Le rideau est tombé, hier, sur la 47e édition de la Foire internationale d'Alger (FIA) qui s'est tenue du 28 mai au 2 juin au Palais des expositions, à Alger, avec la participation de plus de 1.000 entreprises nationales et étrangères venant d'une quarantaine de pays. Ce rendez-vous économique annuel a vu la présence en force des sociétés américaines dans divers domaines, dont le pays a été l'invité d'honneur. La FIA constitue, de l'avis de chefs d'entreprises nationales et étrangères, « un véritable espace pour encourager les échanges économiques entre exposants et promouvoir les opportunités d'investissement ». Ce événement a été aussi l'occasion de visites de plusieurs délégués, notamment ceux des pays non alignés, réunis à Alger, ainsi que l'organisation de forums économiques, dont celui tenu sous l'égide de la Chambre algérienne de commerce et d'industrie, le forum algéro-belge et le forum algéro-russe. La foire, qui a été inaugurée par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, devait être l'occasion de développer de nouveaux partenariats pour les 450 entreprises nationales participant à ce rendez-vous économique et de « faire connaître leurs produits auprès d'autres opérateurs pour développer la sous-traitance ». Des exposants ont reconnu la grande vitalité du marché algérien qui les pousse « à être fidèles au rendez-vous », même si leur préférence est un peu plus « pour les salons spécialisés comme ceux de l'agriculture, de l'énergie et des travaux publics » qui sont « plus intéressants et où le partenaire est mieux ciblé ». Evoquant l'intérêt marqué des entreprises américaines pour le marché algérien, le président du Conseil d'affaires algéro-américain, Smaïl Chikhoune, a souligné que ces dernières considèrent l'Algérie comme « le pays le plus attractif de la région ». L'engouement des firmes américaines pour l'investissement en Algérie s'explique par « la taille du marché mais aussi par la stabilité politique », selon Chikhoune. L'exemple de General Electric dans son partenariat, pour la fabrication de turbines à gaz, avec Sonelgaz, le prouve. Les firmes américaines préparent aussi un ambitieux projet de partenariat avec l'Algérie dans le domaine de la santé, à l'instar du projet « Algérie 2020, pôle de biotechnologie », implanté dans la nouvelle ville de Sidi Abdellah. Le ministre de la Santé a, en personne, lors d'une rencontre au pavillon US, sollicité les grands groupes pharmaceutiques présents à cette édition pour « prendre part à la modernisation du système de santé en Algérie ». Sur le climat d'investissement en Algérie en général, plusieurs chefs d'entreprise ont estimé que c'est « aux firmes étrangères de s'adapter à la législation du pays d'accueil ». C'est également la position des Britanniques. Lors de sa visite à la foire, la présidente du Conseil d'affaires algéro-britannique s'est déclarée satisfaite des opportunités d'investissement en Algérie estimant, contrairement à d'autres, que « la règle 49/51, adoptée en 2009, régissant l'investissement étranger en Algérie, est loin de constituer un frein » qui décourage l'investissement, britannique plus particulièrement. Cette règle a été instituée en 2009 en réaction à la cession par la société Orascom de sa cimenterie à un autre entrepreneur étranger (Lafarge) « sans avis préalable du gouvernement alors que le projet avait bénéficié de facilitations liées à l'encouragement de l'investissement », souligne-t-elle. Pour Mme Lady Olga Maitland, les « obstacles sont d'ordre bureaucratique ». Côté participation arabe, des exposants ont parlé de la conclusion de « séries de contacts et d'accords avec des réseaux de distributeurs algériens pour le placement de leurs produits dans les domaines de l'agriculture, des matériaux de construction... ». La Foire internationale d'Alger a enregistré, cette année, quelque 600 entreprises étrangères représentant 37 pays (27 sous-pavillons officiels et 10 à titre individuel). Elle a accueilli 8 pays arabes, 8 européens, 3 des Amériques, 5 d'Asie et 2 d'Afrique. Une cinquantaine de firmes étrangères venant d'Espagne, d'Italie, d'Inde, d'Iran, d'Afrique du Sud, de Belgique, d'Ukraine, du Burkina Faso, du Yémen et du Mali y ont participé individuellement.