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Les droits pervertis
Wassyla Tamzali à Bejaïa
Publié dans Horizons le 10 - 02 - 2014

Le féminisme a de nouveau été au cœur des débats, samedi dernier, dans l'enceinte du théâtre régional de Bejaia. L'association « Café littéraire » avait invité Wassyla Tamzali à parler de son expérience, de son riche parcours. Elle a dédicacé à cette occasion son livre « Une éducation algérienne ». Wassyla Tamzali n'a pas lésiné sur les mots pour décrire l'échec d'une génération de féministes, celle qui a participé à la guerre de libération nationale, c'est-à-dire la sienne, dont la démarche s'est heurtée à un pouvoir politique qui voulait reléguer au second plan le droit des femmes et qui est finalement arrivé jusqu'à l'occulter à travers les différentes lois qu'il a promulguées. « Le pays a été libéré, mais les Algériens n'ont pas acquis leur liberté. Cette situation découle de l'injonction qui leur a été faite d'abdiquer leurs libertés individuelles pour se consacrer à l'objectif suprême de libérer le pays. Et, à l'indépendance, alors que les femmes ont participé au même titre que les hommes à cette lutte, on leur a reproché de ne pas ressembler à la grande masse des femmes algériennes et demandé de s'effacer le temps de relever leur niveau socio-éducatif ». Elle citera à ce propos la réponse faite à la revendication de la suppression de la polygamie, à savoir qu'en Algérie ce phénomène est minime, soit de l'ordre de 1%. Résultat ? « On se retrouve aujourd'hui, selon des statistiques officielles, avec un taux de 5% d'hommes polygames ». Autre droit dénaturé, selon l'oratrice, le droit au travail. Certes, soutient-elle, les femmes ont pu accéder au monde du travail et à une certaine liberté économique, mais cela ne les a pas pour autant immunisées contre la violence qu'elle soit verbale, physique ou sous l'aspect du harcèlement sexuel. « Le fait d'avoir maintenu la femme dans un statut dévalorisant a conduit tout simplement à reproduire le harem domestique sur les lieux du travail », dira-t-elle.
Plaidoyer pour la liberté
A ce propos, les députées, avec lesquelles elle a eu l'occasion de s'entretenir, n'ont pas échappé à la critique caustique de la conférencière. Elle s'est dit sidérée par leur attitude qui ne laisse aucune place à quelque sentiment de révolte ou d'insatisfaction par rapport à leur situation de femmes, alors que, constate Wassyla Tamzali, dans ses discussions avec des femmes d'autres pays, qui occupent quelquefois des postes politiques importants, ces dernières trouvent encore à redire sur la condition qu'elles endurent jusque dans leurs foyers. Pour l'auteure, ces élues représentent l'archétype de la femme algérienne conditionnée des années durant pour accepter le statut qui lui est fait et s'en satisfaire. Wassyla Tamzali n'a pas également été tendre ni avec les intellectuels occidentaux qu'elle accuse de perdre subitement tout sens de l'analyse dès qu'il s'agit des sociétés arabo-musulmanes, sous prétexte d'un particularisme fallacieux qu'ils ont inventé et qui les fige, ni avec le mouvement féministe islamiste, promu par un couple d'européens convertis, avec le financement bienveillant d'une organisation d'obédience des pays du Golfe, dont l'objectif, assure-t-elle, ne consiste pas à militer pour l'égalité hommes-femmes, mais plutôt à circonscrire ces droits dans le cadre d'une interprétation religieuse certes positivée mais bel et bien négatrice. Au demeurant, cette démarche n'est pas nouvelle pour les militantes algériennes, précise Wassyla Tamzali, qui a indiqué qu'en matière des droits des femmes, la relecture de la loi religieuse sous l'angle progressiste a été expérimentée un siècle auparavant. Un chemin qui sonne comme une impasse pour Wassyla Tamzali qui en est arrivée à la conclusion que si la loi religieuse constitue un infranchissable obstacle dans certains de ses dogmes, comme l'héritage, le tutorat ou la polygamie, il faut passer outre et agir dans le droit séculier. Pour mieux se faire comprendre de l'assistance, elle explique qu'« il ne s'agit pas de procéder à la libération des femmes, comme on libère un pays, mais d'acquérir cette liberté individuelle, naturelle à tout être, qui permet d'apprécier des choses aussi simples que jouir et se réjouir, comme les hommes, d'un temps libre à meubler au gré de son humeur et de ses penchants ». Pour ces petits plaisirs, il faut encore mener de grandes batailles !


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