C'est aujourd'hui que s'ouvre, à Sidi Bel Abbes, le congrès maghrébin portant sur la biodiversité, la protection des milieux naturels et l'écodéveloppement. A ce propos, le Dr Bouzidi Mohamed, chef de département des sciences de l'environnement, qui préside ce congrès, explique que cette rencontre va permettre aux chercheurs d'exprimer leur volonté à participer à l'élaboration d'un schéma directeur pour l'utilisation rationnelle et la conservation des ressources naturelles à travers les résultats de recherche dans les aspects de valorisation, protection et conservation. Selon lui, l'accent sera mis sur les nouvelles avancées de la recherche scientifique dans ce domaine et sur le renforcement de l'ouverture de l'université sur son milieu socio-économique. Il s'agit, entre autres, de procéder à un inventaire des écosystèmes terrestres et aquatiques, de la biotechnologie, valoriser les ressources biologiques, la gestion intégrée des ressources hydriques ainsi que l'écodéveloppement des espaces naturels. Le président du colloque a rappelé qu'au niveau de la diversité biologique, les pays maghrébins se définissent par un patrimoine naturel spécifique et diversifié. « Cela va des écosystèmes aquatiques aux écosystèmes terrestres. Cette diversité représente un support vital et une source divine de richesse pour chaque peuple. Mais elle connaît, actuellement, une forte menace causée par l'activité humaine qui l'affecte fortement, en provoquant de profondes modifications des habitats et des écosystèmes. Il y a, également, les variations régressives des ressources hydriques, les modifications résultant des fluctuations remarquables dans les étages bioclimatiques, qui constituent des contraintes majeures. Ce qui limite sévèrement l'amélioration de la production naturelle de la biodiversité et provoque, de ce fait, la disparition des systèmes écologiques qui fournissent des services essentiels au maintien de la vie » a-t-il indiqué. Ce premier congrès d'envergure maghrébine est organisé pour mettre en évidence les enjeux considérables des ressources biologiques et hydriques et agir collectivement pour une connaissance, une valorisation raisonnable et une protection du patrimoine naturel pour garantir un développement durable, souligne encore le Dr Bouzidi.
