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salon du livre : Tomber de Charybde en ... Sila
Publié dans Horizons le 10 - 10 - 2010

Photo : Mahdi I. La littérature égyptienne honorera-t-elle cette année l'espace réservé à la promotion du livre en Algérie à partir du 27 octobre prochain ? A lire et à relire l'abondante prestation des médias sur le sujet, on ne peut pas ne pas y croire. Mais comme le scepticisme chez les gens reste omniprésent, la meilleure façon de lui tordre le cou et, par la même occasion, au négativisme qui empoisonne encore l'existence de certains, le mieux, avions-nous pensé, serait encore d'attendre et de voir venir. Attendre l'ouverture du SILA (Salon international du livre d'Alger) bien sûr, en se gardant de sombrer dans l'attentisme.
Il y a quelques semaines, alors que le mois de ramadhan tirait à sa fin, les médias, toutes sensibilités confondues, s'étaient mis quasiment à l'unisson pour fustiger, semble-t-il, une décision du commissaire du SILA, lui reprochant d'avoir refusé aux éditeurs égyptiens de venir présenter leurs nouveautés à la foire du livre d'Alger. Quelle serait l'utilité des médias si ce n'est d'informer sur le meilleur comme sur le pire. La surprise : c'est que devant la levée de tant de boucliers Ismaïl Améziane, ne s‘est pas ressenti mortifié. L'outrance induite en revanche, il l'a ressentie sans comprendre à quel titre elle lui a été réservée ! Mais, beau joueur il a confié qu'il n'en a pas moins été heureux de constater que les médias, dans leur variété, avaient du ressort. Leur mobilisation réaffirmant que la presse, depuis 1988, a pris une part sinon active du moins non raisonnable dans la construction démocratique du pays. Ce qui, en termes d'engagement, n'est pas une vue de l'esprit mais une réalité sauf, bien sûr, quand l'invective tend à prendre le dessus sur la critique objective et la recherche de la vérité par l'investigation. Malheureusement rien ne va dans la vie comme dans le rêve : le génie qui ne dure qu'un temps avant de dégénérer et l'embellie perdure rarement. C'est apparemment ce qui a rendu, cette fois, la perspicacité des observateurs évoqués plus hasardeuse. J'évoque ici bien sûr cette manie qu'ont eu certains d'introduire dans la campagne contre le SILA, des consultants improvisés, des Algériens selon toute vraisemblance, qui, installés confortablement à l'étranger, en ont profité pour forcer sur l'anathème et le parti-pris en déversant sur une institution d'Etat, le SILA en l'occurrence, des tonnes de bile.
Intervenant des antipodes, ne connaissant de leur pays que ce que le SMS ou l'email leur apprennent de façon irrégulière, ils ont cru dur comme fer que la distance bonifierait leur crédit si, de leurs attaques, ils ciblaient une institution de leur pays. Or, défendre un pays tiers aux dépens du leur, relève chez les puristes des relations internationales, de la haute trahison morale et intellectuelle. Les prestations évoquées provenaient de France, bien sûr, mais aussi du Canada où semble s'être constitué, en marge du milieu universitaire canadien, tout un lobby d'Algériens « spécialistes en tous genres » dont l'expertise consiste à longueur d'année à charger leur pays de toutes les tares de l'humanité. Maintenant que la messe est dite, qu'en est-il du SILA et de la manière dont il a reçu la volée de bois vert de ses détracteurs, néophytes compris ? Au départ, c'est encore dans toutes les mémoires, il y a eu le fameux match opposant l'Algérie à l'Egypte, match qualifiant l'une des deux équipes à se rendre en Afrique du sud pour participer à la coupe du Monde 2010 de football. Malheureusement, la rencontre, donnée naïvement pour festive par les conjoncturistes algériens à tous les niveaux, tourna vite au cauchemar après le « caillassage » du bus transportant notre équipe nationale de football vers le stadium du Caire. Première phase de l'aventure. Ornée au nom du « travail » bien fait, d'une avalanche d'invectives choisies dans le lexique le plus nauséabond de la société égyptienne, une prestation indigne d'un peuple qui a tenu sur ses fonds baptismaux un écrivain de l'envergure de Nadjib Mahfoud.
