Abderrezak Mokri, président du Mouvement de la société pour la paix, a estimé, hier, que la prochaine présidentielle ne constitue pas une priorité pour son parti, mais un tournant décisif pour l'Algérie. « L'Algérie n'a plus de temps à perdre plus qu'elle n'en a perdu durant plus d'un demi-siècle », a-t-il estimé devant le conseil consultatif du parti. Affichant sa déception face à ce qu'il a appelé l'échec des tentatives de rassembler les partis de l'opposition pour constituer une force politique et désigner un seul candidat à l'élection présidentielle, il a indiqué que l'histoire retiendra que le MSP a même renoncé à présenter un candidat au profit de celui du consensus. « Aujourd'hui, nous sommes là, les mains vides et nous n'avons rien de concret à proposer à ce conseil. La lutte pour la patrie continue quelle que soit votre décision », a déclaré M. Mokri à l'adresse des membres du conseil consultatif du parti. Après avoir tiré la sonnette d'alarme sur « la régression des réserves pétrolières et de gaz », le leader du MSP a affirmé que l'Algérie ne sera pas dans la liste des pays exportateurs de pétrole et de gaz en l'an 2023. « Le choc sera encore plus grand car cette fois-ci, ce sera l'unité territoriale qui est en danger », a noté l'intervenant, signalant que son parti a avisé le pouvoir sur ce danger qui guette le pays. M. Mokri a lancé un appel pour un nouveau pacte national avec l'ensemble de la classe politique, sans aucune exclusion, afin de construire un nouveau pouvoir politique, en s'appuyant sur une période de transition pour la construction d'un Etat de droit. Le MSP devra se prononcer sur sa participation ou non au scrutin d'avril 2014 durant cette session ordinaire.
