Une première promotion, composée de 27 étudiants, a rejoint, hier, les bancs de l'Institut africain de l'eau, de l'énergie et des changements climatiques, ouvert au niveau de l'Université Aboubakr-Belkaïd de Tlemcen, a-t-on appris auprès des responsables de cet établissement. Ces étudiants, provenant d'Egypte, de Tunisie, du Kenya, d'Ethiopie, d'Ouganda, du Rwanda, du Nigeria, du Sénégal, du Cameroun, du Burkina Faso, du Burundi, en plus de l'Algérie, se spécialiseront dans des matières liées aux ressources hydriques, à l'énergie et aux changements climatiques. Ils suivront des formations de niveaux master et doctorat. Le Pr Zerga Abdelatif, directeur de cet institut, a affirmé que 20 millions d'euros ont été accordés à cet institut pour couvrir les bourses des étudiants d'une part, l'aménagement et les équipements des laboratoires, d'autre part. Selon le Pr Zerga, un programme a été arrêté à cet effet. Ce dernier est réparti sur trois semaines de cours intensifs en anglais et un programme culturel au profit de ces étudiants leur permettant de découvrir la région de Tlemcen. Il a indiqué que la phase de démarrage a vu l'accueil d'un effectif réduit. En revanche, à partir de 2015, l'Institut comptera 100 étudiants, alors qu'en 2018, 300 étudiants (150 masters et 150 doctorats) y seront admis. De son côté, le recteur de l'université a précisé que l'inauguration officielle sera faite prochainement. A titre de rappel, cet institut international, parrainé par l'Union africaine, œuvrera à la formation d'experts et de professionnels en master et doctorat des pays du continent dans les différentes disciplines ayant un lien avec les ressources en eau, l'énergie et les changements climatiques. Les objectifs de cet institut est de venir à bout de la fuite des cerveaux et de maintenir le potentiel des chercheurs au niveau du continent africain pour répondre aux besoins de ses pays. L'idée d'ériger cet institut est née suite à un sommet extraordinaire en Guinée en 2011. La décision de sa création est motivée par le que l'Algérie ait signé plusieurs accords de coopération en énergie, notamment avec l'Allemagne, et doit former des experts pour l'Afrique, avec des programmes qui doivent être d'obédience continentale. Par ailleurs, il est important de souligner que cette inauguration coïncide avec le 40e anniversaire de la création de l'Université de Tlemcen.