représente la production d'un long métrage dans cette industrie cinématographique libanaise naissante où le réalisateur est souvent producteur et distributeur. Cette fiction existentielle, dépourvue de cet humour caustique qui caractérise d'ordinaire le cinéaste, offre à Yara Abou Haider (Leïla) le plus beau rôle de sa carrière. Le cinéaste atteint des sommets, mêlant, avec brio, émotion, morale et cruauté. Côté documentaire, les cinéphiles ont suivi durant cette dernière journée de la compétition, un film documentaire intitulé « Ta'à marbouta » du réalisateur jordanien Ehab El Khatib. Dans ce film d'une durée de 48 minutes, Ehab El Khatib se focalise dans ce travail sur divers thèmes tels que l'identité en général, et le sujet de l'octroi de la nationalité jordanienne de la mère à ses enfants. Pas parfait mais attachant par sa liberté de ton et de fond, « Ta'a marbouta » se révèle une fable sombre de notre ère de crise, un monde poisseux où pointe un peu de lumière.

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