Le terrorisme routier a encore sévi dans la wilaya de Tipasa, en fauchant, cette fois-ci, trois élèves âgés de 11 à 15 ans, habitant le douar Kastarli relevant de la commune de Koléa. Le bilan de l'accident est lourd puisque quatre autres personnes, dont la maman de l'un des écoliers décédés, ont été victimes de blessures plus ou moins graves. « Deux des quatre blessés, âgés de 12 et 45 ans, ont rejoint leurs familles après avoir reçu les soins nécessaires, tandis que les deux autres, âgés de 57 et 14 ans, sont toujours sous surveillance médicale au service de réanimation de l'hôpital de Koléa », affirme une source médicale. Présente, hier, dans la wilaya de Tipasa dans le cadre d'une visite de travail, la ministre de l'Education nationale, Nouria Benghebrit, a écourté son périple pour se rendre au chevet des blessés à l'hôpital de Koléa et présenter ses condoléances aux familles des trois élèves décédés. La ministre, qui a qualifié l'accident de catastrophe endeuillant ainsi la famille de l'éducation nationale, n'a pas caché son émotion à la vue de la mère inconsolable de l'un des enfants décédés. Le chargé de la communication du groupement de la gendarmerie, le commandant Meghzili, a indiqué que l'accident a eu lieu vers 7h30 au lieudit l'Oued, non loin de la ville de Koléa. « Selon les premiers constats, un bus de transport de voyageurs, assurant la liaison entre Koléa et Blida via le CW 69, a percuté les victimes suite à la perte du contrôle de son autocar par le chauffeur qui aurait tenté un dépassement dangereux », confie-t-il. Selon les témoins, le conducteur a voulu doubler un autre bus déjà en stationnement au niveau un arrêt. Malheureusement, cette manœuvre lui a fait perdre le contrôle de son véhicule qui s'est déporté sur l'autre côté de la route où se trouvaient des enfants. « Le chauffeur a été arrêté par nos éléments dans le cadre de l'enquête », a indiqué le commandant Meghzili. Suite à ce drame, des citoyens du douar Kastarli d'où sont issues les victimes ont fermé le CW 69 à la circulation à l'aide de pneus brûlés et autres objets hétéroclites pour revendiquer la réfection des routes de leur cité, l'empêchement des camions et engins d'une entreprise chargée de la réalisation d'un projet de 3.000 logements de traverser leur cité afin d'éviter ce genre d'accident