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L'ultime adieu à l'AS dans l'émotion et la reconnaissance
Cérémonie de recueillement sur la dépouille de Tahar Ouettar au Palais de la culture
Publié dans La Tribune le 14 - 08 - 2010


Photo : APS
Par Sihem Ammour
Un ultime adieu a été rendu, hier dans la matinée, au palais de la Culture à Alger, au célèbre auteur de l'As, Tahar Ouettar, décédé jeudi dernier à l'âge de 74 ans des suites d'une longue maladie. Le défunt a été accompagné à sa dernière demeure au cimetière d'El Alia après la prière du vendredi. Etaient présents à cet ultime hommage Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, Abdelkader Bensalah, président du Conseil de la nation, Khalida Toumi, ministre de la Culture, de nombreuses personnalités du monde de la culture, des amis et des proches du défunt. Abdelaziz Belkhadem, ministre d'Etat, représentant personnel du président de la République, la voix empreinte de tristesse a déclaré aux journalistes présents que «la disparition de Tahar Ouettar est une grande perte pour toute la nation algérienne et lorsque l'on s'incline pour rendre un dernier hommage à sa dépouille, on prend conscience de toute l'étendue des conséquences de sa disparition pour la culture lgérienne».Quant à M'hamed Benguettaf, directeur du Théâtre national algérien, lui aussi fortement ému, il a souligné que «ce n'est qu'après sa regrettable disparition que l'on se rendra compte de l'immense vide qu'il laisse dans le monde de la création littéraire et de la dynamique culturelle algérienne». Il a ajouté que le théâtre rendra prochainement hommage à ce grand auteur dont plusieurs textes ont été adaptés sur scène à l'instar de la nouvelle Les Martyrs reviennent cette semaine, et qui avait reçu le premier prix du Festival de Carthage.Pour sa part, Larbi Ould Khelifa, président du Conseil supérieur de la langue arabe, a souligné que «le regretté romancier a toujours su refléter les soucis de la société algérienne tout en étant au service de la langue arabe à qui il a donné un souffle de modernité pour la promouvoir auprès des lecteurs algériens». Citant quelques-unes des œuvres du défunt, l'écrivain Amine Zaoui a, quant à lui, mis en exergue le fait que Tahar Ouettar était considéré comme un ambassadeur culturel de son pays et quelqu'un qui a grandement contribué à faire connaître la littérature algérienne. De son côté, Boubekeur Zemmal, éditeur, poète et président de l'association El Beyt, explique que le défunt s'est toujours attelé à promouvoir les jeunes talents notamment à travers la création de prestigieux prix à l'instar du prix littéraire Moufdi Zakaria qui a permis de découvrir plusieurs jeunes auteurs prometteurs. Il ajoute que «dans ses rapports avec la jeunesse, il a privilégié les débats et les échanges d'idées contradictoires. Au-delà de certaines de ses positions politiques jugées comme obtues, c'était quelqu'un d'ouvert, qui a donné tous les moyens possibles et la liberté de création et de faire dès qu'il s'agit de promouvoir la culture». Quant à Azzedine Mihoubi, haut cadre de l'Etat, homme de lettres proche du défunt, il confie que ce n'est pas un simple écrivain qui disparaît, c'est toute une entreprise culturelle qui nous quitte aujourd'hui précisant : «Dès la fin des années quatre-vingts, il avait compris qu'il ne suffisait pas de publier des œuvres innovantes pour faire changer la société mais qu'il fallait aussi créer une véritable entreprise culturelle, porteuse de projets à l'instar de son association Al Jahidya qui a marqué la scène culturelle algérienne et a été un tremplin pour toute une génération de jeunes auteurs qui se nourrissaient des débats intellectuels. Personnellement, j'ai toujours eu de bons rapports avec lui et c'est grâce à ses encouragements que j'ai publié mon roman». Par ailleurs, dans un message de condoléances à la famille du défunt, Tahar Ouettar, la ministre de la Culture, Mme Khalida Toumi a écrit que «les œuvres du défunt étaient inspirées du vécu du peuple algérien, dont il a exprimé les joies, les peines, les rêves et les espoirs», rappelant que l'écrivain «a offert à l'Algérie les plus belles années de sa vie, en tant que militant pendant la guerre de Libération nationale, cadre de l'Etat, intellectuel, écrivain créateur et fondateur du roman algérien écrit en arabe».Auteur de nombreux célèbres ouvrages à l'instar d'Al-Zilzal et Les Noces de mule, Tahar Ouettar est né à Sedrata, dans la wilaya de Souk-Ahras en 1936. Il a fait ses classes à la célèbre école Zeïtouna de Tunis où il s'est imprégné des grands écrivains. Il a également fait partie des meilleurs élèves de l'école de l'association des Ulémas qu'il avait rejointe par la suite. Son parcours d'écrivain a commencé en 1955 avec la publication de nouvelles dans la presse tunisienne. Il s'est fait remarquer grâce à la nouvelle Noua qui a été adaptée à l'écran. Son premier roman L'As, qui a connu un énorme succès, est paru en 1971, inaugurant ainsi une série d'ouvrages littéraires. Il a présidé depuis 1989 l'association culturelle Al Jahidya. Ancien directeur général de la Radio nationale, le défunt a été également journaliste et écrivain. Il a à son actif plusieurs publications, pièces théâtrales et romans traduits dans plusieurs langues. Il a reçu plusieurs prix et distinctions, dont notamment le prix Sharjah de la culture arabe décerné par le comité exécutif de l'Unesco. Pour conclure, citons Tahar Ouettar qui avait écrit : «J'ai vécu dans la pureté de l'existence, nourri du spectacle des collines sur lesquelles tombait le crépuscule, jouant de la flûte derrière les brebis et les oies. J'ai été témoin de l'herbisme. Ma mère accouchant toute seule, ma mère encore montant la garde la nuit sur le toit. J'ai saisi le sérieux de la nature et des hommes qui m'entouraient…»
S. A.
Message de condoléances du président Bouteflika à la famille du défunt Tahar Ouettar
Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a adressé un message de condoléances à la famille du défunt Tahar Ouettar, décédé jeudi passé à Alger à l'âge de 74 ans, dans lequel il a exprimé sa profonde sympathie, rapporte l'APS. «Nous venons de perdre l'un des pionniers du roman dans notre pays et l'un de ses illustres écrivains», a écrit le président Bouteflika dans son message. «Le défunt appartenait à la génération qui a bravé les difficultés de la colonisation, les barrières sociales et l'arriération pour acquérir le savoir», a souligné le président de la République. «Il mit sa plume au service de la glorieuse Révolution et écrivit pour la liberté et l'indépendance des textes fabuleux pour soutenir les causes de son peuple, ses préoccupations sociales et ses aspirations au renouveau et à la renaissance», a ajouté le président Bouteflika qui a souligné que «ses écrits ont suscité l'intérêt des écrivains et lecteurs dans plusieurs pays et ont été traduits dans plusieurs langues». «J'implore Dieu le Tout-Puissant d'accueillir le défunt dans Son vaste paradis, d'assister ses proches, ses amis et toute la famille littéraire dans notre pays», a conclu le président de la République.


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