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Le piège ethnique
Soudan du Sud
Publié dans Horizons le 23 - 12 - 2013


Avec ses 11 millions d'habitants, le tout nouvel Etat, né le 9 juillet 2011, est au bord de la guerre civile alimentée par le piège ethnique, les retombées des clivages religieux (arabo-musulmans au Nord et Africains animistes et chrétiens au Sud) et la lutte acharnée pour le contrôle du pouvoir et des ressources pétrolières. Tous les espoirs d'une stabilité du nouvel Etat riche et doté de cohésion pour lesquels l'Occident a mobilisé tous les moyens (politiques, militaires et diplomatique) sont compromis par la dérive ethnique et communautaire qui recoupe les anciennes divisions de l'Armée de libération du Sud Soudan. Entre « l'armée blanche » de l'ethnie Nuer, proche de l'ancien vice-président Riek Machar en fuite après son limogeage, et le camp des Dinka, la plus grande communauté dont est issu le président Salva Kiir, plus rien ne semble correspondre au schéma idyllique de l'indépendance maîtrisée. L'équation sud soudanaise à plusieurs inconnues, générant les divisions ethniques et les rivalités des grandes puissances pour le contrôle des ressources pétrolières, reste, aux yeux des observateurs, potentiellement catastrophique. Elle est au « bord de la guerre civile », a reconnu Obama. Washington, qui a déjà perdu 4 soldats (tués par des tirs d'origine non identifiée), a procédé à l'évacuation de ses ressortissants (286), et au renforcement de son contingent sur place « pour assurer la sécurité des citoyens, du personnel et des biens américains ». Le président Barack Obama, qui s'est dit prêt, dimanche, à faire davantage « si nécessaire », a dépêché 91 soldats en mission de sécurisation. La mission des Nations unies au Soudan du Sud (Minuss), une cible privilégie des attaques, a rapatrié également son « personnel non essentiel » de Juba. Près de ses 4.000 soldats d'infanterie disponibles dans le pays sont envoyés en renfort à Bor, où ses forces fortifient sa base locale en prévision de nouveaux combats, et à Bentiu, pour assumer « son mandat de protection des civils ». De retour de la ville assiégée de Bor, le chef des opérations humanitaires de l'ONU au Soudan du Sud, Toby Lanzer, a tiré la sonnette d'alarme. « Il y a encore une semaine, il aurait été difficile d'imaginer que les choses puissent dégénérer de la sorte », a-t-il lancé. La situation sécuritaire est d'autant plus critique que les Casques bleus sur place « n'auront certainement pas la capacité de défendre les quelque 15.000 civils réfugiés dans la base onusienne locale ». L'ONU, qui « fortifie son camp à Bor », ne veut pas revivre le cauchemar d'Akobo où une attaque a provoqué la mort de deux Casques bleus indiens et au moins 20 civils de la communauté Dinka qui s'y était réfugiés. « Mais, comme à Akobo, s'il y a quelques Casques bleus à l'intérieur et 2.000 (combattants) à l'extérieur, nous ne pourrons pas faire grand-chose », fera-t-il remarquer. Depuis une semaine, le Soudan du Sud compte ses morts par centaines et des « centaines de milliers » de déplacés affluent dans différents complexes de l'ONU, 20.000 ne serait-ce qu'à Juba, pour tenter d'échapper aux combats et massacres. Le nouvel Etat se prépare à la bataille décisive de la ville stratégique de Bor (capitale de l'Etat de Jonglei), à quelque 200 km de la capitale Juba, tombée aux mains de la rébellion trônant aussi sur Bentiu, capitale de l'Etat stratégique d'Unité, aux rues jonchées de cadavres et concentrant la production pétrolière nationale. Devant le parlement, le président Siva Kiir a annoncé une offensive de l'armée prête à reconquérir le bastion perdu. Des renforts se dirigeaient vers Bor pour tenter de déloger les partisans de Machar, sourd à l'offre de dialogue « sans conditions préalables » émise par son rival et revendiquant le départ du président Salva Kiir avant toute négociation. Les bruits de bottes, qui font redouter le pire, notamment après l'échec des efforts internationaux, reflètent l'insoutenable tragédie d'un jeune pays qui replonge dans les méandres des luttes fratricides. L'envoyé spécial américain, Donald Booth, et un émissaire nigérian, attendus prochainement à Juba, selon le ministère sud-soudanais des Affaires étrangères, réussiront-ils à enrayer l'engrenage infernal de la guerre civile devenue inéluctable ?

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