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L'évolution de la structure démographique, principale cause du célibat
L'avis d'experts
Publié dans Horizons le 08 - 02 - 2015

Selon Nacereddine Hamouda, statisticien-économiste, directeur de recherche, chef de la division développement humain et économie sociale au Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread), la transition de la nuptialité est basée sur trois indicateurs statistiques : l'âge moyen au mariage calculé par la méthode Hajnal (1953) qui est, en fait, un procédé indirect pour estimer une durée moyenne de célibat, le taux de célibat définitif et l'écart d'âge entre époux calculé indirectement par la différence des âges moyens au mariage des hommes et des femmes. « A travers ces indicateurs, les principales conclusions sont que l'âge moyen au mariage augmente inexorablement, le taux de célibat définitif s'accroît lui aussi alors que l'écart d'âge entre époux diminue. Un quatrième indicateur est aussi mis en avant, il s'agit du recul de l'endogamie », signale-t-il. Selon ce chercheur, c'est ainsi que nous sommes passés d'un modèle nuptial (âge précoce au premier mariage autant pour les hommes que pour les femmes avec un écart élevé en faveur des hommes) quasi universel et donc avec un taux de célibat définitif résiduel à plusieurs modèles nuptiaux du fait du passage d'une situation assez homogène (population à majorité rurale et analphabète) à beaucoup plus d'hétérogénéité (une urbanisation assez contrastée et toute une palette de niveaux d'éducation). « A partir de méthodes de classification automatique, nous avons pu isoler au moins trois modèles pour les femmes et autant pour les hommes », précise Hamouda. Incontestablement, le niveau d'instruction des femmes plus que celui des hommes est une variable clé dans ces changements de comportement. Pour ce chercheur, il est même très probable que les changements sont à venir du fait de l'évolution de la structure démographique due à la baisse de la fécondité depuis le milieu des années 1980 et de l'élévation continue des taux de scolarisation et des niveaux d'éducation des filles qui dépassent ceux des garçons depuis quelques années. « Or ces changements ne sont pas intériorisés par les jeunes qui continuent à véhiculer un modèle standard de nuptialité à savoir un âge idéal au mariage plus bas que la moyenne observée, une différence d'âge et de niveau d'instruction en faveur des époux. Cette différence entre image idéale et réalité conjuguée à des difficultés économiques (chômage, pénurie de logement, etc.) a entraîné, sur le court terme, un fort taux de célibat définitif pour les femmes universitaires », signale-t-il. Conséquence : les hommes se comportent différemment des femmes car ce sont les moins instruits qui se marient le plus tardivement car n'ayant aucune qualification. Ils ont des difficultés à trouver du travail pour pouvoir se marier, et ceux qui ont fait l'école jusqu'au baccalauréat se comportent de la même manière que ceux qui ont fait des études supérieures atteignant ensemble l'âge de 31 ans en 1983.
Le célibat en hausse chez les femmes
Le niveau du célibat définitif, même s'il reste marginal en Algérie puisqu'il ne représente que 3% de la population, augmente en particulier pour les femmes. Il varie d'une wilaya à l'autre mais c'est beaucoup plus le niveau d'instruction qui en est le principal déterminant pour les femmes. La proportion de célibataires est de 12,8% pour les femmes âgées entre 40 et 44 ans. Comment pourrait-on expliquer ce taux relativement élevé ? Réponse de l'expert : « Il faut garder à l'esprit que ces femmes ont eu entre 25 et 34 ans dans les années quatre-vingt-dix, années particulièrement difficiles en Algérie ». S'agit-il donc d'une situation conjoncturelle et donc réversible ? « À partir d'une table de nuptialité, nous pouvons estimer la probabilité de rester célibataire au-delà de cette tranche d'âge. Il est donc fort probable que pour ces générations le taux de célibat définitif soit supérieur à 10% », souligne-t-il. L'augmentation de la durée moyenne du célibat s'explique, en partie, par un effet de structure de la population par niveau d'instruction, ce qui a une influence certaine sur l‘allongement du célibat dans la mesure où celui-ci s'élève avec le niveau d'instruction des personnes. Or, selon le Cread, les nouvelles générations sont beaucoup plus instruites que les anciennes, chose qui est encore plus vraie pour les femmes. D'un autre côté, cet effet de structure va aussi jouer sur l'intensité du célibat définitif. Déjà, en 1998, son taux parmi les universitaires femmes était de 10% à 40 ans. « L'explication que nous pouvons donner à la baisse de l'écart entre les âges moyens au mariage des hommes et des femmes est que la durée moyenne du célibat augmente chez les hommes mais a un moindre effet sur l'intensité du célibat définitif », relève le chercheur. L'union entre deux êtres reste donc tributaire de plusieurs facteurs, la flèche de Cupidon ne touche pas l'ensemble des humains et les youyous ne retentissent pas dans chaque demeure. Mais l'Islam insiste sur le mariage, considéré comme la moitié de la religion. « Une allégorie par laquelle il y a un parachèvement et des vocations. Il s'agit de perpétuer la race humaine et satisfaire ses besoins dans le licite. Le mariage est donc un complément. Toutefois, nous sommes dans une légèreté des comportements, pour ne pas dire libertinage qui favorise la fuite du mariage. Ajoutons à cela l'entame d'une vie sexuelle très jeune qui stoppe le vouloir de fonder un foyer et de se lancer dans une responsabilité et des contraintes. Nous vivons ce qu'a vécu l'Europe dans les années soixante », estime Kamel Chekkat, théologien et membre de l'association des ouléma. Les avis enregistrés donnent une image succincte de ce qu'est devenue notre société. Les coutumes et les traditions sont échangées contre des images et des modèles que la parabole et l'internet véhiculent sans arrêt. Et si la fuite du mariage n'est, en fait, qu'une fuite de la responsabilité ?


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