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Lapin ou lièvre : deux poissons différents
M. Kacher Mohamed, directeur du CNRDPA de Bou-Ismaïl
Publié dans Horizons le 11 - 02 - 2014

Depuis la supposée capture du premier poisson-lapin dans les zones de pêche des eaux territoriales du pays, il y a de cela quelques jours, des rumeurs mettant en garde sur sa toxicité mortelle ne cessent d'enfler, plus particulièrement dans les régions côtières. Rapportés par la presse nationale, les cas d'apparition d'une espèce de poisson, dans bien de cas méconnue par les pêcheurs et signalés dans certaines wilayas de la Façade maritime, ont fini, à la longue, par installer un climat de crainte et de suspicion, alimenté notamment par des analyses alarmistes basées sur des informations discutables, colportant de probables incursions de nuées de poissons-lapins dans le bassin méditerranéen, provenant de la mer Rouge, via le canal de Suez. De nombreux citoyens se posent d'ailleurs des questions sur ce sujet, dès lors qu'une psychose commence, a priori, à s'emparer du consommateur et du pêcheur. Le premier craint pour sa santé et le second appréhende le fait que le consommateur boude ses prises. Aux fins de démêler l'écheveau de toute cette histoire et d'en savoir davantage sur la dangerosité que représente cette espèce ainsi que la véracité de sa présence en Méditerranée, le professeur Kacher Mohamed, directeur du Centre national de recherche et de développement de la pêche et aquaculture (CNRDPA) de Bou-Ismail, a eu l'amabilité d'apporter, à travers cet entretien, les éclaircissements nécessaires au citoyen afin qu'il soit le plus objectivement informé. Eclairages...
Confirmez-vous la capture de poissons-lapins dans nos zones de pêche ?
Avant tout propos et dans le souci de faire parvenir mon message à tous vos lecteurs, j'essayerai de simplifier au maximum mes réponses, loin de tout jargon technique ou scientifique. Jusqu'à présent, aucun cas de poisson-lapin n'a été identifié. Donc, et puisque l'occasion m'est offerte d'apporter des éclaircissements à ce sujet, je tiens à infirmer catégoriquement ces allégations.
Vous voulez dire que toute cette agitation n'a, en réalité, aucun fondement ? Pas tout à fait. Je m'explique : le poisson-lapin est une espèce qui ne peut pas vivre dans les eaux méditerranéennes, puisque c'est un environnement qui lui est hostile, compte tenu de certains facteurs, à l'instar de la température et du taux de salinité. Si cette espèce traverse le canal de Suez, elle ne peut survivre au-delà de 48 heures. Par voie de conséquence, tout danger de ce côté est objectivement écarté. En revanche, les chercheurs du CNRDPA ont eu à analyser ces derniers jours certains cas de poissons suspects pêchés et qui se sont avérés par la suite être des poissons-lièvres.
Quelle différence y a-t-il entre le poisson-lapin et le poisson-lièvre ?
Le poisson-lapin, comme je l'ai dit précédemment, ne peut pas survivre en Méditerranée. Il ressemble plus ou moins à la saupe, communément appelée chez nous tchelba. Le poisson-lièvre qui, par contre, est dans son milieu naturel en Méditerranée, se distingue par sa forme longue et effilée avec une tête qui ressemble, toute proportion gardée, à celle du crapaud. Le point commun entre les deux espèces est qu'elles sont toutes les deux toxiques.
Le danger existe donc...
Là non plus, pas tout à fait, dans la mesure où on peut toucher le poisson-lièvre sans qu'on soit pour autant empoisonné. Même ses morsures ne sont pas venimeuses, car il faut savoir que c'est un poisson qui ne se laisse pas facilement capturer, comme la murène. Cependant, je déconseille fortement au citoyen de le consommer, car ses glandes génitales et ses œufs comportent des neurotoxines capables de nuire à leur santé.
Est-ce que c'est la première fois que nos pêcheurs capturent le poisson-lièvre ?
Non, ce n'est pas le premier cas où on le signale. Régulièrement, c'est-à-dire dans des intervalles allant de deux à cinq ans, cette espèce se rapproche sporadiquement de nos zones de pêche, suite à la réunion de certains éléments climatiques et environnementaux. Souvent, en les capturant, les pêcheurs les rejettent dans l'eau ou bien les remettent aux services spécialisés afin de les identifier, puisque le poisson-lièvre n'a, pour ainsi dire, aucune valeur marchande. En dépit de ces apparitions plus au moins récurrentes, on n'a jamais signalé, à ma connaissance, des cas d'intoxication au poisson-lièvre. Cela dit, un réseau de veille couvrant actuellement tous les ports de pêche du pays a été mis en place afin de prévenir tout danger. Ajouter à cela, des campagnes de sensibilisation contre les risques encourus en cas de sa consommation sont menées sans relâche en faveur des pêcheurs et des commerçants. Techniquement, tout danger semble écarté.
Quelles sont les wilayas où le poisson-lièvre a fait son apparition ?
Le CNRDPA a reçu des poissons pour analyses de Annaba, Skikda, Taref, Tizi-Ouzou, Boumerdès, Tipasa, Chlef et du port d'Arzew. Les cas suspectés se sont avérés positifs. Néanmoins, je tiens à rassurer vos lecteurs et, partant, les citoyens, qu'il n'y a pas lieu de s'affoler, et ce, compte tenu de ce qui a été démontré précédemment. Je veux dire par là que ce n'est pas un précédent, puisqu'on a déjà été confrontés à des épisodes similaires dans le passé, sans pour autant enregistrer des cas d'intoxication. Cette fois-ci, le sujet a été surmédiatisé, ce qui, à la limite, a engendré une confusion entre le poisson-lapin et le poisson-lièvre. Pour conclure, je souhaite aussi faire parvenir un message à nos concitoyens : les chercheurs du CNRDPA sont constamment mobilisés pour détecter tout éventuel danger. Cela y va de la santé de nos concitoyens.


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