Classée sixième au niveau de la wilaya d'Alger et onzième à l'échelle nationale du point de vue richesse, cette commune, qui a abrité le premier pôle industriel et économique du pays dès l'indépendance, est loin d'être une ville prospère. La zone industrielle de Rouïba et les nombreuses entreprises économiques qui sont implantées sur son sol sont une source de rentrées d'argent inestimable. La commune dispose d'un atout majeur - les ressources financières - qui lui permettent d'être l'une des plus belles villes du pays. Mais, malheureusement, cette chance n'a pas été utilisée à bon escient. La plupart des projets inscrits depuis des années sont au point zéro et la cadence des projets lancés est quasiment faible. Sise à 25 km à l'est d'Alger et à dix minutes de l'aéroport Houari-Boumediene, la commune a pourtant tous les atouts pour être une localité développée et florissante. Elle s'étend sur une superficie de 48 km2 et abrite une population estimée à 62.000 âmes, selon les statistiques de 2008. Avec les nouvelles constructions, la population serait de 80.000 habitants d'après des sources locales. La commune s'est agrandie et, parallèlement à cette extension, une grande lacune persiste : les infrastructures d'accompagnement n'ont pas été réalisées ce qui a négativement influé sur la vie des habitants. Les écoles, les structures de santé, les bureaux de poste et le transport font énormément défaut. « Ce n'est pas l'argent qui manque », nous a indiqué le chef de cabinet de la commune, les caisses de l'Etat sont pleines, a-t-il dit, mais c'est la gestion qui laisse à désirer. » Un budget de 300 milliards de centimes a été dégagé pour l'exercice 2014. L'exécutif communal peut puiser autant qu'il veut pour réaliser les projets communaux et entreprendre des actions de développement local. Selon lui, ce sont les précédents exécutifs communaux qui n'ont rien fait pour que la commune retrouve son aura d'antan. Qu'en est-il maintenant de la « petite Suisse » comme on la surnommait jadis ? Hormis le chef-lieu de commune, toutes les autres parties de la localité connaissent un retard dans la réalisation des infrastructures de base. En effet, la commune accuse un grand retard en matière de développement, notamment dans les zones rurales. Des cités sont à aménager à haouch Rouïba et Mouatsa, le gaz naturel n'est pas encore arrivé à tous les foyers, les routes ne sont pas toutes bitumées et beaucoup d'autres actions restent à entreprendre afin de permettre aux citoyens de vivre dans un cadre agréable et décent.