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Intervention du président Bouteflika à l'occasion de la session spéciale de l'UA sur les conflits en Afrique: Il est urgent pour l'UA d'apporter une réponse aux conflits en Afrique
Publié dans Horizons le 31 - 08 - 2009

Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, a prononcé une allocution à l'occasion de la session spéciale de la Conférence de l'Union Africaine (UA) sur l'examen et le règlement des conflits en Afrique, dont voici le texte intégral : Monsieur le Président,
Madame et Messieurs les Chefs d'Etat et de Gouvernement,
Excellences,
Mesdames et Messieurs,
Je tiens, tout d'abord, à exprimer notre profonde gratitude au président de l'Union, le frère Guide Mouamar El Gueddafi, pour son initiative de réunir ce Sommet spécial consacré exclusivement aux conflits qui continuent malheureusement d'endeuiller notre continent et de mettre en péril sa stabilité.
Notre présente rencontre coïncide presque jour pour jour avec la célébration du 40e anniversaire de la glorieuse Révolution du 1er Septembre. Nous sommes heureux de participer à cette célébration avec le peuple libyen frère.
Monsieur le Président,
Les décisions que nous avons prises, après examen du rapport du Conseil de paix et de sécurité de l'Union Africaine sur ses activités et l'état de la paix et de la sécurité de l'Afrique, traduisent à la fois notre satisfaction
pour les progrès accomplis et notre vive préoccupation devant la persistance de nombreux conflits.
Monsieur le Président,
La crise en Somalie, qui dure, malheureusement, depuis des décennies, doit retenir notre plus grande attention et pousser vers une vigilance et un engagement accrus non seulement de l'Afrique, mais aussi de la part de toute la Communauté internationale.
Pendant longtemps, l'Afrique n'a pas été en mesure d'apporter une contribution matérielle, ni d'intervenir directement sur le terrain, mais nul ne peut nier aujourd'hui le rôle stabilisateur des forces africaines de maintien de la paix, dont les réalisations dépassent, certainement, les moyens limités dont elles
disposent. C'est là une parfaite indication de l'effort sérieux et persévérant auquel l'Afrique appelle le reste de la Communauté Internationale pour relever le défi de l'instauration de la paix et de la stabilité durables sur notre continent.
De ce point de vue, la Mission de l'Union Africaine en Somalie (AMISOM), à laquelle nous rendons une fois encore un hommage appuyé, pour sa contribution à la paix, doit être renforcée afin d'atteindre les effectifs autorisés.
La Communauté internationale, qui est témoin de cet effort africain colossal au regard des moyens évidemment limités de l'Afrique, doit aller au-delà de l'assistance actuelle, qui est certes la bienvenue, mais qui ne répond malheureusement pas à la gravité et à l'ampleur de la situation.
- Une assistance qui, en tous les cas, n'est pas à la hauteur de la responsabilité qui est celle des Nations unies en matière de maintien de la paix.
La Communauté internationale est également interpellée pour s'engager résolument dans la lutte contre le trafic d'armes et contre le terrorisme, qui alimentent le conflit en Somalie et dont les effets déstabilisateurs touchent toute la Corne de l'Afrique, voire au-delà. Il est temps de s'attaquer vigoureusement aux facteurs exogènes et aux éléments qui se nourrissent de ces situations.
De son côté, l'Union Africaine doit poursuivre son aide et son assistance aux Institutions fédérales somaliennes de transition, les seules légitimes et en mesure de répondre aux aspirations du peuple somalien à la paix, au développement et au progrès.
Nous invitons, encore une fois, tous les Somaliens, quelles que soient leurs tendances, à réaliser ensemble, la concorde nationale par le dialogue et la réconciliation.
Les forces africaines de maintien de la paix n'ont jamais été une force d'occupation étrangère et ne peuvent l'être en aucun cas. Elles appartiennent à la grande famille africaine et sont aux côtés du peuple somalien.
La situation en Somalie conduit également à évoquer la piraterie maritime qui sévit au large de ce pays. A cet égard, il convient de rappeler l'évidence selon laquelle le combat efficace contre ce phénomène est largement tributaire du recouvrement complet de l'autorité de l'Etat somalien à travers un soutien
déterminé aux institutions fédérales de transition. Le versement des rançons rend encore plus complexe la lutte contre ce phénomène et nourrit les conditions mêmes de l'insécurité. Ce constat est également valable pour le terrorisme et le crime organisé. Comme nous l'avons souligné, lors du dernier sommet à Syrte, le versement des rançons doit être criminalisé et combattu en tant
que tel et il est impérieux que la Communauté internationale dans son ensemble se mobilise concrètement autour de cet objectif, en œuvrant déjà, et de façon solidaire, au tarissement des sources de financement.
Monsieur le Président,
La crise du Darfour continue de nous préoccuper au plus haut point.
Cette crise aux conséquences humanitaires dramatiques, tout comme celle de la Somalie, engloutit des moyens qui auraient pu servir à combattre la pauvreté et le sous-développement. Elle compromet la stabilité et le développement d'un pays frère, le Soudan, depuis maintenant plusieurs années, malgré les efforts consentis, les actes de bonne volonté et les concessions acceptées par les autorités de ce pays. L'Union Africaine doit continuer à encourager le dialogue et les voies de règlement pacifique.
