L'ancien ministre et député travailliste britannique, Tony Benn, un grand ami de la Révolution algérienne, est décédé, vendredi dernier, à l'âge de 88 ans, après une longue maladie, a-t-on appris, hier. L'annonce de son décès a suscité de nombreuses réactions au sein de la classe politique britannique, rendant unanimement hommage à son long parcours au service de l'Etat et saluant en Tony Benn, « un champion des sans-voix, un grand parlementaire et un homme de conviction ». Le défunt a apporté un soutien sans faille à la lutte de libération du peuple algérien et a été une sorte de correspondant permanent du GPRA en Grande-Bretagne. Il a été, sans conteste, la personnalité britannique la plus engagée en faveur de l'indépendance de l'Algérie, qui l'a honoré d'une médaille en 2004, à l'occasion du 50e anniversaire de la Révolution. Leader de l'aile gauche du Parti travailliste, Tony Benn, qui a quitté le Parlement en 2001, s'est distingué en 2003 par sa campagne active au sein de l'ONG Stop The War contre l'invasion de l'Irak. Il était également connu pour ses positions progressistes et son soutien à la cause palestinienne. Tony Benn, qui a entamé sa carrière parlementaire en 1950 à l'âge de 25 ans, a servi dans les années 70, dans les gouvernements travaillistes de Harold Wilson et James Callaghan en qualité de ministre pour la Technologie, l'Industrie et l'Energie.