Bernard-Henri Lévy, cet «intellectuel» affairiste, symbolise la décadence de la République des lettres françaises et des têtes pensantes gauloises, et l'enjolivement des entreprises guerrières occidentales, ces danses macabres des temps modernes orchestrées par les puissants. Bernard Bernard-Henri Lévy, l'écrivain-entrepreneur à la fortune estimée à 215 millions d'euros, peut être qualifié de «criminel intellectuel de guerre». Car il a contribué à déclencher et à encenser toutes les dernières interventions impérialistes menées par le camp atlantiste dans le monde, dépeintes comme des «missions civilisatrices» conduites pour instaurer la démocratie. Et depuis, le 9 octobre 2023, à ce palmarès de «criminel intellectuel», il vient d'adjoindre, par son soutien indéfectible apporté au régime fasciste de Netanyahou, le «génocidaire spirituel» car il a béni toutes les opérations d'holocauste de ses frères d'armes de Tsahal conduites contre les Palestiniens. «Israël est à la pointe d'une bataille contre la barbarie, la cruauté, et pour la dignité de l'humain», ne cesse-t-il de psalmodier pour motiver son concours apporté aux soudards juifs israéliens. Par ses entreprises belliqueuses, il a enrichi les industriels de l'armement et du pétrole, mais également son compte bancaire. Selon plusieurs sources, en pleine crise énergétique provoquée par les sanctions infligées à la Russie, au moment où des centaines de millions de travailleurs perdaient jusqu'à 20% de leurs revenus du fait de l'hyperinflation spéculative orchestrée par ses frères de fortune, Bernard-Henri Lévy (souvent désigné par ses initiales BHL) aurait amassé au cours des années 2022 et 2023 la prodigieuse somme de 75 millions d'euros, sonnants et trébuchants. Une hausse de 40 millions par rapport à l'année précédente. Comment ? Mystère sur cet enrichissement fulgurant. Ecœurant. Entre temps, sa fortune a encore augmenté. Depuis plus de quarante ans, cet activiste atlantiste aura été derrière (et non sur) tous les fronts de guerre qu'il a contribué à déclencher, à attiser, à pérenniser. Toujours accoutré de son uniforme de salon, sa légendaire chemise blanche déboutonnée, le sémillant et sioniste globe-trotter, le boutefeu Bernard-Henri Lévy, s'active sur tous les terrains de conflit depuis les rédactions de la presse ou plateaux télé, ses QG médiatiques. Ce dandy aime se dandiner à la lisière des champs de guerre. Comme l'avait déclaré un célèbre journaliste français, Bernard-Henri Lévy «est son propre média». «Lorsqu'il se déplace, comme en Ukraine ou en Israël, il se débrouille pour que ça soit filmé, pour que ça soit enregistré. Parce qu'il en tirera peut-être un livre par la suite, peut-être un film». Tous ses voyages touristiques de guerre constituent une fructueuse opportunité pour BHL, l'occasion de produire plusieurs œuvres, cinématographique et littéraire. Son dernier film, Slava Ukraini, financé une fois de plus par l'argent public, malgré sa colossale fortune personnelle estimée à 215 millions d'euros, a dû être retiré des salles de cinéma au bout de trois semaines, pour cause d'échec total : un maigre score de 2 910 entrées. Ce «philosophe», censé par vocation enseigner la sagesse et prôner la paix, exhibe au contraire en tête de son blog, bien mise en exergue, cette cynique citation martiale digne d'un psychopathe, cette espèce de tueurs en série militaires massivement répandue en Israël : «L'art de la philosophie ne vaut que s'il est un art de la guerre.» Hitler aurait pu en faire son slogan. Mieux : l'inscrire sur tous les frontons des écoles et casernes. En tout cas, Israël en a fait sa philosophie. Ce pays militariste a érigé la guerre en art de vivre. Bernard Henri Lévy, ce VRP d'Israël, avec sa philosophie massacreuse, est non seulement un instigateur de conflits armés atlantistes et apologiste de guerres génocidaires, notamment celle menée actuellement par Tsahal contre les Palestiniens, mais également un apologiste du viol des filles. C'est ainsi qu'en 2010, BHL avait publié une pétition «écrivains et artistes» pour l'abandon des charges portées sur Roman Polanski, réalisateur pourtant condamné pour «rapports sexuels illégaux» avec une mineure. Scandaleusement, cette pétition avait récolté plus de 4 000 signatures. Pour rappel, Alain Finkielkraut avait également pris sa défense dans cette affaire de pédocriminalité impliquant Roman Polanski. De manière prémonitoire, dès la publication de son premier essai, BHL dévoile, par le titre de son livre, sa véritable personnalité foncièrement belliciste, «La Barbarie à visage humain». BHL est le prototype du Barbare à visage démocratique. De même, par le titre de son roman Le Diable en tête, BHL dévoile sa tête de Diable. BHL est plutôt un Diable en fête, animateur de danses macabres, cette sarabande mêlant morts et vivants qui met en œuvre un jeu de désarticulation des normes