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« Chaque jour enfante un poème »
La poétesse Maïssa Boutiche se livre à Horizons
Publié dans Horizons le 27 - 04 - 2015

Malgré une poésie raffinée, vous restez plus ou moins inconnue sur la scène publique. Qui est d'abord Maïssa Boutiche ?
Merci infiniment de m'avoir permis de m'exprimer et de décrire ma modeste plume de femme. Je suis une personne humble issue d'une famille conservatrice d'El Eulma. A me voir dans mon enfance, personne ne pouvait prévoir que j'allais devenir poétesse. Sauf mon défunt frère Tahar (qu'Allah ait son âme) qui me poussait vers les études et m'encourageait. Ma situation dans la vie, le caractère de mes parents, ma propre personne et mes aptitudes, rien ne le prédestinait.
Contrairement à beaucoup de poètes, vous écrivez dans les langues arabe et française. D'où tenez-vous cela ?
Loin de chez moi, je ne me sentais pas bien. Chaque jour, je revoyais mes peines et mes souvenirs, et je commençais à écrire sans vouloir choisir, en revoyant cette ambiance familiale d'autrefois qui régnait chez moi. Dans ce temps, je sentais cette tendresse des parents sur mes ailes, mes frères me réjouissaient beaucoup et l'absence de mère me cisaille à chaque fois que j'y pense, je l'ai perdue à un âge où toute petite j'en avais si grand besoin. Dans ma biographie, « Le regard d'enfant de Maïssa », écrit avec simplicité, je raconte les faits de mon enfance fière, concentrée, sans oublier ma jeunesse, en décrivant mon parcours dans la vie avec mes douleurs et mes joies ; surtout les émotions que j'éprouvais. C'est l'histoire intime d'un cœur ardent, d'une âme puissante en un mot, placée dans des conditions serrées, exposée aux luttes de la vie, et conquérant enfin sa place à force de constance et de courage. Je racontais ma vie au moment où je regardais les êtres si chers à mon cœur disparaître l'un après l'autre. Mais c'est surtout la perte de ma mère qui m'a le plus affectée. En bas âge, je l'avais perdue et ne conservait d'elle qu'un souvenir indistinct de lointaines caresses. Dans ma solitude des environs de Aïn Bénian, où on venait juste de s'installer dans un appartement, je me sentais encore déracinée d'une vie qui a duré plus de 30 ans à l'ex-Champs de Manœuvres. La vue sur la mer et les montagnes dans l'éloignement, bordaient l'horizon confondu avec l'azur du ciel ont ravivé ma nostalgie et ce fut là une surprise délicieuse pour mes yeux habitués à des étroits « paysages » d'Alger-Centre, encadrés de béton et, depuis je me laissais entraîner à « rimer », quelques poèmes que j'écrivais en deux langues. Pour conclure, je dirais que contrairement à l'image des poètes, mes poèmes ne sont pas des poèmes d'adolescence, mais je crois qu'ils sont une tardive manifestation intellectuelle, le fruit d'une véritable douleur profondément ressentie.
Parlez-nous de vos œuvres (publications)...
Les années s'écoulaient paisibles dans la solitude que je m'étais choisie. Le calme me venait doucement, cette sorte d'atténuation qu'apporte le temps aux grandes douleurs. Lentement, mais incontestablement, des poèmes s'ajoutaient de plus en plus à mon répertoire. Pour les recueils édités en Algérie, je citerais « Le regard d'enfant de Maïssa » (Baghdadi), « Chante pour moi vent de l'Est » (Maison Zemoura) » et « Cœur en lambeau » (Dar El Wassit). Pour ceux édités à l'étranger, j'en compte trois également, à savoir « Je te chante mon Algérie », « Femme au silence enfoui » (Edilivre France), et « Mémoire tatouée » (Encre Bleue Belgique).
Qu'est-ce qui vous inspire le plus ?
Chaque jour enfante un poème d'un vécu dans les avenues de la vie quotidienne. Parfois, un vieux souvenir qui régénère de mes cendres. Les hauts et les bas, les cris étouffés, les chuchotements, les plaintes, les joies, les séquelles de l'absence, la nostalgie de ma contrée, le déni et l'indifférence, d'où découle mon inspiration.
Quels sont les sujets que vous aimez aborder à travers vos poèmes ?
J'applique à mes écrits ce que je souhaitais pour la poésie en général et laisse échapper des regrets, des douleurs, des tristesses, qui étaient déposés par le simple effet de la raison et du temps en mon for intérieur, qui s'agitent et remontent à la surface. Je retrouve mon long voyage dans le temps et je le conjugue à ma manière, je redessine les détails gravés dans la mémoire de l'oubli, dans mon errance dans la grande ville, une vie tourmentée, douloureuse, féconde que j'avais menée, depuis mon enfance jusqu'à mon âge mûr. De même qu'il ne faut pas être surpris de l'expression passionnée qui règne dans tous mes poèmes. Tous les sentiments d'affection se confondaient dans mon âme et n'y conservaient aucune nuance distincte.
Vos poètes préférés ?
Je ne lis pas et je n'ai pas de préférence.
Parlez-nous des récitals poétiques auxquels vous avez participé ou autres manifestations culturelles ...
Le premier récital c'est bien à l'Office national de la culture et de l'information de Tipasa qui m'a ouvert les bras et que je salue de tout mon cœur et que je ne peux oublier. Pour le reste, j'ai été lauréate en Egypte dans un concours international de la plume libre, j'ai participé au festival international à El Fayoum où j'ai été honorée d'une médaille, d'un diplôme et d'autres distinctions par les hautes autorités égyptiennes en présence des concurrents arabes. J'ai été également classée deuxième pour mon poème en arabe « Je suis femme ». Couronnée par les écoles privées d'El Fayoum « Le messager » comme ambassadrice d'Algérie. Je compte à mon actif aussi une vente-dédicace de ma biographie « Le regard d'enfant de Maïssa » qui s'est déroulée à El Eulma au siège de l'association Aïn Taftika, présidée par Lacherf Bouguerche où j'ai reçu un accueil grandiose, dont j'ai été honorée par un diplôme de mérite. J'ai animé deux récitals à l'Etablissement Arts et Culture de la wilaya d'Alger, grâce à Haithem Saad Ziane, poète et écrivain, et Mme Fouzia Laradi. Toujours à Arts et Culture dont un récital poétique spécial « Plume de femmes ».
Quels sont vos projets ?
Concernant mes activités, je suis lauréate pour une deuxième fois en Egypte où je me rendrai une fois la date du déroulement des festivités sera annoncée. Je suis invitée par l'association Belkiss Aïn Touta, Batna, pour le 2e festival du 60e anniversaire de la guerre de Libération nationale, les journées « Belkiss maghrébine et la littérature féminine » qui se déroulera du 27 au 30 juillet 2015 incha'Allah. Pour ce qui est de mes prochaines publications, je citerais un recueil en langue française édité par l'Anep, « Au seuil de mon présent ». Un autre en arabe « Mon rêve sur ta terre est un exilé ». Je prépare par ailleurs un recueil de nouvelles « Portraits de femmes de ma contrée », un autre en poésie dédié à ma mère « Sous les pieds de mère se trouve le paradis ». Enfin, un recueil en arabe « Pensées d'une femme ».


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