Une qualification qui est en elle-même historique pour un club qui n'a cessé de viser haut jusqu'à arracher une place parmi l'élite. A l'Arbaâ, la population respire football et a pour sujet favori la finale face au MOB. Accueillants et connaisseurs en la matière, les fans d'Ezzarga, surnommés les Vikings, n'ont qu'un seul vœu, assister au défilé des poulains de Mihoubi avec la Coupe. La rue émir-Khaled et la Placette en bleu et blanc En accédant à l'Arbaâ et en passant par le complexe 1er-Novembre, les rues sont décorées en bleu et blanc, reflétant la valeur du RCA chez ses inconditionnels. Accroché à l'occasion de l'exposition de la Coupe d'Algérie, un drapeau géant de près de 25 m se distingue avec le dessin de deux têtes de Vikings et le slogan « One love, One dream, one team ». En arrivant à la rue Emir- Khaled, sur l'ancien cercle du club on peut lire « l'Arbaâ avec ses hommes ». Des drapeaux sont accrochés sur les balcons des maisons, alors que la placette est envahie dès 11h du matin par les vendeurs de chapeaux, fanions, maillots et de tout ce qui représente le club. « Nous sommes en train de rêver. Notre club favori est en finale de la Coupe d'Algérie. Nous espérons que nos joueurs réussiront le grand exploit de gagner le trophée. Personnellement, je serai présent le jour J à Tchaker », dira un jeune supporter. Mohamed, un autre admirateur du RCA, répétait avec ses amis de nouvelles chansons pour marquer la première finale de son club de cœur. Le plus jeune de sa famille croit à la victoire du onze de l'Arbaâ, même si en face il y a le MOB. « Une Coupe se gagne, ne se joue pas. J'espère que les joueurs sauront comment sortir gagnants. Pour notre part, nous ferons notre devoir dans les gradins », souligne-t-il. A quelques mètres de la placette, le café Marhaba grouillait de monde et la finale s'est taillé la part du lion dans les discussions. « Il ne nous reste que 90 minutes avant de décrocher notre première coupe. Les joueurs animeront un des plus grands matches de leur carrière, car plusieurs vedettes n'ont pas eu la chance de gagner une Coupe d'Algérie. Ils ne doivent rien laisser au hasard, même si l'on dit toujours que la Coupe choisit son gagnant », pense Djilali, un employé de la daïra. Gofrita, le Yamaha de l'Arbaâ Il est la star de la galerie du RCA. Toujours vêtu d'un costume, Laoufi Ahmed, ou Gofrita, comme aiment l'appeler les habitants de la ville, a assisté à l'évolution de son club préféré jusqu'à vivre son accession en Ligue 1 et la qualification en finale de la Coupe d'Algérie. Agé 64 ans, il a assisté à un nombre record de matches du RCA. « C'est à l'âge de 13 ans que j'ai commencé à me déplacer pour assister aux matches du Amel. Une fois, j'ai pris mon vélo pour me rendre à Omar-Hamadi où se jouait le match RCA-USM Annaba, en 2013, soit l'année de l'accession. J'aime tout ce qui représente le football. Je souhaite qu'on puisse décrocher notre première coupe d'Algérie », dira aâmi Ahmed. Gofrita avait 10 ans en 1941 quand le club a été crée. « Nous sommes sur une courbe ascendante depuis des années. Je remercie les dirigeants pour leur honnêteté et les loyaux services rendus au club. Nous avons des hommes et j'espère qu'ils continueront l'aventure », dira-t-il. Harrouche pointé du doigt Il est considéré comme l'un des piliers du onze du RCA. Hocine Harrouche, qui a écopé d'une sanction de quatre matches suite à son expulsion face au NAHD lors de la 26e journée du championnat de Ligue 1, a privé bêtement le club de ses services dans une finale inédite. Le public des Bleu et Blanc n'a pas hésité à le pointer du doigt. « Je condamne son comportement. Il est censé être un professionnel. Il pouvait éviter facilement son expulsion face au NAHD. Il est temps qu'il plie bagage. Le joueur qui porte le maillot du RCA doit avant tout l'honorer et ne pas le souiller. L'indiscipline et l'insolence ne doivent plus être tolérées », lâche un vendeur d'articles de sport. En somme, l'Arbaâ et sa population rêvent de voir la première Coupe d'Algérie soulevée par les coéquipiers de Zeddam.
