Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi, a inauguré, hier, à Rouiba (est d'Alger), la première station de gaz naturel comprimé (GNC). Ce prototype, d'un coût de cinq milliards de centimes, sera le départ d'un vaste programme de conversion au GNC des véhicules, notamment les poids lourds, dans les grandes villes. La capitale et plus tard Constantine, Oran et Annaba seront un peu le champ d'expérimentation de ce nouveau carburant avec les transports publics de l'Etusa, de la SNTR, de Sonelgaz, de la société de traitement des déchets Netcom et des taxis. C'est le vœu du ministre de mettre tous les moyens lourds de locomotion de la capitale au GNC comme cela s'est fait à Lisbonne et à Madrid, il y a une année. « Le GNC est sûr, il a été adopté dans 90 pays », a ajouté Yousfi qui s'est demandé s'il y a possibilité d'appliquer aux clients désirant opter pour la conversion de leurs véhicules au GNC les mêmes mesures incitatives consenties pour le développement du GPL. « La question d'une subvention par le gouvernement pour l'achat et l'installation des kits est à l'étude au niveau du gouvernement », a-t-il indiqué. Ce qui est sûr, le GNC va être un moyen de réduire la consommation du fioul dont une partie est couverte par le recours à l'importation. Le nouveau carburant a aussi d'autres avantages : il occasionne moins de dégâts à l'environnement et à la santé du citoyen. Il est à « moindre coût grâce à son transport direct par canalisations », ont expliqué les cadres de Naftal qui se sont équipés et se sont préparés à la maîtrise des techniques de conversion des véhicules. Naftal compte même « généraliser les stations GNC au niveau des frontières pour lutter contre la contrebande de gasoil », selon les déclarations de Yousfi. Si le tarif du GNC n'est pas encore arrêté, il devra, selon le PDG de Naftal, être « attractif pour les automobilistes et avantageux pour les investisseurs ». Le PDG de Naftal, Akrèche, a, par ailleurs, fait savoir que l'autoroute Est-Ouest a également prévu des emplacements pour le GNC. « Le GNC, carburant propre avec moins de particules émises, la assure la protection de la couche d'ozone et préserve la santé des citoyens sans compter les gains économiques que cela va induire », a relevé le PDG de Naftal. La SNVI s'est, de son côté, mise à la page en lançant un prototype fonctionnant au GNC. Il est au « stade des essais et de la certification », nous a-t-on expliqué. La promotion de l'utilisation de ce carburant a été lancée en 1998 avec une opération pilote de Sonelgaz, avec la réalisation de deux stations de compression (Hussein Dey et Gué-de-Constantine, Alger), la mise en circulation de 10 autobus roulant au GNC en plus de 85 véhicules de Sonelgaz convertis depuis 2002.
