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« La mission principale des unités d'intervention est le sauvetage des personnes en détresse » saïd lahiani, sous-directeur des opérations de la Protection civile
Le sous-directeur des opérations de la Protection civile, le commandant Saïd Lahiani, explique, dans cet entretien, le mécanisme de l'intervention des agents de la Protection civile en cas d'annonce de mauvais temps par le biais d'un bulletin météorologique spécial (BMS). Lors des dernières intempéries, la Protection civile a mobilisé d'importants moyens humains et matériels dans les wilayas touchées par les inondations et l'enneigement. L'officier supérieur a rappelé que l'institution est dotée, aujourd'hui, de tous les moyens pour faire face aux grandes catastrophes. Il n'y a pas de palier ou de classement d'alerte à la Protection civile alors que vous annoncez une alerte à chaque bulletin météorologique spécial... L'alerte est une prévision tactique. Chaque fois qu'on reçoit un bulletin météorologique spécial, on met en alerte les unités d'intervention à travers les wilayas concernées et même dans les autres villes limitrophes. C'est-à-dire qu'on procède à la réquisition de l'effectif et des équipements d'intervention spécifiques aux risques ainsi que le matériel de réserve. On met, également, en place les réseaux de ravitaillement et d'approvisionnement des équipes en carburant en prévision de la durée de l'intervention. Il s'agit d'un plan d'intervention qu'on exécute selon les risques et les prévisions. En cas d'intempéries, en quoi consiste le plan d'intervention ? La mission principale des unités d'intervention est le secours et le sauvetage des personnes en détresse, notamment les passagers bloqués sur les axes routiers, et l'évacuation des sinistrés, mais je précise que le plan mis en place est un dispositif de proximité. Suite au recensement des points noirs et des routes coupées, des mesures urgentes sont prises. Des équipes pédestres sont déployées ainsi que des ambulances médicalisées afin d'assister les personnes bloquées, notamment les malades, les personnes âgées et les bébés. On a travaillé en étroite collaboration avec les services de la santé et ceux des travaux publics. Sur ce plan, on a pu évacuer des familles bloquées vers des maisons cantonnières jusqu'à l'ouverture des axes routiers. On a, également, opté pour la sensibilisation et la prévention à travers des émissions des radios locales pour informer la population sur la situation et les règles à respecter, notamment les usagers de la route. Des psychologues de la Protection civile sont mobilisés dans certains cas pour rassurer la population. Est-ce que le plan d'intervention est le même au niveau de toutes les wilayas ? Le plan dépend des risques de chaque wilaya. Aujourd'hui, chaque direction de la Protection civile dispose d'un schéma wilaya d'analyse et de couverture des risques (SWACR), qui constitue un outil d'orientation et d'aide à la prise de décision et la mise en plan d'un plan d'intervention efficace. C'est sur la base du SWACR que les wilayas ont été dotées de matériel d'intervention spécifique. La Protection civile a-t-elle les moyens humains et matériels pour faire face aux catastrophes ? Comparativement au passé, la Protection civile est, aujourd'hui, une institution référence sur le plan international. Côté matériel et équipements, le parc, par exemple, a doublé. On a 1.107 ambulances médicalisées en plus de moyens d'intervention des plus modernes. Il existe de nouveaux logiciels tels que le SWACR, le SIG. Sur le plan humain, il est nécessaire de rappeler la création d'équipes spécialisées dans l'intervention en milieux périlleux pour l'évacuation des blessés, pour la lutte contre les feux de forêt et la reconnaissance aérienne telles les équipes de Grimp, spécialisées dans l'escalade en montagne. Il y a aussi les pompiers parachutistes, les plongeurs professionnels et les détachements de renfort aux premières interventions.