sociales. N'est-ce pas le propre du sionisme qui désarticule les corps des Palestiniens avec ses bombes et balles, pulvérise les normes humaines universelles, désagrège le droit international. A l'époque féodale, la danse macabre était conçue comme un avertissement pour les puissants et une source de réconfort pour les pauvres. Avec le sinistre BHL, la logique est inversée : elle est conçue comme un avertissement mortel pour les pauvres, voués à subir guerres et génocides, et une source de réconfort pécuniaire pour les puissants. Dans son essai De la guerre en philosophie, BHL théorise le destin qu'il s'était fixé jeune homme, celui d'être un «intellectuel engagé», mais philosophiquement pour la guerre. Au final, depuis quatre décennies, au lieu d'enseigner la philosophie, BHL aura incité les gouvernants comme les peuples à faire la guerre. Cette activité fétiche adulée par BHL où la mort entraîne tout le monde dans la danse. Excepté BHL, puisque lui se contente d'applaudir depuis les coulisses. Depuis quarante ans, ce faiseur d'opinion et instigateur de guerres aura été sur tous les fronts des conflits militaires, placé aux commandes depuis son QG des beaux quartiers de Paris ou de Marrakech où, téméraire, il ne craint pas de se faire mitrailler par les photographes toujours placés volontairement en embuscade pour l'immortaliser. Bien au contraire. Outre qu'il est attaché à sa personne qu'il cultive avec narcissisme et mégalomanie, BHL, ce natif d'Algérie, est surtout viscéralement attaché au sionisme et à Israël. De là s'explique probablement son amour de la guerre, des expéditions militaires, des massacres de masse, des occupations coloniales, fondements constitutifs de l'Etat d'Israël toujours sur le pied de guerre. Selon Le Figaro du 20 novembre 2011, Bernard-Henri Lévy avait déclaré que «c'est en tant que juif» qu'il avait «participé à l'aventure politique en Libye», lors de la première Convention nationale organisée par le Conseil représentatif des organisations juives de France (Crif). «J'ai porté en étendard ma fidélité à mon nom et ma fidélité au sionisme et à Israël», avait-il ajouté. Du reste, l'entité sioniste, pour le récompenser pour «plus de 40 ans de contribution influente au peuple juif et à sa nation», lui avait décerné le 16 mai 2017 le titre de docteur Honoris Causa délivré par l'université Bar Ilan. Il y a un plus de trois ans, curieusement, dès le mois de janvier 2022, bien avant l'intervention de la Russie en Ukraine, lors d'une interview sur la chaîne américaine Fox News, Bernard-Henri Lévy avait préparé le monde occidental à devoir accepter la nouvelle donne géopolitique guerrière, en affirmant «si nous voulons la paix, nous devons accepter la guerre froide». Cette déclaration, dans le prolongement de ses précédentes positions lors des conflits en Géorgie, Afghanistan, Serbie ou en Libye, vient rappeler la personnalité foncièrement belliciste de cet «écrivain» multimillionnaire, toujours en quête d'un pays pour le transformer en champ de bataille, c'est-à-dire en champ de ruines. Par l'interposition de l'Ukraine, ce va-t-en-guerre a trouvé un nouveau terrain de bataille belliciste contre la Russie. Et depuis le 9 octobre 2023, dans la guerre d'extermination et d'anéantissement subie par Gaza, il soutient inconditionnellement Tsahal, l'armée israélienne qu'il considère comme la plus «éthique» du monde, cette armée qui mène une guerre génocidaire contre les populations civiles palestiniennes. Au reste, BHL aime tellement sentir de près l'odeur du sang répandue par Ses guerres qu'il s'applique à fabriquer avec ses frères d'armes atlantistes, admirer des cadavres en décomposition, fouler des champs de ruines, qu'il a décidé de s'installer à quelques encablures de Gaza, à Tel-Aviv. Au moment où des dizaines de milliers d'Israéliens fuient «leur pays» pour ne pas participer au génocide des Palestiniens, pour s'installer en Grèce, au Portugal, à Berlin ou ailleurs, BHL, lui, accourt de France, colonie israélienne, pour s'établir en Israël afin de réconforter ses amis criminels de guerre, notamment Netanyahou, probablement épuisés par deux ans de guerre génocidaire qu'ils ont menée contre les populations civiles palestiniennes. «Je dois faire ce cadeau à mon peuple dans l'épreuve», a-t-il déclaré. «J'ai pris cette décision lors d'une insomnie», a précisé BHL, qui ne trouve le sommeil qu'en comptant les guerres qu'il a provoquées et escompte encore susciter. Cet activiste atlantiste fomentateur de guerres peut savourer sa joie macabre de vivre dans «ce petit pays, une grande démocratie qui réalise le tour de force d'avoir longtemps vécu – 77 ans – en état de guerre». Il aura toute latitude pour réaliser le film sur l'inexistence de génocide à Gaza, comme ce négationniste ne cesse de le psalmodier sur tous les médias : «Il n'y a pas de génocide, il n'y a pas de famine à gaza.»