La Communauté internationale doit poursuivre et intensifier son aide pour amener tous les protagonistes à surmonter leurs problèmes et leurs divergences. Un encouragement particulier doit être apporté aux efforts du Groupe de Haut niveau de l'Union Africaine sur le Darfour que dirige notre frère Thabo Mbeki, ainsi qu'à l'initiative qui a débouché sur la création du Comité ministériel arabo-africain chargé du règlement de la crise du Darfour.
Il convient de rendre hommage aux efforts que le Frère Leader Mouamar El Gueddafi déploie pour réunir, à Tripoli, toutes les parties prenantes à la crise du Darfour. En accompagnement de cet effort africain, la Communauté Internationale doit exercer sa pression de façon permanente et sans relâche, afin que les accords signés soient respectés scrupuleusement et pour que tous ceux qui n'y ont pas encore souscrit rejoignent la table de négociation.
Monsieur le Président,
Les informations qui nous proviennent de la région des Grands Lacs nous confortent dans notre conviction que la dialogue au sein d'une même communauté nationale et entre les pays de la région, la normalisation des relations entre nations voisines et l'évolution vers des rapports fondés sur l'amitié, le bon voisinage et la coopération, offrent la meilleure voie vers un règlement définitif des situations encore en suspens, c'est, de plus, le garant le plus sûr d'un développement durable de ces pays et de la région tout entière.
Il y a lieu de féliciter les pays membres du Processus des Grands Lacs qui viennent d'achever leur troisième sommet ordinaire sur des résultats prometteurs. Le Pacte pour la sécurité, la paix, la stabilité et le développement dont ils se sont dotés, depuis 2006, est une importante contribution à la paix, qui mérite d'être soutenue par des actions et des réalisations sur le terrain.
L'Union Africaine et la Communauté internationale doivent apporter une réponse urgente et appropriée aux attentes des pays qui émergent de conflits, et à leurs populations qui ont un besoin pressant de ressentir et de mesurer les effets de la paix.
Dans ce domaine, l'action attendue de l'Afrique repose sur le devoir de solidarité et sur l'obligation découlant de notre adhésion même aux principes de l'Acte constitutif de l'Union Africaine qui nous rappelle, en toutes circonstance, que «le fléau des conflits en Afrique constitue un obstacle majeur au développement socioéconomique du continent» et qui souligne, à juste titre, «la nécessité de promouvoir la paix, la sécurité et la stabilité, comme condition préalable à la mise en œuvre de notre agenda dans le domaine du développement et de l'intégration». Le temps est certainement venu pour l'Afrique, qui a remporté une victoire historique sur le colonialisme et l'Apartheid, de gagner une autre bataille décisive, cette fois-ci sur elle-même, en parvenant à mettre fin aux conflits qui pèsent sur son présent et contrarient ses projets d'avenir.
A l'aube du 21e siècle et à l'ère de la mondialisation et de la constitution des grands ensembles, dans lesquels se créent et se fondent de nouvelles solidarités identitaires, il est certainement plus qu'anachronique que des considérations claniques, tribales et ethniques continuent de dominer les relations entre les enfants d'un même pays et d'alimenter des conflits.
Il est nécessaire et urgent pour l'Union Africaine et ses Etats membres d'apporter une réponse aux crises et aux conflits en adoptant une approche globale qui intègre le traitement des causes des conflits et des tensions en Afrique, la lutte contre le terrorisme et la mise en place des instruments de réponse aux situations de belligérance, à l'instar de l'architecture africaine de paix et de sécurité.
Il faudrait d'abord renforcer le mécanisme d'alerte rapide de l'Union Africaine et, lorsqu'un conflit entre dans sa phase de règlement, conforter
le processus de paix. La Communauté internationale et plus singulièrement les Nations unies sont appelées à soutenir l'effort endogène de l'Afrique par un appui déterminé et conséquent au financement des opérations de maintien de la paix sur le continent. Il s'agit là d'une priorité indiscutable, tout autant que doit l'être la fourniture d'une assistance directe et immédiate aux pays qui émergent d'un conflit, voire à ceux où des processus de paix, encore fragiles, ont besoin d'être soutenus et consolidés par des actions concrètes.
Monsieur le Président,
L'Algérie a accueilli avec honneur et plaisir, le mois dernier, l'Afrique dans toute sa diversité culturelle et toute sa richesse héritée des civilisations qui se sont succédé sur notre continent. A l'occasion du deuxième festival culturel panafricain, les Etats membres de l'Union Africaine ont donné, au monde entier, l'image d'une Afrique non seulement fière de ses racines et résolument tournée vers l'avenir, mais également d'une Afrique capable d'offrir davantage au patrimoine culturel et civilisationnel commun de l'humanité.
Cette image vivante et profondément humaine, qui résume la «Renaissance de l'Afrique» ne sera pourtant complète qu'une fois que notre continent aura définitivement tourné la page des crises et des conflits qui l'endeuillent.
C'est pour cette exigence que nous nous engageons en nous réunissant aujourd'hui à Tripoli.
En conclusion, permettez-moi, Monsieur le Président et Cher Frère, de vous renouveler mes sincères félicitations à l'occasion de la célébration par la Grande Jamahiriya du 40e anniversaire de sa glorieuse Révolution du 1er Septembre, et de vous exprimer, ainsi qu'au peuple frère libyen, mes vœux de prospérité et de progrès continus.
Puisse cette circonstance heureuse, en ce mois sacré de Ramadhan, augurer, pour l'Afrique, un avenir radieux, débarrassé des conflits et des guerres fratricides et ouvert aux plus grandes réalisations.
Je vous remercie ».


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