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« Le tourisme culturel, notre planche de salut »
Saïd Boukhelifa expert international
Publié dans Horizons le 30 - 08 - 2014

Dans les années 70 et jusqu'aux années 80, la destination Algérie était très prisée. Que s'est-t-il passé depuis ?
Depuis, il a été décidé de laisser de côté le tourisme international en faveur du tourisme domestique. A l'époque, le pouvoir d'achat était faible et ce ne sont pas tous les citoyens qui pouvaient se permettre de passer des vacances. En ces temps-là, 80% des complexes touristiques et des infrastructures hôtelières étaient occupés par des touristes étrangers. Mais le problème, c'est que le tourisme domestique n'a pas été sérieusement pris en charge. Résultat : nous avons perdu le tourisme international sans gagner le tourisme national. Car il ne faut pas se leurrer. Les chiffres donnés sur le nombre des estivants durant la saison estivale sont loin de correspondre à la réalité. Les infrastructures implantées sur le balnéaire ne peuvent recevoir plus de 30.000 estivants. Quant aux citoyens qui vont à la plage le temps d'une journée, ils ne peuvent être considérés comme étant des estivants. Car qui dit estivant, dit touriste hébergé.
Plusieurs mesures ont été prises par les pouvoirs publics pour la relance du tourisme. Mais la situation demeure inchangée...
Le Schéma directeur des aménagements touristiques (SDAT) est l'un des dispositifs les plus importants qui ont été mis en place. Mais concrètement, cela n'a pas abouti à grand-chose. La volonté politique pour relancer le tourisme manque encore de fermeté. Sinon, comment expliquer la stagnation malgré les efforts des uns et des autres ? Chaque année, le nombre des Zones d'expansion touristique (ZET) se réduit, de même que leurs superficies. Des zones sont « grignotées », détournées, envahies par des particuliers mais au lieu d'appliquer la loi à leur encontre, on leur laisse le terrain ou on morcelle les ZET. A Boumerdès, deux ZET ont été annulées parce qu'elles sont occupées par des particuliers ! Ce n'est pas la bonne solution. Nous avons, certes, 1.200 km de côtes. Mais nous n'avons pas 1.200 km de plages ou 1.200 km de ZET ! Les assiettes au niveau du balnéaire se réduisent de plus en plus alors que c'est le fief du tourisme national. Je dis bien national car le balnéaire, ce n'est plus un créneau qui pourrait intéresser les touristes étrangers.
Quelle est l'alternative pour le tourisme international ?
Le tourisme culturel, c'est notre planche de salut. C'est l'avenir du tourisme en Algérie. A condition qu'il soit bien pris en charge. Nous avons 22 sites archéologiques uniques dans leurs genres qui ne demandent qu'à être visités. Madaure, la ville antique de M'Daourouch, wilaya de Souk-Ahras, a été le berceau du premier roman écrit dans l'histoire de l'humanité, « Métamorphoses », par Apulée. C'est là aussi où Saint Augustin a fait ses études. Mais c'est la désolation autour de ce site, ni restaurants, ni auberges, ni hôtels pour les touristes nationaux et internationaux. Le tourisme culturel est un produit de haute gamme, visant un segment de clientèle qui n'est pas touché par le tourisme de masse. Ses clients ont de l'argent et ils sont prêts à mettre le prix. Des Américains, des Russes, des Japonais, des Allemands, des Français et, surtout, des archéologues. Aux Etats-Unis, il existe 300 associations augustines qui peuvent être encadrées par des agences. Si nous réussissons à attirer leur attention, ça sera des flux touristiques à longueur d'années. Il suffit que l'Office national du tourisme (ONT) organise 3 ou 4 eductours/an pour la presse spécialisée et les opérateurs américains. Il suffit aussi de construire de petits motels ou hôtels de qualité autour des sites, avec un ou deux restaurants-cafés aux normes. Le tourisme de mémoires, également, est un produit à prospecter pour les pieds noirs. Car à travers eux, nous pouvons toucher des touristes européens.
Pourra-t-on convaincre les agences de voyage de se mettre au tourisme culturel ?
Nous n'aurons pas à les convaincre car la promotion du tourisme tout court est la mission principale des directions de culture, pour peu qu'on les dote de budgets nécessaires. De la promotion pour attirer aussi les investisseurs dont la plupart ne semblent pas encore conscients de l'apport de ce secteur. Quant aux agences de voyage, elles ne sont pas vraiment dedans. Nous avons 1.200 agences de voyage pour quelques milliers de touristes algériens. C'est surréaliste ! 1.000 agences de voyage ne font que le Hadj et la Omra. Ce ne sont que 200 agences qui font dans le tourisme. La Tunisie et le Maroc, qui accueillent des millions de touristes, n'ont, l'un et l'autre, que 400 agences de voyage ! Le nombre des agences ne correspond pas à l'activité touristique en Algérie. Celles qui font dans le tourisme religieux devraient êtres reconverties en offices pour le compte du ministère des Affaires religieuses. Quant aux agences restantes qui font dans le tourisme, elles doivent être mieux encadrées.


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