La commune de Hoceinia a été l'une des bénéficiaires de l'adduction d'eau à partir du barrage d'El Moustakbel. Les travaux de pose des canalisations ont été confiés à une entreprise privée alors que la mise en marche des équipements et des installations hydroélectriques sera effectuée à une entreprise publique. Cette commune n'avait droit à l'eau qu'un jour sur deux, voire un jour sur trois. La réception du projet devra ainsi permettre de « passer d'une consommation de 142 l/j par habitant à 200 l/j par habitant », selon les responsables. Les travaux ont démarré en mars dernier. Aïn Defla compte dix communes qui souffrent d'insuffisance dans la distribution d'eau, à l'image de Djendel, Oued Chorfa, et ce, malgré « la disponibilité des ressources hydriques », a constaté le ministre. Et pour cause, l'eau puisée des forages s'est avérée contenir un taux élevé de nitrate, sans compter la baisse du débit. Il a été donc décidé de procéder à l'alimentation de ces communes à partir des barrages. Celui d'Oued Melouk devra ainsi alimenter les centres d'El Maine, El Atteuf, El Abadia, Zedine, Bouarrached. Necib a demandé que l'on inscrive une étude pour l'alimentation d'autres communes d'une population de 141.320 habitants à partir des barrages de Ghrib et Derdeur. La disponibilité de l'eau permettra aussi, dans l'esprit des responsables, la fixation des populations et la lutte contre l'exode rural. Ainsi, des communes isolées comme El Mayenne et Tiberkanine, qui comptent 10.000 habitants, seront, elles, alimentées à partir du petit barrage d'Oued Tighzel. Et parce que la wilaya d'Aïn Defla est une région à vocation agricole, le ministre a insisté pour que le barrage de Bouroumi serve exclusivement aux besoins de l'agriculture. Il devra, entretemps, continuer à « alimenter les communes de l'ouest de Blida » mais pour Alger, c'est fini, celle-ci a aujourd'hui « ses propres moyens d'alimentation », selon Necib. Une station d'épuration et 2.000 fosses septiques Aïn Defla connaît, cependant, un autre problème : celui de l'assainissement avec l'existence de beaucoup de fosses septiques (2.000). La wilaya ne dispose pas de stations d'épuration (Step) et seulement 10% des eaux usées sont traitées. La seule Step de la wilaya connaît une « saturation », d'où l'idée de mener des travaux d'extension de ses capacités alors que celle de Khemis est en cours. Le ministre a demandé que l'on fasse une étude pour la réalisation de 6 à 7 Step pour remédier à la situation, d'autant plus que « des maladies à transmission hydrique ont été enregistrées dans certaines communes », de l'aveu des responsables locaux. Aïn Defla est bien « loin de la moyenne nationale de traitement des eaux usées qui a atteint les 60% », a déploré Necib. Système d'alerte précoce pour les inondations Dans le domaine de la protection des villes et des récoltes contre les inondations, le ministre a visité le projet dont a bénéficié la commune de Sid Lakhdar. Ce sont en tout 26 actions de ce type qui ont été mises en œuvre dans les différentes communes de la wilaya. Necib a fait part d'un système « d'alerte précoce » qui va être instauré dans les différentes régions avec l'assistance d'une entreprise étrangère et le concours de l'Union européenne. Il y aura ainsi « une stratégie nationale en matière de lutte contre les inondations qui sera mise en place », a-t-il précisé. Le système ainsi érigé permettra d'informer à temps les collectivités locales en matière de risques d'inondation, et ce, pour enclencher le dispositif qui s'impose. Les communes qui connaissent des difficultés en matière de soutien financier seront dispensées de la maintenance. Le ministre a chargé l'Office national d'assainissement, des travaux de curage des oueds et autres cours d'eau.