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Le troisième round a commencé
Dialogue intermalien
Publié dans Horizons le 21 - 10 - 2014

Au menu de ce crucial round de négociations, le troisième du genre, et qui pourrait prendre fin demain, l'examen à huis clos des éléments de base d'un avant-projet de paix négociée, équitable, globale et définitive de la crise malienne élaboré par la médiation algérienne à partir des propositions qu'elle a reçues des deux parties, celles-là mêmes qui ont été « sommées » vendredi dernier par le Conseil de sécurité de « négocier de bonne foi ». Des représentants de la Cédéao, l'ONU, l'UA, l'OCI, l'UE, du Burkina Faso, de la Mauritanie, du Niger, du Tchad et du Nigeria assistent à ce dialogue en tant que médiateurs. « Nous souhaitons à la faveur de ce troisième round une exploitation sage du temps qui nous est offert et arriver, en présence de toutes les parties impliquées dans cette crise, à une solution définitive », a déclaré, en ouvrant les travaux, Ramtane Lamamra, le ministre des Affaires étrangères, mettant en exergue l'intérêt que porte le président Bouteflika à ce dialogue et le climat de « maturité, de sagesse et d'ambition » pour la paix qui n'a pas cessé de s'améliorer depuis la pose de la première pierre de ce processus malgré la dégradation de la situation sur le terrain et la détermination affichée par le terrorisme dévastateur qui ne cesse de s'intensifier dans la région pour le « gêner ». Dans la foulée, Lamamra prie ceux qui se prêtent au jeu des terroristes de cesser de le faire.
L'Union africaine, la Cedéao et l'OCI mettent en garde
Le président maritanien Abdelaziz, en sa qualité de président en exercice de l'Union africaine, très préoccupé par la situation au nord du Mali et qui tient beaucoup à la paix et à la stabilité dans la région du Sahel, se réjouit de la reprise du dialogue et remercie fortement l'Algérie pour ses efforts, un pour continuer le « difficile » processus qu'elle a initié malgré les « embûches », deux, faire converger les frères Maliens vers la préservation du caractère républicain de l'Etat malien », a déclaré Hindou Bint Ainina, ministre déléguée chargée des Affaires maghrébines et africaines du pays aux 1.000 Poètes. Les représentants du Niger, du Tchad et du Burkina Faso ont tenu les mêmes propos. Selon eux, leurs pays, gouvernements et peuples, attendent une lueur pour le Mali en provenance d'Alger. Les Maliens présents aux négociations sont priés par N'Djamena et Ouagadougou d'apporter chacun une pierre à l'édifice qui se met en place avant qu'il ne soit trop tard. « Nous avons envoyé des soldats au nord du Mali pour faire la paix et non la guerre », affirme l'ambassadeur du Niger à Alger, qualifiant le dispositif actuel de la Minusma de « pas sécurisant ». « Il est urgent d'arriver à un accord de paix », dit-il, repris quelques minutes plus tard par son homologue tchadien. « Le temps ne travaille pas pour la paix. Et si la paix n'est pas rétablie rapidement, les terroristes pourraient réinvestir les lieux », lâche ce dernier avant de s'adresser aux Maliens par un « réveillez-vous pour que les populations du Nord qui sont victimes de toutes les catastrophes (pauvreté, insécurité) retrouvent la paix, la stabilité ». « Ce qui se passe au Mali nous préoccupe au plus haut point », a déclaré le délégué du Nigeria, suggérant aux Maliens qui souhaitent réellement trouver une solution à la crise du Nord de prendre le taureau par les cornes avant qu'il ne soit trop tard. « C'est impératif », leur dit-il. Un appel que le représentant de Pierre Buyoya, le haut représentant de l'Union africaine (UA) pour le Mali et le Sahel, reprend à son compte, après avoir invité toutes les parties maliennes à faire des compromis « gagnant-gagnant ». « Comme la paix au Mali est importante pour le Mali d'abord, la région ensuite et tout le continent. On ne peut attendre plus longtemps, d'autant que la situation sécuritaire actuelle est fragile. » Pour les représentant de la Cédéao et de l'OCI, « le processus d'Alger doit réussir et répondre aux attentes des populations du Nord ». Et d'ajouter : « Chacun doit y mettre du sien et prendre la mesure de ses responsabilités. » « L'Union européenne est active au Sahel où les enjeux sont multiples », lance, tout de go, Marek Skolil, l'ambassadeur de l'UE en Algérie, avant d'inviter les Maliens à aborder ce 3e round avec « pragmatisme » et « réalisme » s'ils veulent une « paix durable ». « Aujourd'hui, poursuit-il, il faut réussir un accord bien compris de tous et applicable ». L'Onu souhaite, elle aussi, un accord durable et rapide. « Nous y travaillons ensemble. Mais nous devons aussi veiller au respect par chacun d'entre nous de la feuille de route et des engagements pris. »
