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« Il est indécent de filmer la misère des gens »
Leila Boukli, ancienne directrice de la chaîne III
Publié dans Horizons le 25 - 07 - 2014

Leila Boukli, journaliste et ancienne directrice de la Chaîne III, affirme dans cet entretien qu'il ne faut jamais commercer avec la misère des gens. Le Ramadhan est pour elle une occasion pour l'entraide, la solidarité à condition que cela se fasse dans le respect de la dignité des personnes.
Parlez-nous un peu de votre quotidien durant ce mois sacré ?
Mon quotidien est comme celui de toutes les femmes, surtout quand on ne travaille pas. On se lève pour aller en cuisine et essayer de faire de petits plats pour faire plaisir à la famille. C'est un immense plaisir de se retrouver autour d'une même table le soir et chaque jour. Cette année, je dois dire que le Ramadhan a été différent. Il n'y a plus cette odeur et cet esprit d'antan. Je reste beaucoup plus à la maison, je regarde la télé.
Êtes-vous une bonne cuisinière ?
Oui, je pense. Je suis originaire de Tlemcen, née au Maroc d'une mère étrangère. Ma cuisine est un mélange de tout cela. La chorba, la hrira, le bourak s'invitent à notre table presque quotidiennement, à l'instar de toutes les familles algériennes. On consomme beaucoup de salades parce qu'il fait chaud. J'avoue que le jeûne influe un peu sur mon tempérament, c'est-à-dire je suis un peu plus sur les genoux.
Que retenez-vous comme vertus ?
Les valeurs réelles du Ramadhan n'existent presque plus. On le sent. Jeûner est devenu une occasion de s'empiffrer alors qu'à l'origine il avait pour but de changer notre comportement : ne pas médire, aider son prochain et surtout partager. On ne retrouve plus ces vertus. Il faut dire que la vie est devenue excessivement chère. Les gens arrivent juste à arrondir leurs fins de mois. Dans le passé, il y avait d'autres attitudes ; on vivait en harmonie avec les voisins. On s'échangeait des plats. Aujourd'hui, c'est chacun pour soi Dieu pour tous. Cela est terrible. La société a perdu ses valeurs. Rares sont les personnes qui accomplissent un jeûne correct. Celui qui ne peut pas jeûner n'a qu'à manger. Pourquoi justifier la violence par le jeûne ? Quand on est un bon musulman qui a la foi, il faut rester zen. Il faut jeûner avec conviction. Avant les liens familiaux étaient sacrés. Les visites étaient récurrentes. On est victime de la mondialisation. Et pourtant on devait se refermer sur une identité personnelle propre pour conserver nos traditions.
Beaucoup critiquent le couffin du Ramadhan. Faut-il revoir ce procédé ?
Je pense qu'il faut d'abord sauvegarder la dignité des gens. La pauvreté n'est pas une tare. Tout le monde peut descendre très bas et ne rien avoir du jour au lendemain. Pour changer de méthode il faut penser d'abord à une alternative. Certains ont besoin de ce couffin de solidarité, comme d'autres des restos de la rahma, mais je trouve indécent de filmer la misère des gens. Il y a un minimum de respect. La dignité n'a pas de prix. Quelle que soit la politique de solidarité qu'on mène il faut avoir pour credo le respect de la dignité des gens. Il ne faut pas faire un commerce avec la misère des autres.
Que pensez-vous des programmes télé ?
C'est la même chose que ce qui se passe dans la presse. On constate un manque d'imagination flagrant. C'est toujours la caméra cachée ou des programmes déjà vus. Il faudrait changer d'acteurs aussi. On les voit sur toutes les chaînes. Ces caméras cachées sont très maladroites. On ignore que certains peuvent avoir le cœur fragile.


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