Mais comme les lampions de la coupe du monde se sont éteints, nous ne referons pas le match. Cependant la question demeure. Que s'est-il passé dans l'intervalle pour voir se lever aussi « spontanément » autant de boucliers du côté algérien contre le SILA ? Quel motif a-t-il mis le feu aux poudres ? En fait, le tohu-bohu auquel on a assisté, serait plutôt redevable au hasard du calendrier sur les tablettes duquel le SILA ouvre comme chaque année ses portes à la fin du mois d'octobre. Et tout ce que les observateurs ont, Urbi et Orbi, voulu sciemment ou réellement ignoré c'est le fait qu'après le caillassage du bus et les conséquences qui en ont découlées, les relations algéro-égyptiennes n'ont subi aucune altération. La preuve en est qu'au mois de janvier 2010, le Caire s'apprêtant à ouvrir les portes de son salon international du livre, à titre de prévoyance, prie aussitôt les éditeurs algériens, conviés comme chaque à ce salon, d'éviter de se rendre au Caire, craignant pour leur sécurité. Cette mise en garde est le premier point du puzzle à souligner, dans la mesure où, contrairement à ce qu'on a cru ou voulu croire, le commissaire du Salon cairote, par téléphone, suivi d'une confirmation écrite, avait pris l'initiative de déconseiller aux éditeurs algériens de venir exposer au Caire pour éviter d'éventuels accrochages avec les hooligans égyptiens.
LE CHAUD ET LE FROID ÉGYPTIEN
Conseil observé au pied de la lettre par les Algériens. Jusque-là tout va bien. Mais comme la réciproque peut-être également vraie dans l'autre sens, le tour vint où Ismaïl Améziane, à l'approche de la préparation du SILA, a dû recourir au même procédé pour prévenir les éditeurs égyptiens de renoncer au SILA d'Alger 2010. Et pour bien saisir le sens de sa mise en garde, il est indispensable de décrypter le message du commissaire algérien pour en saisir le sens profond. En effet, en conseillant aux Egyptiens de reporter leur participation au SILA de cette année, Smaïl Améziane voulait tout simplement que leurs stands d'exposition ne soient pas identifiés des visiteurs algériens dont la blessure saigne encore après les insultes et les outrages dirigés contre notre guerre de libération nationale et le million et demi de morts qu'il a fallu sacrifier pour la rendre possible. Quant au livre égyptien, il n'a jamais été question qu'il soit interdit de SILA 2010 contrairement aux thèses développées par les détracteurs de l'Algérie, souvent ses propres fils, qui ont, sans vergogne, soutenu le contraire. Cela dit, les gens du SILA ne se sont pas contentés de prévenir, leur intention de ne pas priver le livre égyptien de s'y vendre , leur a conseillé de chercher le meilleur compromis possible pour permettre aux éditeurs égyptiens d'être présents pour assurer la promotion de leurs ouvrages, mais sans marque ostensible de leur provenance. Pour aplanir le différend, des contacts ont été entre temps pris avec le président de l'Union des Editeurs égyptiens, M. M'hamed Rachad qui préféra en appeler à l'intermédiation du président syrien des Foires et expositions.
C'est à ce moment là que l'idée de boycotter le SILA commença à se préciser, les informations en provenance du Caire laissant entendre qu'au niveau de la présidence des éditeurs égyptiens c'était carrément l'impasse. Entre temps, le président syrien des foires et expositions, non sans avoir fourni des efforts de Titan, obtient des égyptiens un compromis par lequel le SILA s'engageait à fournir un espace de 50 aussitôt renchéri de 50 autres, ce qui fait 100 mètres carrés alloués gratuitement pour abriter le livre égyptien qu'il soit représenté par des Egyptiens ou par d'autres nationalités moyen-orientales, sous condition que l'appartenance ostentatoire dont il a été question plus haut soit écartée. Haïthem Hafedh, membre de la direction de l'Union des éditeurs arabes, a été l'un des derniers destinaires d'un courrier relatant en détail les procédures utilisées par les Algériens pour sortir d'une crise dont le caractère controuvé ne tromperait personne. Sinon comment les Egyptiens ont-ils résolu de crier au boycott alors que le 20 août 2010 leurs palettes de livres étaient déjà arrivées à destination, c'est-à-dire à Alger. Mon petit doigt me dit que la campagne ourdie contre le SILA ces dernières semaines, n'est pas étrangère à la volte-face égyptienne qui, d'une attitude franchement responsable au mois de Janvier 2010, s'est dirigée vers le boycott, prenant les incongruités débitées par les « spécialistes » algériens de la déroute installés à l'étranger, pour argent comptant. Le feuilleton de la place du livre égyptien au SILA serait-il en fin de parcours ? Pas nécessairement…


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