Bamako réitère son engagement pour la paix
« Nous mesurons la responsabilité commune que nous avons pour répondre aux aspirations des Maliens de toutes les confessions et les éthnies pour la paix et la stabilité, mais aussi pour une stabilité partagée qui donne le confort à tous », a déclaré Abdoulaye Diop, ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, souhaitant la signature « le plus vite possible » d'un accord de paix et la fin des attaques contre les forces de la Minusma. « Le gouvernement respecte les engagements qu'il a pris à l'ONU, à Ouagadougou et à Alger. Que les autres parties en fassent autant », dit-il avant de « tendre » la main aux représentants des six groupes, notamment les signataires de la Déclaration d'Alger (MNLA, HCUA et MAA). Et à Ambéry Ag Rhissa, le représentant de cette coalition, de répliquer par une série de flèches. Dans la foulée, il accuse le gouvernement de violer ses engagements et d'allumer le feu dans l'Azawad. « Nous sommes à un tournant important, crucial », a déclaré maître Harouna Toureh, le représentant de la coalition signataire de la plateforme (CPA, CMFPR et une faction du MAA) priant ses « frères ennemis » de rompre avec les arrière-pensées et de plancher avec les siens pour « construire le Mali, où il n'y aura pas de place pour les divisions ». « Où vous voulez, quand vous voulez », leur dit-il.
Le fédéralisme ? Non merci !
« Nous voulons aller vers la paix, la sécurité de nos frontières », nous affirme El Hadj Abdourhamane Maiga, un officiel malien, convaincu quant à l'issue de « ce dialogue qui se passe bien », insiste-il. « Surtout, si tout chacun de nous respecte ses engagements ». Quel engagement en particulier ? osons-nous lui demander. « Celui de la surveillance des frontières par exemple. Nos partenaires doivent admettre qu'il ne revient pas à des milices d'assurer la sécurité. Cette mission est dévolue exclusivement à l'Etat », répond-il avant de « tirer à boulets rouges » sur ceux qui insistent sur le fédéralisme. « Il n'est pas question de parler de cette revendication qui a été examinée et éliminée à Ouagadougou. Il y a un Mali, un seul et à ma connaissance. L'Etat Azawad, qui devrait, selon certaines parties, constituer avec le Mali cette Fédération n'existe pas ». Mohamed Mahmoud El Oumrani, l'un des leaders du Mouvement arabe de l'Azawad et ancien président du Collectif des ressortissants du Nord-Mali, ne croit pas, lui aussi, à cette revendication d'un système fédéral. « Comme il exige une nouvelle gouvernance et l'existence au préalable de plus d'un Etat, il pourrait apparaître comme une solution un jour mais pas actuellement », dit-il, pressant les médiateurs de « suivre l'application de la feuille de route qui sortira de ce dialogue et d'être aussi souvent que possible du côté des gens du nord du Mali qui ne demandent que leurs droits ». « Il y a va de la sécurité internationale », dit-il. Comment ? « Le Mali pourrait devenir un nid pour le terrorisme ». Qui pourrait tordre le cou à la feuille de route ? « Le gouvernement ne bloquera pas », répond Fahad Ag Almahmoud, secrétaire général du Groupe d'autodéfense touareg et alliés (Gatia, un mouvement né dans la foulée du dialogue d'Alger), insistant sur son envie d'arriver « le plus tôt possible » à un règlement durable, de redonner au MNLA, qui serait, selon lui, « plus sur les médias que sur le terrain », sa juste valeur et de ne plus voir ce mouvement et ses alliés faire la loi. Boubacar Ould Taleb du Mouvement populaire pour le salut de l'Azawad, le dernier-né des groupes du nord du Mali, donne un autre son de cloche. Tout en reconnaissant l'intégrité territoriale du Mali, il exige une quote-part de 30% dans les institutions de l'Etat aux gens du Nord. « Y compris dans le gouvernement », dit-il, insistant sur deux autres revendications qui font l'unanimité chez les politiques du Nord : la tenue d'un référendum d'autodétermination et l'élection d'une assemblée régionale.


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