Le Parti de la liberté et de la justice (PLJ) a décidé d'appeler à un vote blanc lors du prochain scrutin présidentiel. C'est ce qui ressort de la réunion d'hier du bureau national du parti. Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le parti de l'ex-ministre de la Communication, Mohamed Saïd, justifie son choix par « la détermination du régime à maintenir le statu quo coûte que coûte ». Une attitude qui signifie, selon lui, « l'adhésion au processus démocratique et le rejet de la démarche et des solutions proposées pour son approfondissement ». Le bureau national du PLJ rappelle que le changement interviendra « tôt ou tard, car il répond à une profonde attente populaire que dicte le niveau de développement de la conscience politique de notre société ». Selon lui, « il gagnerait à être l'œuvre des Algériens réunis dans un climat de consensus national garantissant l'intérêt de tous et coupant la route à toute menée étrangère hostile ». Et de prévenir : « Il s'agit d'une responsabilité qui incombe en grande partie au pouvoir car l'absence de changement aura pour conséquence le chaos, à l'image de ce qui se passe dans les pays voisins. » Le bureau national du PLJ a également abordé les incidents de Ghardaïa. Le PLJ a lancé un appel aux sages et à la société civile de Ghardaïa pour s'impliquer davantage dans l'extinction du feu et éviter ainsi au pays un « prétexte d'intervention au nom de la protection des minorités ». Le bureau national a invité l'ensemble des forces politiques à une réflexion collective sur des solutions consensuelles à la situation actuelle, avant de condamner « l'exclusion de la campagne électorale des opposants et des partisans du boycott ». Il invite « le pouvoir au respect de leur droit et celui de l'ensemble des citoyens à l'expression libre et pacifique ».
