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À Marseille, un grand front uni monte au créneau contre le racisme anti-algérien Associations, clubs sportifs et personnalités disent «stop à la stigmatisation »
Très sensibles à l'essor de l'économie des deux côtés de la rive méditerranéenne et très fiers d'appartenir à un autre pays, à une autre culture, d'être des binationaux, d'être Algériens aussi, les quelques 300.000 franco-algériens qui résident dans la ville de Marseille ne manquent pas, en revanche, d'amour, pour leur pays, la France. Pourtant, ils n'arrêtent pas de subir un racisme lâchement persécuteur au quotidien, alimenté par des médias manipulateurs au service d'agendas sataniques. Touchés dans leur amour-propre, les franco-algériens ont décidé d'agir, de riposter et de briser le silence contre le racisme identitaire. Un front uni et une seule requête : «Stop à la stigmatisation ! ». A Marseille, le temps, à présent, est à la grande réplique après la tempête «raciste» qui a bouleversé le climat de la diaspora algérienne et celles des communautés musulmanes, africaines, asiatiques et même européennes établies en France. Un collectif regroupant des associations à but non lucratif, des clubs sportifs et des personnalités vient de naître à Marseille, deuxième plus grande ville en France, où vivent plus de 300.000 franco-algériens. L'objectif de cette action d'ampleur est de bâtir une barrière solide contre la stigmatisation, la discrimination et le racisme, dont fut l'objet la communauté algérienne et celles d'autres lignées établies en France. Il s'agit du Cesam (Centre d'interventions sociales en milieu interculturel de Marseille), collectif citoyen «Passerelle franco-algérien», L'après M, Association culturelle amazigh (La Cabucelle), «Le meilleur est avenir» (Association de jeunes de Félix Pyat), «Citoyens Pluriels», «Citoyens de France», «Alliance Citoyens du Monde», Club de foot du quartier d'Air Bel, CRAN (Conseil représentatif des associations noires), Moudaf (Mouvement de la diaspora algérienne de France), ce panel de mouvements associatifs viennent de lancer une pétition pour dire « Stop à la stigmatisation ». L'initiative de cette grande action anti-racisme est créée par des franco-algériens, à l'image du vieux routier de l'action sociale et ex-président du Centre d'interventions sociales en milieu interculturel de Marseille (CESAM), le franco-algérien Abdelkader Hagoug aux côtés de son neveu Abderrahim Farid Benhagoug qui est le président de l'Association à but non lucratif « Citoyens Pluriels » ainsi que d'autres présidents de Mouvements associatif de différents horizons et cultures. Ils ont décidé de rompre le silence face à la libéralisation jusqu'à l'escalade de la parole raciste, face aux regards méfiants, à l'écartement social et à la fermeture des portes envers la communauté algérienne établie en France. Unissant leurs forces, dix acteurs de l'action sociale, au total, ont décidé de bâtir un front commun en lançant une pétition pour dire « Stop à la stigmatisation » qui sévit en France et contre la diaspora algérienne très particulièrement. Ils sont Français, Marseillais, nés de parents immigrés et refusent la stigmatisation dont ils sont victimes. Engageant un manifeste pour la dignité et l'égalité, le collectif a déclaré que les communautés maghrébine et africaine en générale et très particulièrement algérienne, se sentent «racisées» par la montée des actes antimusulmans en France. Rien que sur la période de janvier à mai 2025, un rebondissement de +75% des actes racistes contre les musulmans a été constaté, selon les dernières données du ministère de l'Intérieur français. Cela confirme parfaitement bien la montée très inquiétante du racisme en France. «La situation actuelle, délétère et nauséabonde, cible notre communauté «racisée». Aujourd'hui, nous prenons la parole. Notre silence n'est plus une option», s'engagent, haut et fort, les associations dans leur pétition « Stop à la stigmatisation ». Les initiateurs de cette action antiracisme rappellent, aussi, d'autres formes de stigmatisation dont ils font l'objet, notamment «les stigmatisations systémiques, les discriminations dans l'accès au logement, à l'emploi, à l'éducation, à la santé sans compter le racisme ordinaire et institutionnel», rapporte le collectif d'associations. Ils revendiquent une «République plus égalitaire, plus forte de ses valeurs, de sa justice et de sa police et une représentativité plus réelle de la population marseillaise dans les différentes instances politiques et décisionnelles». Aujourd'hui, le silence n'est plus une option face au racisme qui est en crescendo en France, et le collectif d'associations de la ville de Marseille est plus que jamais décidé à défendre son identité, son existence, son appartenance, sa culture, sa valeur ajoutée, sa contribution économique, électorale, politique et sociale, avec force et audace et sans se laisser se stigmatiser. La diaspora algérienne et celles des autres communautés établies en France comptent avoir une place à part entière dans la société civile française et en finir avec la discrimination de trop.