Les Saoudiens ont prêté ensuite allégeance au nouveau roi et au prince héritier Moqren, demi-frère d'Abdallah. Le roi Salmane a approuvé dans la matinée la nomination du ministre de l'Intérieur Mohammed ben Nayef comme futur prince héritier et de l'un de ses fils, le prince Mohammad, comme ministre de la Défense. Mohammed ben Nayef, 55 ans, devient ainsi le premier petit-fils du premier fondateur du royaume à être nommé prince héritier. Le mode de succession en vigueur dans le royaume prévoit que les fils d'Abdel Aziz Al-Saoud jugés aptes à la fonction exercent successivement le pouvoir. Après la mort du roi Fahd en 2005, une réforme des modalités de succession au trône a été annoncée en octobre 2006 pour assurer une transition en douceur vers la deuxième génération des Al Saoud. Un « Conseil d'allégeance », constitué de 35 princes et présidé par le doyen de la famille royale, a été instauré dans le but de désigner le prince héritier en concertation avec le roi. En respectant les modalités de transition, la succession s'est faite dans les règles au 25e fils du roi Abdelaziz. Dans son discours, le nouveau souverain a déclaré qu'il n'y aurait pas de changement dans la politique du royaume et appelé à l'unité parmi es musulmans. « Nous resterons, avec la force de Dieu, sur le chemin droit que cet Etat a suivi depuis sa création par le roi Abdel Aziz ben Saoud et ses fils après lui », a-t-il dit demandant que Dieu le soutienne pour assumer cette « grande responsabilité ». Malgré ces assurances, l'annonce du décès du roi Abdallah a entraîné un sursaut en Asie des cours du pétrole qui ont fortement diminué ces derniers mois en raison d'une faible demande et d'une offre abondante assurée par le premier producteur. Outre son poids pétrolier, le roi Abdallah exerçait une très forte influence sur la politique régionale devant la montée des mouvements chiites dans les pays voisins et la menace du groupe de l'Etats islamique en Irak et au Levant, Daech.
