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« Un événement majeur dans l'histoire de l'Algérie »
Des experts en parlent
Publié dans Horizons le 17 - 10 - 2014


Les massacres du 17 octobre 1961 constituent un fait colonial d'une extrême gravité commis à l'encontre de manifestants sortis un soir réclamer leur indépendance et exprimer leur refus de la servitude, affirment certains juristes contactés par nos soins. Pour que justice soit faite, ils réclament à l'unanimité leur intégration parmi les crimes contre l'humanité. L'Algérie accorde au 17 octobre 1961 l'importance qu'il a, estime Me Miloud Brahimi. En France, ces événements sont couverts par l'amnistie et par la prescription parce que les Français ont une philosophie spéciale pour échapper aux poursuites en matière de crime contre l'humanité. Les Algériens eux-mêmes n'ont pas intégré dans leurs lois le crime contre l'humanité. Ce qui fait que pour toutes sortes de raisons juridiques et historiques, ils ne peuvent rien faire. Le 17 octobre 1961 demeure malgré tout un événement majeur dans l'histoire de l'Algérie, déclare-t-il en confirmant que sur le plan juridique tout est fermé. Cela dit, il est impossible d'avoir gain de cause en toute démarche juridique car la France avait amnistié tous les événements de la guerre d'Algérie sans parler des accords d'Evian. « On pourrait utiliser la carte du crime contre l'humanité, mais la France ne l'a reconnu qu'en 1994 bien après les événements de 1961. Donc ils ne rétroagissent pas d'après les Français. Les Algériens, pour leur part, n'ont pas reconnu le crime contre l'humanité à ce jour. Donc ils ne peuvent pas voir cette affaire sous cet angle. Seuls les crimes contre l'humanité sont imprescriptibles », affirme Maître Brahimi. Sur le plan politique, les événements du 17 octobre 1961 sont des événements symboliques de la lutte formidable du peuple algérien contre la colonisation. « Ils confirment, selon Me Brahimi, la contribution importante de notre émigration qui vivait en France et qui avait fait tout son possible pour accélérer le mouvement de l'histoire. Aujourd'hui, la France ne veut pas se remémorer ces souvenirs. Les massacres commis par elle aussi bien en Algérie qu'en Afrique ne se réduisent pas à ceux perpétrés le 17 octobre. C'est bien de rappeler aux Français leur devoir de mémoire. De leur point de vue, ils ont tout intérêt à oublier tous les crimes qu'ils ont commis. Il ne faut pas trop espérer de l'autre côté. Il faut que nous gardions le souvenir des sacrifices faits par nos compatriotes en France ou ailleurs. « Les Français préfèrent parler de mémoire partagée pour les bonnes choses pas pour les mauvaises », constate Me Brahimi. Me Fatima Benbraham se consacre davantage quant à elle à mettre au jour la vérité sur ces événements tragiques ayant marqué notre guerre de libération. Elle nous a affirmé qu'elle a reçu des documents prouvant la falsification des dates de décès de certaines victimes du 17 octobre 1961. Le but étant d'amoindrir la portée de ces événements et de ne pas inclure les victimes dans la liste des décédés. Ce qui réduirait le nombre de martyrs par cette manœuvre administrative « malsaine ». Selon elle, il est important de poursuivre le combat pour réhabiliter la mémoire de ces chouhada du devoir, en dépit de toutes les « pressions » qui tentent de « déchirer » cette page glorieuse de notre histoire. Me Benbraham rappelle que le 17 octobre 1961, 25.000 Algériens manifestent pacifiquement à Paris pour protester contre le couvre-feu qui leur est imposé et ce en application des directives données par le préfet de police, Maurice Papon. Conséquence : plus de 10.000 manifestants sont arrêtés, des centaines de victimes sont massacrées et jetées dans la Seine. L'avocate qualifie ces événements de crime contre l'humanité commis au su et au vu de toutes les grandes puissances mondiales de l'époque. D'où le besoin de continuer la lutte pour faire valoir les droits des victimes de cette répression féroce ayant duré neuf jours. Les manifestants internés dans des centres de détention pendant quatre jours y auraient subi des violences, témoigne-t-elle. Me Farouk Ksentini, président de la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l'homme, laisse entendre, de son côté, que sur le plan juridique, il est impossible d'agir dans la mesure où la France avait décrété l'amnistie concernant tous les crimes commis durant la guerre de libération. En une seule nuit, souligne-t-il, 200 à 300 personnes tombent au champ d'honneur, dont la plupart noyés dans la Seine, selon le décompte des historiens, alors que les chiffres dépassent largement ces estimations. Me Ksentini souhaite intégrer ces crimes dans le cadre des crimes contre l'humanité pour que justice soit faite. « Nul ne doit oublier les milliers de handicapés à vie, et les actes de torture ayant marqué cette soirée sanglante », dira-t-il en faisant remarquer que la colonisation n'avait rien de positif comme tente de le faire accroire une partie de la France officielle à ses nouvelles générations.

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