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« Mon roman est un cri de détresse de la jeunesse »
Entretien avec l'écrivain-journaliste, Riad Ouettar
Publié dans Horizons le 09 - 02 - 2015

Il traîne son nom comme un lourd fardeau - il est le neveu de Tahar Ouettar - mais s'en moque presque. Non pas de son défunt oncle à qui il porte une admiration sans bornes, mais pour revendiquer ses écrits propres, son style à lui, sa littérature. Son premier roman, « Matahet Ounthawiya » (déambulations féminines), objet de cet entretien, a été élu meilleure sortie de l'année 2014 dans un sondage, et présenté dans deux salons de livres à Koweit City et au Caire.
Tout d'abord, qui est Riad Ouettar ?
Riad Ouettar est un jeune journaliste qui a rejoint le journalisme depuis 1998 jusqu'à nos jours, non seulement par amour et par passion mais encore plus après avoir été affecté par l'assassinat des intellectuels et journalistes algériens durant la décennie sanglante. J'étais tellement affecté que cela me faisait très mal de les voir assassinés sans aucune raison valable, et cela a perturbé ma vie. J'ai, d'abord, commencé à écrire dans la presse francophone, puis le hasard a voulu que je me retrouve à écrire dans les journaux d'expression arabe où j'ai pu, en toute modestie, et à ma grande surprise, me distinguer. Evidemment, cela m'a motivé à correspondre avec de grands quotidiens et sites d'information arabes de notoriété publique, notamment dans le supplément cinéma du grand quotidien arabophone londonie, « El Hayat », « El Quds El Arabi », le site londonien Middle East Online, le site du Festival du cinéma arabe de Rotterdam et le dernière en date, le plus grand site arabe d'information de droit palestinien Dounia El Watan. D'ailleurs sans me vanter, je peux me considérer comme étant le premier journaliste algérien à correspondre avec les médias arabes dans le domaine culturel, car généralement les correspondants de presse étrangère s'orientent beaucoup plus vers les sujets politiques. Concernant mon parcours littéraire, je l'ai débuté en 1995 à Annaba lorsque je me suis installé avec ma famille, en publiant des nouvelles au sein du quotidien francophone « Le Soir d'Algérie ». Puis après un certain temps, j'ai décidé de les publier en un recueil de nouvelles. Vu que le journalisme m'a pris tout mon temps, je me suis arrêté d'écrire et ce n'est que récemment que j'ai pu reprendre la plume.
Vous publiez, chez Kounouz (maison d'édition égyptienne), votre premier roman « Déambulations féminines ». S'agit-il d'une histoire qui vous tenait à cœur où juste l'envie de pondre un travail littéraire ?
A vrai dire, ni l'un ni l'autre, car ce qui m'a motivé beaucoup plus à écrire, c'est le décès prématuré de mon oncle Tahar Ouettar. Etant donné que cela m'a vraiment affecté, je voulais lui rendre hommage, et je n'ai pas trouvé mieux que d'écrire un roman dans la langue qu' il a toujours chérie.
Parlez-nous un peu de l'histoire et de ses principaux personnages...
Mon roman est un cri de détresse d'un jeune Algérien vis-à-vis de son quotidien morose, qui n'est rempli que d'embûches et d'obstacles, au point de lui donner l'envie de mettre sa vie en péril en choisissant l'émigration clandestine comme seule solution capable de l'aider à s'en sortir de cette situation. C'est l'histoire d'un jeune issu d'un quartier populaire, qui tombe amoureux d'une jeune fille d'un milieu aisé, et qui, ne pouvant se marier avec elle, vu la condition sociale dans laquelle il vit, opte avec la bénédiction de sa bien-aimée pour l'émigration clandestine comme dernière issue, mettant ainsi sa vie et la vie de sa dulcinée en péril, puisque le destin a voulu qu'ils meurent durant leur traversée. Et de là, ils deviennent un symbole pour toute la jeunesse algérienne qui leur élève une statue pour que leur mémoire ne soit jamais tombée dans les oubliettes. J'ai également abordé dans mon roman tous les sujets qui touchent de loin ou de près la société algérienne notamment le trafic d'organes, la situation dans laquelle vit l'université, les scandales financiers qui ont entaché plusieurs grandes entreprises algériennes etc.
Quels sont les sujets majeurs et les messages que vous voulez transmettre à vos lecteurs à travers cette première expérience ?
A travers ce roman, je veux attirer l'attention de la société qui n'est pas sans avoir été au courant de la détresse d'une jeunesse cherchant à se faire une place mais qui n'arrive malheureusement pas à concrétiser ses ambitions, devant l'indifférence de nos politiciens ; lesquels ne font appel à elle que lorsqu'ils ont besoin de sa voix, et qui ne cessent de nous marteler qu'elle représente la majorité des voix. Malheureusement, ils ne font rien pour l'aider pour s'en sortir, d'où le titre « Matahet ounthawiya ». Cette jeunesse a besoin qu'on lui redonne confiance non pas seulement dans les divers domaines de la société mais également qu'on lui permette d'accéder au pouvoir et pourquoi pas présider ce pays qui a tous les atouts pour s'en sortir et devenir grand.
Peut-on déduire que vous-vous êtes engagé sur les pas de votre oncle qui n'est autre que le leader de la littérature algérienne d'expression arabe, le défunt Tahar Ouettar ?
Je vous remercie pour cette question pertinente qui ne cesse de m'être posée à chaque entretien. A vrai dire, je veux, comme chaque jeune auteur, suivre son parcours riche et fructueux mais sans lui ressembler ni être influencé par ces écrits, quoique je le respecte et je respecte tous les grands noms de la littérature algérienne qui ont fait et continuent de faire la fierté de notre pays dans divers cercles littéraires internationaux. Car chacun de nous a sa personnalité et ces préoccupations littéraires.
En plus de la presse et la littérature, vous présidez une association culturelle nommée « Nawafedh Thakafia » (fenêtres culturelles). Parlez-nous en...
« Nawafedh Thakafia » est une jeune association qui a été crée par des journalistes, artistes et intellectuels de différentes langues et aspirations politiques, lesquels croient, sans opter pour un courant politique précis, à une culture de proximité et non de salon, à une culture loin des intérêts mercantiles et dont l'amour et la passion de l'activité culturelle priment avant tout.
Quels sont vos projets ?
Concernant mes projets personnels, je viens de terminer un deuxième roman que j'ai dédié aux femmes violées durant les années de terrorisme. Quant aux projets de l'association, nous en avons plein mais celui que nous comptons bientôt organiser et qui est en lui-même une première en Algérie, c'est l'organisation du premier salon de la BD et de l'illustration dédié à la femme et qui se tiendra les 6 au 7 mars 2015 au musée des Beaux-Arts. Avant de clore, je tiens à présenter en mon nom et au nom des membres de l'association « Nawafedh Thakafia » mes sincères condoléances à la famille de la défunte grande écrivaine de renommée internationale Assia Djebar et à la famille littéraire, qu'elle soit en Algérie ou à l'étranger. J'en profite également pour vous remercier de l'intérêt que vous m'avez porté en m'accordant cet entretien et je souhaite une longue vie à votre quotidien.


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